samedi 29 mai 2010

Les volontaires du Sud-Ouest

Division légère de Toulouse. Chef : colonel Redon (« Durenque »), chef des FFI du Tarn. Dite colonne R 4, elle relève du Groupement mobile FFI du Sud-Ouest. Elle comprend les unités suivantes :
. Corps-franc Pommiès. Chef de corps : lieutenant-colonel André Pommiès, 39 ans. Unité ORA de la Région 4, le Corps-franc Pommiès forme, début septembre 1944, une brigade mobile qui fait mouvement vers la Bourgogne. Forte de 4 800 hommes, elle s’articule autour des demi-brigades Wursteisen, Ceroni et Miler, des bataillons Pottier, Francot et Couret. 4 septembre 1944 : le CFP commence à quitter le territoire de la R4. 8-9 septembre : participe, aux côtés de la 1ère Armée, à la prise d’Autun (Saône-et-Loire). 25 septembre : mise à la disposition de la 1ère DB. Octobre 1944 : s’organise en régiment, composé des 1er (commandant Balade) et 2e (commandant de Carrère puis commandant Viard) bataillons et d’un groupe de commandos (lieutenant-colonel de Rougemont). Se bat dans les Vosges (Fresse, Petit-Drumont, Oderen). Devient 49e RI le 10 février 1945 (chef de corps : lieutenant-colonel Pommiès. I/49e : commandant Lacapelle. II/49e : commandant Viard. III/49e : commandant Dangoumau puis capitaine Dazet)
. 3e dragons FFI. Chef de corps : commandant puis lieutenant-colonel Pierre Dunoyer de Segonzac, dit « Hugues », 38 ans. Formé par des FFI du Tarn (ORA) après la libération de Castres. Appelé également Corps-franc Bayard. Quitte Castres à partir du 6 septembre 1944. Entre dans Nevers (11-12 septembre). Engagé fin septembre 1944 au Mont-de-Vannes, en Haute-Saône. Entre dans Gerardmer. Perd le capitaine Henry Périé, 29 ans, le 26 novembre, et le lieutenant Georges Barbas, 27 ans, le 3 décembre (au col du Collet). Devient 12e régiment de dragons (de la 14e DI) le 1er mars 1945. Participe à la fin de la Campagne d’Allemagne.
. 1ère demi-brigade Trioche. Chef de corps : lieutenant-colonel Trioche. Unité du Tarn, composée des bataillons Marc (lire l’article sur les FFI du Languedoc), Pugnaire et Antoine. Devient I/51e RI FFI (ou Bataillon de l’Albigeois) qui sert dans les Vosges durant la bataille de Colmar et atteint le col de La Schlucht le 5 février 1945. Versé dans le 49e RI le 26 février.
. 2e demi-brigade Ajax. Chef de corps : lieutenant-colonel André Bentata (« Ajax »). Composée du 4e bataillon du Lot, du 24e bataillon du Lot et du bataillon Voisin. Une autre source inclut le 1er bataillon FTP de la Haute-Garonne. Quitte Toulouse le 7 septembre 1944. Se bat dans l’Allier puis dans les Vosges. Devient – à quelle date ? – le 1er bataillon de Toulouse, aux ordres du capitaine Poux (« Gabriel »). Entre dans Gérardmer. Renforce le sous-groupement Lecoq le 12 décembre 1944. Versé dans le 35e RI.


Bataillon Metz. Chef : commandant Charles Pleis. C’est l’un des trois bataillons de la Brigade Alsace-Lorraine. Il regroupe des Alsaciens-Lorrains réunis dans la région de Toulouse et se compose des compagnies Iéna (capitaine Louis Argence), Ney (capitaine Bijon), Kléber (capitaine Linder) et Rapp (capitaine Edmond Fischer). Le bataillon Metz se bat notamment au Bois-le-Prince le 4 octobre 1944 et sera versé dans la 3e demi-brigade de chasseurs.

Demi-brigade de l’Armagnac. Chef : lieutenant-colonel Henri Monnet. Issue, le 30 septembre 1944, du bataillon de guérilla de l’Armagnac (Gers), elle sert à compter du même jour devant Royan, en provenance de Bordeaux. Elle compte alors trois bataillons (aux ordres du capitaine Capin, du capitaine Messin et du commandant Lambret), et l’Ecole navale lui est rattachée.
Transformée le 1er janvier 1945 en régiment Parisot (du nom de son premier chef de corps, mort accidentellement à Toulouse début septembre 1944), son 3e bataillon étant formé par le Bataillon Raynaud, elle devient 158e RI le 16 février 1945. Se bat dans la presqu’île de la Seudre et dans l’île d’Oléron.

Bataillon Raynaud. Unité de marche du 1er régiment du Gers (qui comprend aussi le 1er bataillon du capitaine Tripet, qui devient III/14e RI le 1er janvier 1945, et le bataillon Georges), à l’effectif de 867 hommes, elle rejoint à titre de renfort la Demi-brigade de l’Armagnac le 27 novembre 1944. Devient, le 1er janvier 1945, 3e bataillon du Régiment Parisot, puis le III/158e RI.

2e régiment du Gers. Composé des bataillons Simon et Poulain. Des éléments forment le bataillon III/17, dont une partie est versée au 14e RI (régiment commandé par le lieutenant-colonel Ligue puis le lieutenant-colonel Harry et créé le 1er janvier 1945 à Toulouse).

1er régiment de Haute-Garonne.
Versé dans le I/14e RI.

2e régiment de Haute-Garonne. Chef de corps : lieutenant-colonel « Blucher ». Versé dans le II/14e RI.

1er régiment d’infanterie coloniale de Toulouse. Dit régiment Prioux. Versé dans les unités régimentaires du 14e RI.

Régiment du Tarn-et-Garonne. Dit III/23e RI FFI. Chef de corps : commandant Derenne. Versé dans le I/14e RI le 17 janvier 1945.

1er régiment du Tarn.
Chef de corps : lieutenant-colonel Vasseur.

Régiment Béarn. Chef de corps : lieutenant-colonel Léglise. Unité des Basses-Pyrénées, dont les bataillons sont aux ordres du capitaine Lartigau, du commandant Prat, des commandants Monachini puis Noutary. Forme le 18e RI le 1er mars 1945 (régiment créé à Pau et commandé par le lieutenant-colonel Durix).

Régiment de Bigorre. Chef de corps : lieutenant-colonel Faulconnier. Formé à Tarbes en septembre 1944 à partir de la colonne Soulé, regroupant des FFI des Hautes et Basses-Pyrénées. Compte trois bataillons, le 1er aux ordres du commandant Richon (« Jeannot »). Arrive, sous la forme d’un bataillon de marche de 867 hommes, en Charente-Maritime, le 25 novembre 1944. Sert devant Royan (secteur de Marennes). Prend part à l’offensive du 14 avril 1945 contre cette poche, enlevant successivement Trignac, Les Brandes, Musson, puis, le lendemain, entrant dans Saint-Georges-de-Didonne. A perdu quatorze tués sur le front de Royan. Note : le régiment a conservé son organisation jusqu’à la capitulation nazie.

2e régiment d’infanterie du Lot.
Chef de corps : lieutenant-colonel Robert Noireau. Créé à Toulouse (caserne Niel) en octobre 1944, avec des FFI du Lot essentiellement, mais aussi de Dordogne, de Corrèze et de l’Aveyron. Commence à faire mouvement le 24 octobre 1944 vers le secteur du Médoc. Monte en ligne le 15 novembre en relevant le bataillon d’Arcachon. Ses bataillons sont aux ordres du capitaine de Gaudusson, du capitaine Parraud et du capitaine Roger Sol, le tout sous les ordres du commandant Le More. Devient 8e RI (puis 154e régiment du génie d’assaut). Perd au total 52 tués et 120 blessés sur le front du Médoc.

1er régiment de cavalerie de Bigorre. Chef de corps : commandant Dantzauen puis lieutenant-colonel O’Neill. Formé à Tarbes autour d’un escadron du Corps-franc de la Montagne-Noire. Compte 910 hommes en novembre 1944. Devient 2e régiment de hussards le 1er février 1945.

3e hussards FFI. Dit escadron Marcus. Formé à Montauban (Tarn-et-Garonne), il relève de la Division légère de Toulouse. Unité ORA, est mis à la disposition de la 3e DIA le 18 octobre 1944. Versé dans le 3e régiment de hussards en Lorraine (son 4e escadron, capitaine Delplanque, est issu des maquis du Tarn – sic – selon un historique du régiment).

1er bataillon du 15e RI. Chef de corps : commandant Simonot. Dit bataillon de Castres, ou bataillon Helsinsky, ou 2e groupe d’escadrons du 2e régiment de lanciers. Formé de FFI du Tarn, crédité de 867 hommes, rejoint le secteur de La Rochelle (le 15 décembre 1944). Le 1er mars 1945, la 3e compagnie rejoint le 18e RCC. Le 6 mars, le reliquat est versé dans le 158e RI.

Bataillon de marche du Tarn-et-Garonne. Chef de corps : commandant Cottaz. Créé le 1er novembre 1944 à Montauban (caserne Guilbert) en fusionnant le bataillon Camille avec le bataillon Louis-Sabatie. Fort de 702 hommes. Gagne Bordeaux le 12 décembre 1944. Monte en ligne dans le Médoc le 18 décembre. Devient II/38e RI le 7 avril 1945.

Groupe de DCA de Toulouse.
Dit groupe Voisin. Forme le 114e groupe de FTA.

114e bataillon médical. Chef de corps : lieutenant-colonel Baudot. Unité de la 14e DI, issue de FFI de la région toulousaine.

24e régiment d’artillerie. Chef de corps : colonel Noetinger. Créé à compter du 10 février 1945, pour le 1er groupe à Castelnaudary, pour les 3e et 4e à Castres, pour le 2e à Colomiers.

dimanche 23 mai 2010

Les volontaires du Limousin

La colonne R5, qui rejoint la 1ère Armée, regroupe plusieurs demi-brigades, parmi lesquelles la demi-brigade AS de Haute-Corrèze (chef : commandant Craplet, dit « Duret », futur général). L’ensemble est sous les ordres du lieutenant-colonel René Vaujour, alias « Hervé », officier d’active. Le 16 octobre 1944, la colonne donne naissance à une unité de 2 300 hommes : le Régiment de marche Corrèze-Limousin (RMCL). Il compte deux bataillons : le 1er formé de Corréziens (aux ordres du commandant Pierre Merlat, 33 ans, futur doyen de la faculté des lettres de Rennes – distinct du chef du 8e dragons FFI, ce qui explique que le général de Lattre attribue, à tort, une origine corrézienne à ces dragons), le 2e (aux ordres du commandant Lhermite) regroupe des volontaires de l’AS de Haute-Vienne. Le Shat cite également un escadron de reconnaissance et un corps-franc polonais.
Durant les combats du Doubs, le RMCL est rattaché aux 4e et 2e divisions marocaines. Il participe à la libération d’Etobon. Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1944, le 2e bataillon livre de durs combats à Bourbach-le-Bas. Une section, à bout de munitions, est faite prisonnière. Les pertes du bataillon seraient, au total, de 23 tués.
Le 1er janvier 1945, le RMCL est dissous pour être versé dans le 9e régiment de zouaves : ceux du 2e bataillon rejoignent ainsi le III/9e RZ. Avec ce corps, les hommes de Corrèze-Limousin prennent part à la Campagne d’Allemagne.

Le 126e régiment d’infanterie est organisé à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), le 6 octobre 1944, par le commandant Passemard (« Luzège »), qui cédera son commandement au jeune lieutenant-colonel Louis Godefroy (un militant communiste de 33 ans, ancien combattant des Brigades internationales en Espagne, Compagnon de la Libération). Son 1er bataillon (commandant Poumarède) est issu du bataillon de marche du 26e RI formé de FFI de Dordogne (ses 800 hommes rejoignent Brive le 21 décembre). Au 10 novembre 1944, le régiment est crédité de 1 418 hommes. Il forme, avec le 100e RI, la 1ère brigade (Corrèze) de la 12e région militaire (RM), aux ordres du lieutenant-colonel Houneau.
Instruit à la caserne Brune, le 126e rejoint la 1ère Armée mi-janvier 1945. En vue de la Campagne d’Allemagne, il est rattaché à la 9e DIC. Dès le 2 avril 1945, il passe le Rhin. Le 7, à Thomassof, le soldat Mortinti est tué. Le 8, le régiment s’empare de Langensteinbach et Spielberg, puis le lendemain de la hauteur de Schölbronn. Le 10, il occupe Spessart, le 11 il prend Gernsbach et le 12, il contribue à la prise de Rastatt.

Le 100e régiment d’infanterie, à trois bataillons, est issu du Corps-franc de Tulle et de FTP corréziens. Aux ordres du commandant Poirel (« Laurent »), il ne compte que 1 024 hommes en novembre. Il devient Centre d’organisation d’artillerie de la 12e RM le 1er janvier 1945, puis 16e régiment d’artillerie (il forme deux groupes aux ordres du lieutenant-colonel Houneau, dit « Hubert », Polytechnicien, de Tulle) le 1er février 1945, puis est versé au 30e RA début avril 1945.

Les FFI de la Creuse sont regroupés dans une brigade dite de la Creuse (2e de la 12e région militaire), confiée au lieutenant-colonel Jacques Fossey, dit « François » (futur adjoint au chef de corps du 26e puis 13e RI, puis officier parachutiste en Indochine). Créditée de 3 246 hommes au 1er décembre 1944, elle comprend deux régiments :
. le 78e régiment d’infanterie existe dès le 16 octobre 1944. Le commandant (puis lieutenant-colonel) Jack Brodhurst le commande. Les I et II/78e sont formés à partir du bataillon du commandant Louis Stoquer (« Mortier »). Les bataillons sont respectivement aux ordres de Stoquer, du capitaine Dubois et du commandant « Jim » (Lagary ?). Ce régiment rejoint les Forces françaises de l’Aunis (La Rochelle) le 1er décembre 1944. Il est dissous début 1945 : des éléments rejoignent le III/12e RA, d’autres le 104e régiment du génie.
. le 278e régiment d’infanterie. C’est un corps à l’existence éphémère. Environ 800 de ses hommes rejoignent le 26e RI (ils forment, fin 1944, le 2e bataillon du commandant Belmont), les autres les bataillons de sécurité I et II/12.

Le 138e régiment d’infanterie relève de la 4e brigade de la 12e RM (avec le 63e RI). Formé à Limoges (Haute-Vienne), il compte, au 23 octobre 1944, une compagnie hors rang et trois bataillons stationnés à Limoges et Magnac-Laval (Haute-Vienne). Ce régiment, aux ordres du commandant Vergnenegre, est dissous le 15 janvier 1945.

D’autres unités de Haute-Vienne ont déjà fait l’objet de notices sur ce blog : le 63e RI, le bataillon Patriarche.
Signalons également un 8e bataillon de chasseurs à pied, unité ORA du secteur de Magnac-Laval, dissous pour être réparti en octobre-novembre 1944 entre les 8e et 30e BCP.

samedi 1 mai 2010

Les volontaires de Dordogne

La Dordogne est l’un des départements ayant fourni le plus de volontaires à la nouvelle armée française. Ses éléments ont servi en nombre dans différents secteurs de la côte Atlantique (Brigade Marsouin dans le Médoc, Brigade Rac et Régiment Z devant Royan, Brigade Demorny devant La Rochelle…) Ils donneront naissance aux 26e (puis 13e), 50e et 108e RI, au 12e RA, on les retrouvera également dans les 134e, 158e et 170e RI, au 18e chasseurs à cheval, au 196e RA.

Groupe Bugeaud (commandant Pichardie). Unité de Dordogne-Centre (secteur de Riberac), elle dirige le 6 septembre 1944 une compagnie qui va combattre à la pointe de Chapus, dans le secteur de Marennes (La Rochelle). Le 16 novembre, le groupe est intégré dans le 26e RI à Périgueux. Ce 26e RI, commandé par le lieutenant-colonel Mingasson, devient 13e RI à compter du 1er avril 1945 alors qu’il sert dans la poche de La Rochelle. Source : historique du 26e RI.

Groupe François-Ier (capitaine Feyry, adjoint : capitaine Lavelle). Il correspond au 33e bataillon CFL (secteur Bergerac-ville, Dordogne-Sud, 900 hommes). Devant Royan, le 8 septembre 1944, il repousse une action allemande à Mortagne puis, le 19, une tentative de débarquement à Arces. Le 20 novembre, le groupe rejoint Bergerac où il est versé dans le III/26e RI. Source : historique du 26e RI.

Groupe Alberte, dit bataillon Lilas (commandant Labonnelie) (sous-secteur de Sarlat). Dès septembre 1944, après la libération de Bergerac, la compagnie du capitaine Gadala combat devant Royan (secteur de Mortagne). Le bataillon Lilas, qui comprend trois compagnies, opère dans la région de Talmont et Cozes. Le 25 novembre, il est regroupé pour rejoindre le 26e RI. Il comptait 783 hommes fin octobre 1944. Source : historique du 26e RI.

Régiment Z (lieutenant-colonel Moressée, dit « Z »). Né en Belgique en 1907, Georges Moressée, ingénieur, pilote d’avion, lieutenant belge en 1940, a rejoint la résistance de Dordogne et commandé la colonne Z. Colonel français à la Libération, il vivait encore en 2007 à Vence (sources : amicale du 12e RA). Le régiment est créé officiellement le 1er octobre 1944, composé de trois bataillons :
. 1er bataillon, capitaine Urbain (qui commandait la compagnie Urbain, issue du groupe Bernard, de Sarlat), dit Groupe d’escadrons Urbain, versé dans le 18e chasseurs à cheval du 20 au 28 février 1945 ;
. 2e bataillon, Dagréou, devient I/12e RA le 1er février 1945 ;
. 3e bataillon, Scoupe, devient II/12e RA le 27 février 1945. Ex-4e bataillon, il a reçu une fraction (capitaine Bonnet) du groupe Georges-Aubert (Gironde).
Le régiment compte 1 891 hommes au 27 novembre. Il sert devant Royan depuis le 6 septembre 1944. Il a reçu la 1ère compagnie du bataillon FFI du commandant Bernardet (Gironde). En janvier 1945, il défend le secteur de Gemonzac. Source principale : SHAT.

6e Brigade Demorny (lieutenant-colonel Paul Bousquet, dit « Demorny », sergent de réserve et instituteur (selon le général de Larminat). Créée le 25 octobre 1944, elle comprend trois régiments FTP :
. 1er régiment « Ricco » (commandant d’Angelo). Composé des bataillons des capitaines Paul, Ariene, Fosig et Calistro. Le 14 septembre 1944, il perd quinze tués au combat de Ferrières.
. 3e régiment « Duguesclin » (lieutenant-colonel Bousquet, puis commandant puis lieutenant-colonel Bonvallet, dit « Duguesclin », à compter du 24 octobre). Composé des bataillons des capitaines Marois, Eyma, Michel et François. Combat à Yves le 18 septembre 1944, puis le 9 octobre repousse un coup de main allemand sur Aigrefeuille.
. 4e régiment « Soleil » (commandant René Coustellier, dit « Soleil », âgé de 24 ans). Composé du 5e bataillon (René Richez, dit capitaine « Baron »), du 12e bataillon (René Dessalien, dit capitaine « Rase-Motte », qui serait âgé de 17 ans !) et du 30e bataillon (Crolus, dit « capitaine Olivier »). Il y aurait eu un autre bataillon (le 4e du régiment) commandé par le capitaine « André ». Parti fin septembre 1944 pour La Rochelle, il reprend Virson le 25 novembre 1944.
Elle devient 108e RI le 1er décembre 1944, toujours sous les ordres du lieutenant-colonel Demorny (le 4e régiment FTP devient III/108e, dont Coustellier conserve le commandement). Son effectif est alors de 4 379 hommes, et son PC est à Surgères. Lors de l’attaque de la poche de La Rochelle, le III/108e RI enlève Aigrefeuille le 8 mai 1945. Sources principales : SHAT et mémoires de « Soleil ».

Brigade Rac (Dordogne-Nord). Chef de corps : commandant puis lieutenant-colonel Rodolphe Cézard, 28 ans, lieutenant d’artillerie, chef de l’AS Dordogne-Nord.
Réunis le 17 juin 1944 à Saint-Jory-de-Chalais, les FFI forment trois bataillons commandés par Dupuy, Vieugeot et Tallet. Entre dans Périgueux puis participe à la libération d’Angoulême (31 août). Occupe Rochefort le 12 septembre puis Saujon le 14. Compte 3 076 hommes au 6 décembre. Se réorganise en deux régiments (1er : commandant Dupuy et 2e : commandant Tallet), comptant également deux batteries d’artillerie qui semblent porter l’écusson du I/35e RA FFI. Devient 50e RI le 1er janvier 1945 avec le bataillon Roland. Intégré dans la 23e DI. Prend part à partir du 14 avril 1945 aux combats de la poche de Royan (occupation de Brie, passage de la Seudre, nettoyage de la presqu’île d’Arvert, débarquement et prise de l’île d’Oléron). A perdu au total (maquis et poche de Royan) 252 morts (dont 18 du 14 au 18 avril).
. 1er bataillon. Commandant Robert-Pol Dupuy, 43 ans.
. 2e bataillon. Commandant Roger Vieugeot, 42 ans.
. 3e bataillon. Commandant René Tallet (« Violette »), 25 ans. 4 septembre 1944 : parvient à Saintes. 10 septembre : son corps-franc occupe le Chapuis. Au 13 septembre : défend la Seudre entre Saujon et Marennes. 1er octobre : relevé par les FFI de l’Armagnac, rentre en Dordogne. Octobre : devient 2e régiment de la brigade Rac. 26 octobre : revient occuper le secteur de Chalon-Saujon. Novembre : la 11e cie (Ltn Lavaud) est dissoute et réformée par la section spéciale et la 11e (cne « Fred »). Sources principales : ouvrages « La Brigade Rac » et « Le bataillon Violette ». Lire plus loin l'organigramme de la brigade/50e RI.

Bataillon Roland (commandant Roland Clée puis capitaine Christophe, dit « Krikri »), Dordogne-Centre). Dit 11e bataillon de la Dordogne ou bataillon Cri-Cri. Mis à la disposition de la Brigade Rac le 29 août 1944, il participe à la libération de Marennes le 9 septembre 1944. En novembre, compte 1 126 hommes. A la fin du mois, 460 hommes sont incorporés dans la Demi-brigade de l’Armagnac, et le 3 décembre, le reliquat rejoint le II/50e RI.

Bataillon Pierrot (commandant Laborie, Dordogne-Sud). Dit bataillon Libellule. Opère dès le 6 septembre 1944 dans le secteur de Royan. Devient III/170e RI le 1er mars 1945.

Groupe Eric-Guitton (lieutenant Guitton). Après Angoulême, entre le 9 septembre 1944 à Marennes. Intégré dans la Demi-brigade de l’Armagnac.

Bataillon Roger (commandant Roger Richard). Fort de 220 hommes. Formé en forêt Barade. Participe aux prises d’Angoulême, Jarnac, Cognac. Versé dans la brigade Rac.

Compagnie Vézère (capitaine Pierre de Fleureu). Après la libération de Périgueux, rejoint la brigade Rac à Charras. Rattachée au bataillon Roland. Est en position à La Cayenne.

7e bataillon FTP de la Dordogne (capitaine Pierre Riau, dit « Pierre »). Formé dans la région de Sarlat. Dirigé sur le front du Médoc en octobre 1944. Versé au 7e RIC puis au I/38e RI en mars 1945.

Brigade Marsouin. Chef : lieutenant-colonel Fourteau (« Marsouin »). Formée des éléments de Dordogne-Sud (Armée secrète) de la colonne Driant, qui a marché sur Bordeaux fin août 1944. Devient 3e régiment d’infanterie coloniale le 1er novembre (ou le 3 décembre). Dissoute en janvier 1945, versée dans la 2e division coloniale d’Extrême-Orient et la 1ère Armée.
. Bataillon Bayard. Chef : commandant Martin (« Bayard »). Né dans le maquis comme groupe Bayard (libération d’Agen, Bergerac, Marmande, Bordeaux). Sert à partir du 28 août 1944 dans la poche du Médoc, fort de 320 hommes.
. Bataillon Marsouin. Chef : commandant Couture. Compte en son sein des tirailleurs sénégalais. Fort de 285 hommes, sert à compter du 28 septembre 1944 dans le Médoc.
. Bataillon Roche. Chef : commandant Roche. Fort de 562 hommes, sert à compter du 28 septembre 1944 dans le Médoc.
. Bataillon Pistolet. Chef : commandant Jean Dauta. Après la libération de Bordeaux, fort de 267 hommes, sert à compter du 28 août 1944 dans le Médoc. Relevé le 12 octobre. Dissous le 31 décembre 1944.
. Bataillon Bertrand. Chef : commandant Alessandri. Fort de 342 hommes, sert à compter du 12 octobre 1944 dans le Médoc. Source principale : « Le front du Médoc. Une brigade FFI au combat », 1989.

Groupe d’artillerie Marsouin. Chef : commandant Maurice Biraben. Formé à Mérignac, en partie avec des éléments de Dordogne. Devient 1er groupe du 1er RAC le 1er novembre 1944 puis 196e RA le 1er décembre. Sert dans la poche du Médoc.

Bataillon III/12. Il semble que ce bataillon de sécurité soit constitué de volontaires de la Dordogne. Intégré le 16 avril 1945 dans le 134e RI (colonel Demonet) créé à Périgueux.