samedi 10 décembre 2011

Les FFI dans l'offensive de l'armée de Lattre (2)

3-5 décembre 1944 : les opérations dans le secteur de Bourbach sont toujours particulièrement meurtrières pour les unités de l’armée française, et notamment celles issues des FFI.
On relève ainsi, parmi les victimes, au Régiment de Bourgogne, les noms de :
. Jacques Balureau, né en 1927 à Paris, le 4 décembre à Bourbach-le-Bas (présumé tué) ;
. Robert Billa, né en 1926 à Paris, le 3 à Bourbach-le-Haut (par balles) ;
. Louis Borlot, né en 1915 à Mantoche (70), le 4 à Bourbach-le-Haut ;
. Bui Van Phach (1er bataillon), le 5 à Bourbach-le-Haut (par éclats d’obus) ;
. Louis Morlot, le 4 à Bourbach-le-Haut ;
Au Commando de Cluny, ceux de :
. Claude Boutillon, né en 1908 en Saône-et-Loire, le 3 décembre à Bourbach-le-Bas (éclats de mortier) ;
. Aimé Ferry, né en 1902 au Val-d’Ajol, le 3 à Bourbach-le-Bas (mortier) ; 
. Robert Zahner, né en 1927 à Mandeure (25), le 3 à Bourbach-le-Bas ;
. Fernand Halftermeyer, né en 1922 dans le Bas-Rhin, le 3 à Bourbach-le-Bas (par obus).
. Pierre Grard, né en 1919 dans le Nord, tué le 3 à Bourbach-le-Bas.
Les autres victimes du commando durant ce mois de décembre 1944 sont : Raymond Bellesme, né en 1926 au Creusot, décédé le 16 décembre à Thann ; Jean Bouilloux, né en 1922 à Pont-de-Vaux, mort le 25 décembre à Etueffont-Bas des suites de blessures ; Georges Briffond, né en 1924 dans l’Ain, mort le 23 novembre à Villersexel des suites de blessures ; André Ciurletti, né en 1925 à Lyon, mort le 24 décembre à Thann ; Fernand Dutartre, né en 1924 en Saône-et-Loire, tué le 20 décembre à Thann ; Léon Fromain, né en 1920 en Saône-et-Loire, tué le 27 décembre à Thann par éclats de mortier ; Louis Igier, né en 1925 à Revigny (Meuse), tué par l’explosion d’une mine le 7 décembre à Bourbach ; Nicolas Klipfel, né en 1918 en Alsace, tué par éclat d’obus le 24 décembre à Thann ; Ernest Pfister, né en 1921 en Alsace, morts des suites de blessures le 25 décembre à Etueffont...

7 décembre 1944 : Georges Nicolle, né en 1922 à Auxerre, tireur au Piat au 1er Régiment de volontaires de l’Yonne, est tué en attaquant un char Tiger à l’entrée de Michelbach. Le régiment y perd en quelques heures 23 tués et 40 blessés. Parmi les morts :
. Jacques Bonnet, né en 1922 dans l’Aisne (tué par une mine),
. Marcel Bouleque, né en 1921 à Pluvault (Côte-d’Or),
. sans doute Auguste Derveloy, né en 1908 à Montbard (21),
. Julien Loyer, né en 1922 dans le Pas-de-Calais (par éclat d’obus),
. Robert Roberdeau, né en 1923 en Seine-et-Marne (par éclat d’obus),
. Robert Solmon, né en 1924 dans l’Eure (par éclat d’obus),
. et l’aspirant Victor Vautier, né en 1904 dans la Seine (par éclat d’obus).
Autre soldat du 1er RVY tué ce jour-là, Maxime Nadin, né en 1920 dans l’Yonne (tombé à Guevenhem, tout comme le commandant Maurice Charpy, né en 1891 dans l'Yonne, chef de bataillon au sein de ce régiment).

7 décembre : le Commando de Cluny se bat à Rammersmatt.

9-10 décembre : avec le 3e escadron du 3e RSM, le Commando de Cluny participe à la prise de la position fortifiée de Kurrenbourg.
Le 9, Marcel Dagneaux, du 1er régiment du Morvan, né en novembre 1926 en Côte-d’Or, est tué à Ranspach.

Mi-décembre, les opérations sur le front vosgien, où l'ennemi est solidement accroché, connaissent un net ralentissement. Ce qui n'empêche pas de nouvelles pertes pour ces unités FFI. Mais ce n'est qu'un répit, car bientôt, début janvier 1945, interviendra, en Alsace, une contre-offensive allemande du côté de Strasbourg, avant le déclenchement de la bataille de la poche de Colmar. Mais ceci est une autre histoire.

mardi 8 novembre 2011

Les FFI dans l'offensive de l'armée de Lattre (1)


Le 14 novembre 1944, la 1ère Armée française lançait son offensive qui permettra, assez rapidement, de libérer les villes de Mulhouse, Montbéliard, Gerardmer, Belfort… Pour les unités FFI qui viennent de lui être rattachées, ce sera le réel baptême du feu. Il sera particulièrement meurtrier.
Cet article n’a d’autre ambition que de rendre hommage à ces volontaires, dont certains n’avaient que 16 ans, qui ont payé de leur sang cette victoire. Il se base sur nos recherches personnelles, complétées par les fiches des soldats morts pour la France consultables sur le site « Mémoire des hommes » (MdH) du ministère de la Défense.
Il s’arrête à la mi-décembre 1944, lorsque le front se stabilise, pour un mois, devant la Poche de Colmar, et ne tient pas compte des victimes qui, anciens FFI, servaient dans les unités dites régulières (9e division d’infanterie coloniale, 1ère division de marche d’infanterie, etc.)


15 novembre 1944: le Régiment de Bourgogne (commandant René Alizon, dit « Guy »), constitué de FFI de Côte-d’Or, subit de lourdes pertes en accompagnant la 2e division d’infanterie marocaine dans son attaque. Le 15, il perd notamment, dans le secteur entre Montenois et Sainte-Marie (Doubs), non loin de Montbéliard : le lieutenant André Radouan, né en 1919 à Til-Chatel (21), mort à Sainte-Marie ; Bernard Aubrun, né en 1928 à Vougeot (21), sur la route Montenois – Sainte-Marie ; Roger Blanc, né en 1921 en Isère, du 2e bataillon, sur cette route ; Charles Boley, né en 1923 en Haute-Saône, sur cette route ; Georges Chaudot, né en 1918 en Saône-et-Loire, à Sainte-Marie ; Fioravante De Battisti, né en 1925 en Côte-d’Or, et Robert Delcourt, né en 1923 dans l’Aube, sur cette route ; Albert Deschamps, né en 1926 en Côte-d’Or, à Montenois ; Paul Kosmideck, à Sainte-Marie ; René Lapierre, né en 1903 en Seine-et-Marne, à Sainte-Marie ; Jacques Laveau, né en 1928 à Chemilly ; Jean Ducornet, né en 1924 à Til-Chatel (21), à Sainte-Marie ; François Petit, né en 1919 en Côte-d’Or, à Sainte-Marie ; Jean Salin, né en 1923 en Côte-d’Or, à Sainte-Marie ; André Melh, né en 1927 à Dijon…
Au total, pour le seul mois de novembre 1944, « Mémoire des hommes » recense 51 victimes appartenant au Régiment de Bourgogne, parmi lesquels :
. le 16 novembre, à Onans (Doubs) : Pierre Balivet, né en 1922 à Dijon, 1er bataillon ; Adouma Diouf, né en 1914 au Sénégal, des suites de blessures ; Pierre Soria, né en 1925 en Côte-d’Or, par grenade ; Roger Rousselet, né en 1925 en Côte-d’Or, par balle ; à Villersexel, Guy Marchi, né en 1925 en Côte-d’Or…
. le 17 novembre : Alexis Baratin, né en 1922 à Soulou-la-Chapelle (21), tué à Levernois (par balles à la tête et à l’épaule droite)…
. le 18, à Chagey, Antoine Lloret Carrasco, né en 1924 en Espagne, et Gilbert Paquet, né en août 1928 à Dijon (donc âgé de 16 ans et trois mois), par balle ;
. le 19 novembre, au fort du Mont-Vaudois (commune d’Héricourt, Haute-Saône) : Louis Arnout, né à Hûmes (52) en 1923 ; Hubert Baudson, né en 1924 à Dijon ; Gabriel Millot, né en 1924 à Dijon ; René Sepot, né en 1925 en Côte-d’Or ;
. le 22, meurt à Besançon Louis Charpy, né en 1923 en Côte-d’Or ; le 24, à Danjoutin, Leonce Hebert, né en 1924 à Neuilly-sur-Marne, et à Besançon, des suites de blessures, Georges Jambon, né en 1923 en Côte-d’Or.

14 novembre : le 3e bataillon (commandant Cosson) du Régiment d’Auvergne appuie le 6e RIC lors de la conquête d’Ecot. Il déplore seize tués au cours de la journée. Une équipe de ravitaillement est capturée et ses hommes exécutés le 15 : le sergent-chef Martin (non identifié par MDH : ou alors il s'agit de Sotero Martin, né en 1917 en Espagne, du 2e bataillon (sic), le 15 à Villars-sur-Ecot) ; Faivre ; Georges Meyer, né en 1923 en Alsace (le 15 à Dambelin) ; Jean Coton, né en 1922 à Moulins (le 15 à Villars-sur-Ecot) ; Jan Wysocki, né en 1925 en Pologne (le 15 à Dambelin) ; le FFI François Boulon, né à Saint-Etienne en 1924 ( le 15 mai (sic) à Dambelin). Le 17, le 2e bataillon entre dans Voujeaucourt, et le 3e arrive le soir sur les hauteurs de Valentigney.
Les pertes du régiment durant ces opérations sont :
. le 14 novembre, Jean Cardon, né en 1906 en Haute-Saône, au sud d’Ecot ; Gilbert Cluzel, né en 1920 dans le Puy-de-Dôme, au sud d’Ecot ; Maurice Jans, né en 1920 à Paris, à Ecot par éclat d’obus ; Pierre Pelissier, né en 1923 à Moulins, par éclat d’obus ; Paul Philippe, né en 1925 à Paris, à Dambelin ; Robert Pinaud, né en 1922 à Bichy, à Ecot par éclat d’obus ; Edmond Romeuf, à Ecot par éclat d’obus ; Charles Dozières, né en 1920 à Ay (Marne), à Ecot d’une balle à la tête ; Joseph Paris, né en 1915 à Jussey, à Ecot par obus ; Antoine Rodier, né en 1922 à Toulon, par obus ; Jean Roussel, né en 1925 à Arcis-sur-Aube, à Ecot par éclat d’obus ;
. le 15 novembre, Raymond Dumont, né en 1922 en Haute-Saône, dans la forêt des Grands-Bois à Dambelin, d’une balle dans le dos ; Léon Moury, né en 1911 à Clermont-Ferrand, à Villars-sur-Ecot par balle ;
. le 16 novembre, Pierre Bouysse, né en 1924 dans le Cantal, des suites de blessures ;
. le 18 novembre, Jean Jarrige, né en 1922 à Clermont-Ferrand, à Pont-de-Roide de suites de blessures ; Louis Jarre, né en 1925 dans la Nièvre, à Dambelin ; Guy Luminet, né en octobre 1926 dans l’Allier, à Dambelin par une mine ; Ange Sisti, à Lomont par mine ;
. le 19, Jean Saby, né en 1921 dans la Loire, à Lomont par mine ;
. le 25, Eugène Sarron, né en 1914 au Valdahon, des suites de blessures…

17-22 novembre 1944 : appartenant au groupement Molle, le Commando de Cluny (commandant Bazot, dit « Laurent » ; FFI de Saône-et-Loire) libère Faymont le 17 ; le lendemain, il traverse Courmont, Belleverne, Etobon, Chenebier, et le 19, tandis que la 2e compagnie (lieutenant Prost) empêche le pont du canal, à Frahier, de sauter, la 4e compagnie s’empare du bassin-réservoir de la Lisaine (ainsi, selon une autre source, que du village d’Echevannes). Au 22 novembre, il a perdu 19 tués, dont Jean Boisseau, né en 1905 à Tournus, et Marcel Gaillot, né en 1921 à Worms, tués le 19 à Frahier : André Burtin, né en 1924 à Lyon, Jacques Charvet, né en 1924 à Simandre-les-Ormes, Antonio Gardin, né en 1926 à Montceau-les-Mines, tués le 18 à Chenebier…

18 novembre 1944 : le 3e bataillon du 1er Régiment de volontaires de l’Yonne (commandant Jacques Adam, dit « Roger ») attaque la forêt de Chérimont. La 8e compagnie (capitaines Poirier, dit « Jacques »), issue du maquis Henri-Bourgogne, entre dans Etobon, la 9e (lieutenant Mamirolle) est à Frédéric-Fontaine. Le 25, un bataillon du 1er RVY, accompagnant le 5e RTM, occupe Bourogne, Charmois et Echene-Autrage, puis le 26 Montreux-Château, et le 27 Chavanne-sur-Etangs.

19 novembre 1944 : le 2e escadron (capitaine Billet) du groupe d’escadrons du Jura (ou 1er bataillon du 1er régiment de Franche-Comté, capitaine Pierre Patoor) entre dans Gerardmer (Vosges). Selon le général de Lattre, c’est le 20 que le 3e bataillon du 1er Régiment de Franche-Comté et le bataillon Marc de l’Aveyron (futur II/51e RI FFI) pénètrent dans la ville martyre avec le 2e RSAR.

20 novembre 1944 : rattaché au Groupe de commandos d’Afrique, le Groupe de commandos de Provence (commandant de Courson de Villeneuve ; FFI des Bouches-du-Rhône), prenant part aux opérations de la libération de Belfort, occupe le poste de Valdoie.
Le même jour, la section de l’adjudant Jeannot (Corps-franc Pommiès, commandant André Pommiès ; FFI de la Région 4), qui sera blessé le 21, est accrochée à Travexin : Jean Luquet (né en 1924 dans les Basses-Pyrénées) et Jean Counil (né en 1910 en Corrèze) sont tués.

21 novembre 1944 : le 2e escadron (capitaine Jury) du 11e cuirassiers (commandant Geyer, dit « Thivollet » ; FFI de l’Isère) perd trois tués entre Auxelles-Bas et Giromagny : Pierre Chevallard, né en 1913 dans la Loire, aumônier (mort le 22), le sous-lieutenant Charvier et le jeune Jean Neel, 16 ans (né à Bellegarde-en-Forez, mort le 20). Le 23, le capitaine Jury est blessé à Rougegoutte, et remplacé par le capitaine Lallemand.
Durant cette période, le 11e cuirs perd également : Raymond Baudoin, né en 1924 dans la Drôme (mort le 24 dans un hôpital de campagne, des suites de blessures), François Blanchin, né en 1924 dans la Loire (le 23, à Roye, par éclat d’obus), Paul Calandry (2e escadron), né en 1923 à Villeurbanne (le 22 à Vescemont), Robert Chaussedent (2e escadron), né en 1925 à Lyon (le 29, à Masevaux), Louis Delbos, né en 1923 à Vienne (le 22, à Rougegoutte, d’une balle à la tête), Luc Devillon, né en 1924 à Lyon (le 22, à Vescemont, par balle), Jacques de Leeuw, né en 1925 à Paris (le 29, à Giromagny, des suites de blessures), Raymond Razaire, né en 1924 à Oullins, dans le Rhône (le 23 à Boie (sic), par éclat d’obus), Georges Rouzaud, né en 1922 en Haute-Loire (le 22 à Rougegoutte, par balle), André Thieulle, né en 1921 à Laon (le 22 à Vesemont) et André Vincent, né en 1923 dans la Drôme (le 23 à Boie, par éclat d’obus).

Le même jour, la 3e compagnie (Navarro) du I/CFP arrache la dernière portion de Ramonchamp. Le 22, la 2e compagnie (capitaine Souchet) perd deux tués à La Chapelle, dont l’aspirant Jean Leclercq, né à Creil en 1919, tué par balle à La Fontaine du Haut-de-Grandmont, et sans doute Marcel Brandely, né en 1923 en Corrèze, du 2e bataillon, tué le 22 par balle à La Chapelle du Haut-de-Grandmont. Le 22, ou plutôt le 23, le bataillon du CFP attaque le Thillot. L’action lui coûte environ 40 tués, blessés ou disparus, dont Georges Domec (né en 1913 à Bagnières, il est tué par balle le 23 au Thillot). 

22 novembre 1944 : de violents combats dans le secteur de Travexin coûtent cinq tués au Corps-franc Pommiès : Pierre Bie, né en 1923 dans le Gers, Victor Guimbert, Robert Larrieu, né en 1926 à Pau, Jean Brouchin, né en 1920 à Dax, mort le 23, et Jean-Louis Taillefer, né à Pau en 1927, mort le 23 ; sept blessés et sept disparus.

23 novembre 1944 : le capitaine J. Figuères, commandant la compagnie Verdun, bataillon Strasbourg de la Brigade Alsace-Lorraine (colonel André Malraux, dit « Berger », et lieutenant-colonel Pierre Jacquot), est tué en Alsace. Les autres victimes de la brigade  durant ces opérations - marquées par sa participation, aux côtés de la 5e DB, à la prise de Dannemarie (26-27 novembre) - sont : l’adjudant Albert Boullenger, né en 1915 dans l’Eure, tué le 27 à Ballersdorf ; le sergent Lucien Brisbois, né en 1922 dans le Bas-Rhin, le 26 à Altkich ; René Cosse, né en 1926 en Dordogne, le 25 à Altkirch ; Ahmed Douida, né en 1925 en Moselle, le 27 par éclats d’obus ; Albert Essner, né en 1924 à Belfort, le 7 décembre à Besançon des suites de blessures ; le caporal-chef Raymond Hell, né en 1919 dans le Haut-Rhin, le 27 à Courtelevant-Dannemarie (par éclats d’obus) ; André Hivert, né en 1927 en Dordogne, le 26 à Ballersdorf ; Paul Knoerr, né en 1925 à Nancy, le 27 à Ballersdorf ; Augustin Morgenthaler, né en 1921 à Strasbourg, le 26 à Ballersdorf ; le lieutenant Julien Streiff, né en 1914 en Moselle, mort le 13 décembre à Obernai des suites de blessures. Parmi les autres tués de la brigade, entre le 23 et le 28 : le chasseur Henri Zundel, né en 1924 à Thann, le 26 dans le Haut-Rhin.

Dans la nuit, le Groupe de commandos Vigan-Braquet franchit la Savoureuse vers Dambenois (Territoire-de-Belfort). Une patrouille est accrochée et perd dix hommes (tués ou tués et blessés ?) (témoignage du sous-lieutenant Antoine Cadé). Parmi les victimes, Roger Dornier, né en 1919 à Tours, Marcel Langle, né en 1924, également en Indre-et-Loire, et Pierre-François Métivier. Tous paraissent être des anciens du Corps-franc d’Indre-et-Loire versé au groupe Vigan-Braquet.

24 novembre 1944 : le 1er régiment du Morvan subit de lourdes pertes lors de l’attaque, par le 1er bataillon, de la Grange du Harderet, à Château-Lambert, commune du Haut-du-Them (Haute-Saône). Les pertes sont lourdes : la 2e compagnie déplore dix tués, dont le lieutenant Claude Yver de la la Bruchollerie, né en 1917 à Paris, secrétaire-général de la préfecture de l’Yonne. Le révérend-père Jean-Pierre Klein, né en 1897 à Paris, aumônier de l’école polytechnique, trouve également la mort dans ce combat (en allant cherchant des blessés), et le médecin Pierre Scherrer est blessé. Le lendemain, le lieutenant-colonel Sadoul est grièvement touché dans une embuscade.
Le régiment perd également, ce 24 novembre : Gilbert Boite, né en 1926 à Nemours, tué à la Tête des Neuf-Bois à Servance (par mine en patrouille) ; André Cherbuy, né en 1921 à Auxerre, tué à Château-Lambert ; Serge Dufour, né en 1920 en Seine-et-Marne, tué à Servance ; André Guillard, né à Auxerre en 1925, mort en Haute-Saône (pas de régiment indiqué) ; Pierre Hissard, né en 1924 à Auxerre, tué à Château-Lambert ; Marcel Jolibois, né en 1921 dans l’Yonne, tué à Château-Lambert ; Jean Michault, né en 1923 dans l’Yonne, mort ce jour à Lure des suites de blessures ; Guy Pelletier, né en 1925 dans le Loiret, tué par balle à la Grande Goutte (pas de régiment indiqué).

Le même jour, le 152e RI (ex-régiment d’Auvergne depuis le 20 ou 21) opère aux abords de la centrale électrique de Seppois. Le lieutenant-colonel Erulin est blessé, il est remplacé par le commandant Mairal, et le capitaine Thebaut est blessé, le lieutenant Ravel lui succédant à la tête de la 3e compagnie.

Toujours le 24, la Brigade légère du Languedoc épaule le II/6e RIC lors du dégagement de la RD 24, entre Réchesy et Pfatterhouse.

25 novembre 1944 : Pierre Cazenavette, du 3e dragons, est tué (selon Mémoire des hommes, il appartenait plutôt au II/8e RTM, et il est tombé le 26 à La Chapelle), et le 1er décembre, le capitaine Poli (né en 1914 à Avignon, qui serait du 8e RTM également, tué le 1er à Sentheim par l’explosion d’une mine).

. La Brigade légère du Languedoc gagne Saint-Louis. Marceau Dubois, né en 1905 à Carcassonne, est tué.

. Au Groupe mobile d'Alsace (GMA), Pierre de Bazillac, né en 1920 en Seine-et-Oise, meurt le 25 novembre de suites de blessures, et Walter Roll, né en 1915 dans le Haut-Rhin, le même jour à Seppois-le-Bas.

26 novembre : l’attaque du CFP reprend et permet de libérer Le Thillot - Emile Michou, né en 1922 dans les Basses-Pyrénées, meurt le 22 au Thillot des suites de blessures - et Fresse.

26-28 novembre 1944 : débarqué le 25 à Vexemont, près de Belfort, le bataillon Janson de Sailly (futur 2e bataillon de choc), qui renforce la brigade de choc Gambiez, se lance de lui-même à l’assaut des résistances de Masevaux. Les combats dans la cité lui coûteront 27 tués, et au total, durant ces opérations, 45.
Les victimes connues sont : Gilbert Bouillet, né en 1925 à Paris, mort le 28 ; Jacques Davril, né en 1924 à Paris, même date ; Alain Evette, né en 1924 à Paris (le 28) ; Raymond Lindland, né en 1925 à Paris, même date ; Philippe Paget, né en 1923 à Paris, le 26 ; Régis Perouse de Montclos, né à Amiens en 1923 (le 28) ; Patrice Wacrenier, né en 1927 en Belgique, le 28 ; et sans doute, toujours à Masevaux, Jean Gonthier, né en 1922 à Paris, le 27 (du 2e BC – sic) ; François Leiris, né en 1924 à Paris, le 28 (du 2e bataillon de chasseurs – sic) ; Bertrand Metzinger, né en 1926 à Paris, du BC n°2 (sic), le 28 ; Bernard Munier, né en 1921 en Guinée, du BC n°2, le 28 ; André Pasquier, né en 1926 dans la Seine, du 2e BC, le 27 ; Martin Porchaire, né en 1912 à Paris, du 2e BC, le 26. Les anciens du 2e choc se rappellent également de Pierre Le Floch (4e compagnie) et Jacques Blindel. Quant à Jacques Barot, né en 1924 à Boulogne-sur-Seine, il meurt le 29 à Giromagny, des suites de blessures.

26 novembre 1944 : le I/152e RI supporte le poids d’une contre-attaque allemande dans le secteur de Réchesy (perdue, la centrale de Seppois est finalement reconquise). Au 26, les pertes du bataillon sont lourdes : il déplore 18 tués, dont le capitaine Lucien Chainas (2e compagnie), le lieutenant André Ravel (3e compagnie), cinq disparus et 51 blessés (dont le capitaine Tardivat, de la CA, et le sous-lieutenant Fauconnier, de la CA). De son côté, la 6e compagnie du II/152e, composée de volontaires de la région de Brioude (Haute-Loire), est surprise par une action allemande dans le bois de l’Oberwald. Le capitaine Gues est tué (le capitaine Fraisse, qui est blessé, lui succède), ainsi qu’une jeune infirmière, mademoiselle Nirouet. Au total, ce jour-là, le 15-2 déplore 44 tués, 170 blessés, douze disparus. Parmi les tués, figure Claude Berçot, 16 ans et demi, de Valentigney.
Les tués du I/152e RI : sergent Léon Monteil (1ère cie), né en 1920 à Champagnac-les-Mines (15), à Courtelevant ; 1ère classe H. Vanieras (1ère cie) ; 2e classe Jean Charrier (1ère cie) ; capitaine Léon Chainas (2e cie), né en 1907 en Algérie ; 2e classe Mohamed ben Djelloul (2e cie), à Courtelevant (exécuté selon « Mémoire des hommes ») ; lieutenant André Ravel (3e cie), né en 1919 à Paris, à Courtelevant ; adjudant-chef Eugène Sarron (3e cie), né en 1924 au Valdahon (Doubs) ; caporal-chef Pierre Chaillet (3e cie), né en 1923 dans le Haut-Rhin, à Courtelevant ; 2e classe Adrien Leottier (3e cie) – ou Lioter, né en 1925 dans le Puy-de-Dôme ; Julien Chrzanowsky (3e cie), né en 1926 à Perignat-lès-Sarlière ; Hippolyte Antoine (3e cie), né en 1925 en Lozère, à Courtelevant ; Robert Galmiche (3e cie), né en 1925 à Nancy, à Courtelevant ; Jean Ceyroux (3e cie) ; sergent Georges Pinault (CA), né en 1922 à Bourges ; 2e classe Marcel Marchand (CA), né le 6 juillet 1927 à Mathay (Doubs), à Courtelevant ; 2e classe Jean Girard (CA), né en 1925 à Clermont-Ferrand ; Claude Berçot (CA), 16 ans et demi, de Valentigney ; Fernand Frugier (CB).
Les tués du II/152e RI : Etienne Ety, par éclat d’obus (c'est le capitaine « Gues ») ; André Hertz, né en 1912 dans le Bas-Rhin, à Friesen ; Ginette Nirouet, née en 1926 à Paris, à Friesen.
Les autres victimes du régiment sont les suivantes, une partie devant appartenir à la 6e compagnie qui a perdu onze tués : Alamigeon Pierre, né en 1920 en Charente, au bois de Frisey (sic), par éclat d’obus au côté droit ; Argiolas Louis, né en 1925 dans l’Hérault, à Guerchwiller ; Berault Roger, né en 1919 dans le Loiret, au bois de Frisey, par EO (sic) au genou et balle dans la tête ; Bonnet Jean, né en 1918 dans l’Aude, au bois de Vrisers (sic), par éclat d’obus ; Bresson Baptiste, né en 1925 à Saint-Julien-des-Chazes (43), à Friesen ; Capelli Pierre, né en 1922 en Italie, à Courtelevant ; Duponteilh Henri, né en 1906 à Paris ; Fontgarnand Albert, né en 1924 à Vaumas (03), à Bâle ; Forestier Jean, par balle ; Fourneyron Marcel, né en 1922 à Aurec-sur-Loire, à Guerchwiller ; Laborde Lucien, né en 1920 à Seuillet (03), à Courtelevant, par balle ; Longris Jules, né en 1921 en Belgique, à Triesen (sic), par balle ; Lyon Roger, né en 1924 à Monistrol d’Allier, à Friesen, par balle ; Misson Yves, né en 1921 à Paris, à Bâle, par éclat d’obus ; Mohamed ben Ali, né en 1914 au Maroc ; Moignoux Jean, né en 1924 à Roanne, à Courtelevant ; Monticone André, né en 1919 à Paris, à Courtelevant ; Pinault Georges, né en 1922 à Bourges, à Courtelevant ; Perrichon Roger, au bois de Friesen ; Peyron Jean, né en 1923, à Guercwhiller ; Souillat Emile, né en 1910 à Neuilly-le-Real (03). Ce sont donc 42 victimes qui ont pu être identifiées.
Mais encore Jacques Bouriaud, né en 1918 en Gironde, mort le 28 à Montbéliard des suites de blessures


28 novembre 1944 : dans la nuit du 28 au 29, dans le froid et sur la neige, le groupe de commandos du Corps-franc Pommiès prend le sommet du Petit-Drumont (1 208 m). Les 1er et 2e bataillons conserveront la position, malgré une contre-attaque allemande (le 30).
Originaire du Thillot, Jean-Paul Sac, né le 14 décembre 1927 à Mulhouse, est tué en guidant une patrouille du CFP
Le 29, au Drumont, un tir de 88 tue le capitaine Louis Françot, né en Côte-d’Or en 1911 (ou tué par mine selon Mémoire des hommes) et le lieutenant Raslovleff.


29 et 30 novembre 1944 : le 2e bataillon de la Brigade légère du Languedoc attaque Village-Neuf avec le I/6e RIC. Le 1er décembre, il occupe Huningue et atteint le Rhin. Durant ces combats, la brigade a perdu huit tués dont le sous-lieutenant Jean-Pierre Douzou, né à Millau (Aveyron) en 1919, chef de section du II/80e, et le soldat Manuel Soller, âgé de 17 ans. Dès lors, la brigade, qui devient 80e RI ou 1er régiment du Languedoc le 8 janvier 1945, assure la garde du fleuve dans le secteur de Saint-Louis.

30 novembre - 1er décembre 1944 : le 2e bataillon (commandant Lhermite) du Régiment de marche Corrèze-Limousin (rattaché à la 2e DIM), bataillon formé en Haute-Vienne, se bat au corps à corps à Bourbach-le-Bas et sur la côte 475. Il y laisse 23 tués ; la section Delage, qui s’est battue jusqu’aux dernières munitions, est faite prisonnière. Au total, le II/RMCL aurait déploré, durant quatre jours, 153 tués, blessés et disparus. Les morts identifiés : Armand Barrière, né en 1923 en Haute-Vienne, le 1er décembre ; Auguste Bernhard, né en 1918 en Allemagne, même date ; Marcel Bertrand, né en 1922 en Moselle, même date ; Jean Frugier, né en 1924 en Haute-Vienne, même date ; Robert Jannicot, né en 1923 Ambazac, le 30 (par obus) ; Roger Lamonge, le 1er décembre ; Edmond Legrand, même date ; Charles Lelorrain, né en 1923 en Moselle ; René Lelorrain, né en 1925 en Moselle (même village), même date (est-ce le même ? est-ce son frère ?) ; Maurice Marbach, même date ; Marcel Perichon, né en 1923 à Ambazac, même date ; et sans doute Joseph Roulhac, né en 1924 en Haute-Vienne, du Régiment de marche (sic), le 30 ( par obus), et Abel Teulier, né en 1922 à Ambazac, du RM (sic), le 1er décembre.

Le 30, la 4e compagnie (dite compagnie de Sens, capitaine Jean Ferry) du bataillon Bayard (commandant Guiller, alias « Robert », composé de FFI de Côte-d’Or) progresse depuis Masevaux puis Bourbach-le-Haut le long de la route Joffre. La section Delhoste est accrochée à hauteur de la ferme de la Boutique (source : Jean Peretti, Rhin-et-Danube). Trois hommes sont tués : le caporal Albert Monneret, né en 1921 à Paris, le caporal Gaston Bernard, né en 1926 à Sens et Robert Fougereux, né en 1925 à Auxerre, tous trois par balle.

Toujours le 30, toujours dans ce secteur de Sentheim, Bourbach-le-Bas, forêt d’Aichwald, le Régiment de Bourgogne est particulièrement éprouvé. Meurent ce jour-là : le sergent Roger Bergeron (7e compagnie), né en 1914 dans l’Ain, à Senthein ; Guy Boffy (7e compagnie), né en 1928 à Conchey (21), à Sentheim Bourbach ; Jean Briot, né en 1924 à Crenay (52), à Sentheim Bourbach ; Theophile Bytowski, à Aichwald ; Bernard Corneaux, né en 1926 en Côte-d’Or, à Sentheim ; Roland Coudrier (CA 2), né en 1923 à Auxonne (21), à Aichwald ; Georges Devot (CA 2), né en 1922 à Pontailler (21), à Bourbach-le-Bas ; Pierre Gaillard (CA 2), né en 1927 à Dijon, à Bourbach, forêt d’Aichwald ; Maurice Garnier (7e compagnie), né en 1922 en Côte-d’Or ; le lieutenant Robert Heltrich (7e compagnie), à Sentheim Bourbach ; le sous-lieutenant Pierre Jeanson (7e compagnie), né à Roches-sur-Marne (52) en 1920, à Seintheim Bourbach ; le lieutenant René Mazzolini (7e compagnie), né en 1907 en Saône-et-Loire, à Sentheim Bourbach ; le capitaine Scipion Nasica (1ère compagnie), né en Corse en 1906, à Bourbach-le-Bas ; Etienne Noirot (7e compagnie), né en 1924 en Côte-d’Or, à Bourbach ; le caporal René Ramaget (CA 2), né en 1926 à Dijon, à Sentheim Bourbach ; Henri Reigney (7e compagnie), né en 1899 en Haute-Saône, à Sentheim Bourbach ; Jacques Robert (CA 1), né en 1923 au Tonkin, à Bourbach-le-Bas ; le sergent Robert Sommet (CA 1), né en 1924 en Côte-d’Or, à Giromagny (des suites de blessures à Bourbach-le-Bas) ; Martin Uldry, à Aichwald ; mais aussi Jean Silvestre, né en 1915 dans les Vosges, le 29 novembre ; Lucien Moity, né en Côte-d’Or, le 1er décembre à Bourbach-le-Bas…
Mais encore, grâce à l’inestimable ouvrage de Gilles Hennequin : Stanislas Szurley (corps-franc), né en 1926 en Pologne, à Belfort ; André Machin (CA 1), né en 1920 en Saône-et-Loire, mort le 24 mai 1945 à Saulieu (il avait été blessé à Bourbach) ; le capitaine Bernard Giraud (CA 1), né à Talant (21) en 1916, à Bourbach-le-Bas ; André Dureuil (CA 1), né en 1925 à Troyes, idem ; Pierre Reynal (CA 2), né en 1923 en Côte-d’Or, en forêt d’Aichwald ; Maurice Gicquel (CA 2), né en 1923 en Eure-et-Loir, à Sentheim ; Marceau Garnier (CA 2) ; Raoul Tonnet (7e compagnie), né en 1925 en Haute-Saône, des suites de blessures ; Paul Voituret (7e compagnie), né à Saint-Maurice-sur-Vingeanne (21), à Sentheim… Le régiment a donc perdu, ce jour-là, au moins 23 tués, dont cinq officiers !

2 décembre 1944 : la compagnie Ferry, du bataillon de choc Bayard (portant apparemment le nom de 3e bataillon de choc) poursuit sa progression sur le col du Hundsruck entamée la veille. Le capitaine Jean Ferry, né en 1910 à Epinal, y est tué d’une balle au cou. Sa compagnie perd également André Brulé, né en 1923 dans l’Yonne (de la 3e compagnie du 3e bataillon de choc Bayard, mort le 7 décembre à Besançon). Elle sera relevée le 6 par des tirailleurs marocains.

2-6 décembre : le bataillon Janson de Sailly opère, jusqu’à sa relève, dans le secteur de Bourbach – Bitschwiller. Il perd, durant cette période, à Bourbach-le-Haut : Pierre Cayol, né en 1921 à Paris (6 décembre), René Chambon, né en 1925 en Seine-et-Oise (le 5), Jean Fromentot (1ère compagnie), né en 1924 dans l’Oise (le 5), Patrick Hussenot Desenonges, né en 1926 à Paris (le 6), Olivier de Lalande, né en 1924 à Paris (le 5)… Parmi les blessés, figure le lieutenant d’Harambure.

3 décembre 1944 : le 1er bataillon/Groupe d’escadrons du Jura (capitaine Pierre Pator) du 1er Régiment de Franche-Comté perd trois tués lors des combats du Hohneck : le lieutenant Marcel Aubert (né en 1922 à Paris), l’adjudant-chef Robert Commarmont (ou Commarmond), né en 1913 à Lyon, et le soldat André Gros (né en 1924 dans le Doubs, mort le 5 à La Bresse). Le bataillon avait attaqué sous la neige, occupant les casemates du Collet de la Mine, le 3e escadron l’hôtel du Hohneck et repoussant une contre-attaque dans la nuit. Il sera relevé le 6 décembre par le 4e RTT.

Le lieutenant Georges Barbas, né à Paris en 1917, du 3e dragons (FFI du Tarn), est tué le même jour au col du Collet, d’une balle à la tête, ainsi qu’André Gilet, 20 ans, Paul de Lavelle de Choulot de Chabaud-Latour, né en 1921 à Paris, et Gabriel Mahou, né en 1907 en Moselle. Toujours ce même jour, et toujours du même régiment, meurent Georges Cabrol, né en 1924 à Saint-Ornans (sic), au col du Collet, Henri Chaput, né en 1921 à Epinal, au Grand-Valtin, André Gau, né en 1922 dans le Tarn, également au Grand-Valtin (tué par éclat d’obus). Par ailleurs, Albert Benoit, né en 1902 dans la Seine, est tué par une rafale d’arme automatique au col de Collet, le 5 décembre, et Jean Bernard, né en 1923 à Mazamet, meurt le même jour à Remiremont, de suites de blessures.
Henri Page, né en 1926 en Haute-Loire, du 8e dragons, tombe bar balle à Heimsbrunn.

Novembre-décembre : durant toutes ces opérations, nombreux sont les FFI, particulièrement issus de la Division légère de Toulouse, à mourir sur le front des Vosges.
Citons, pour le 3e dragons : Mario Barbagelata, né en 1923 dans l’Hérault, tué par balle le 26 novembre 1944 à Longemer ; pour le 1er bataillon de Toulouse : le 16 novembre 1944, René Auguste, né dans l’Aveyron en 1925, au Tholy ; Roland Thomas, né en 1912 Paris, le 14 novembre à Bercegoutte ; pour le 51e RI, Georges Bassot, né à Paris en 1922, tué dans la région de Cornimont le 27 novembre ; pour le 1er régiment de Franche-Comté, Raymond Martin, né en 1921 dans le Doubs, tué le 17 novembre à Cornimont par obus.

(A suivre)

mardi 13 septembre 2011

Les régiments d'infanterie, 1944-1945

Cet article se présente comme un essai de présentation, à l'échelle du bataillon, de l'ordre de bataille de chaque régiment d'infanterie métropolitaine mis sur pied à la Libération. Il sera corrigé et enrichi régulièrement, en fonction des renseignements qui nous seront parvenus.




1er RI. Lcl Jean Ribaud puis col Maurice Rudloff.
. 1er btn. Cdt Pierre Roy. 2e cie : ltn Neurohr puis ltn Antion. 3e cie : cne Paul de Lafond. 5e cie : cne Rousseau. 6e cie : cne Berthod. 7e cie : ltn Georges Roidot.
. 2e btn. Cdt André d'Aramon
. 3e btn. Cne Jacques Mazin puis Cdt Paul Vachet. 4e cie : ltn Brassens. 9e cie : ltn Bernard Féral. 10e cie : cne Garandeau. 11e cie : ltn Chartier. 12e cie : ltn Bouchard.

3e RIA. Col Lelaquet
. Chef état-major : cdt Gauthier ("Malherbe") 
. Cie éclaireurs-skieurs. Ltn Montel
. 1er btn. Cdt Rebattet
. 2e btn. Cdt de Lestang-Labrousse
. 3e btn. Cdt Lombard

4e RI.

5e RI. Col Joseph Emblanc, 46 ans
. 1er btn. Lcl Hucher (ou Hucker). CC : Cne Le Picard.
. 2e btn. Cdt Devillars
. 3e btn. Cdt Carlot, bl 31 /01/45.

6e RI. Lcl Pierre Chambre puis col Reymond
. 1er btn. Cne Bernard Tandonnet 

 . 2e btn. Cne Pierre Gagnaire 

 . 3e btn. Lcl Auguste Beuvron (« Auger »)

8e RI. Col Robert Noireau (« Georges »).
. Etat-major. Cdt Le More. Méd-cne Desmarais (« Richard »)
. 1er btn. Cne André de Gaudusson
. 2e btn. Cne Parrot. Adjt : Cne Pasquet. 5e cie : ltn Castagné.
. 3e btn. Cne Roger Sol. 9e cie : Cne Joseph Rohr. 10e Cie : Cne Barbot.

13e RI. Lcl Sylvain Mingasson, 46 ans.
. Adjt : Lcl Jacques Fossey („François“). Chef état-major : cdt Hemmerle. Adjt : cdt Rizza.
. CHR. Cne Beney.
. 1er btn. Cdt Vallade. Adjts : Cne Lacoste, cne Laval. 1e cie : cne Reinhard. 2e cie : ltn Durand. 3e cie : ltn Traveau. 4e cie : cne Despreaux. 5e cie : cne Rey. CC : cne Beaucourt.
. 2e btn. Cdt Raymond Belmont (« Martin »), 27 ans. Adjts : cne Le Guillou, cne Roithring. 6e cie : cne Biton. 7e cie : cne Marcel Picaud (« Daniel »). 8e cie : cne Undrienner. 9e cie : cne Herry. 10e cie : ltn Kuntz. CC : cne Daoudal.
. 3e btn. Cdt Joseph Santraille. Adjt : cne Fouquet. 11e cie : cne de Muizon. 12e cie : ltn Pupat. 13e cie : cne de Concha. 14e cie : ltn Claria. 15e cie : cne Feyry. CC : cne Merlet.

14e RI. Lcl Joseph Lique puis Lcl Harry (février 1945).

. 1er btn. Cne Marcel Travers.

. 2e btn. Cdt de Bentzmann.

. 3e btn. Cdt Alfred Tripet.

18e RI. Lcl Durix.

. 1er btn. Cne Fausse puis Cne Magne.

. 2e btn. Cdt Henri Pugnaire.

. 3e btn. Cdts Morachini et Noutary.

21e RI. Lcl Charles Fox puis col Louis Gaultier.
. 1er btn. Cne Louis Rogez . 2e btn. Cdt Jean Husband . 3e btn. Cdt Robert Lebrun.
23e RI. Col Lacroix puis col Lalande.
. 2e btn. Cne Chassan.



24e RI. Lcl Gabriel Bablon, 40 ans.
. Chef état-major : cne Jean-Pierre Sartin, 28 ans. Etat-major : Cdt Desrobert, Cdt Claveau (bataillon de commandement).
. 1er btn. Cne Lhuillier.
. 2e btn. Cdt Schweitzer.
. 3e btn. Cdt Deynoux.



26e RI. Lcl Bourdillat puis col Nicol.
. Etat-major : cdt Begel, cdt Cosson.
. 1er btn. Cne Burlureaux. CB : cne Chipot. 1e cie : ltn Leclerc. 2e cie : slt Richard. 3e cie : ltn Lenotre. 4e cie : ltn Poncin. 5e cie : ltn Baumeister.
. 2e btn. Cne Thouvenot. CB : cne Pizel, dont cnes Grand, Chery. 6e cie : slt Renauld. 7e cie : cne Louis. 8e cie : cne Beyhaut. 9e cie : ltn Bigne. 10e cie : ltn Perrin.
. 3e btn. Cdt Damance. CB : cne Sarron. 11e cie : cne Thouvenin. 12e cie : cne Mueth. 13e cie : ltn Gayaud. 14e cie : cne Groskopf. 15e cie : cne Scheider.

27e RI. Lcl Alfred Sarda du Caumont (« Rosette »)
. 1er btn. . 3e btn. 9e cie : cne Charles Houette. 10e cie : cne Guy de Kergommeaux. CA : ltn Quilès.

32e RI. Lcl René Costantini puis Lcl Langlet
. 1er btn. Cdt Raoul Vialle
. 2e btn. Cdt Gabriel Robillard
. 3e btn. Cdt André Demenois
33e RI. Col Gros.
. 1er btn. Cdt Heduy . 2e btn. Cdt Gauthier de Sainte-Marie . 3e btn.
34e RI. Lcl Léonce Dussarat (« Léon des Landes »)
. 1er btn. Cdt Claverie . 2e btn. Cdt Tramond puis Cdt Robert Duchez . 3e btn. Cdt Jean Barret
35e RI. Col Henri Manhès puis col Coué
. Adjt : cdt Jacques Adam.
. 1er btn. Cne Paul Loquin.
. 2e btn. Cdt Olivier Ziegel puis cdt Jacques.
. 3e btn. Cdt Perrault.

38e RI. Cdt Gauthier
. 1er btn. Cdt Vellet puis Cdt Babel. . 2e btn. Cdt Marc Cottaz . 3e btn. Cdt Léon Ellissalde (« Léon du Blayais »).

39e RI. Col Richard

41e RI. Lcl Yvan Duranthon.
. 1er btn. Cdt Léon Frémont. 12e cie : cne Constant Jubin.
. 2e btn. Cdt Eugène Caro.

. 3e btn. Cdt Raymond Le Vigouroux 42e RI. Lcl Mouzel

43e RI. Lcl Trousseau puis col Lajouanie.

46e RI. Lcl Bertrand (mort 4/3/45) puis Lcl d’Esneval.

49e RI. Lcl André Pommiès, 40 ans.
. Adjt : Lcl Ginestet. Chef état-major : Lcl François Cramaussel. Etat-major : cdt Benony, cdt Scheider.
. 1er btn. Cdt Ballade puis cdt Lacapelle. Adjt : cne Delerue. 1ère cie : ltn Saint-Martin. 2e cie : cne Souchet, bl 7/4/45, puis cne Delerue. 3e cie : Henrat. CA : cne Doumenc.
. 2e btn. Cdt Viard.
. 3e btn. Cdt Dangoumau puis cne Dazet.

50e RI. Lcl Rodolphe Cézard (« Rac »).
. Adjt : Cdt Margueret. Médecin-chef : Cdt Robert Ronflet.
. CHR : ltn Lambert
. Cie de canons : Cdt Alain Moreau de Saint-Martin, 41 ans.
. Cie anti-chars : Ltn Audrerie
. 1er btn. Cdt Robert-Pol Dupuy, 41 ans, puis Cdt Théophile Plassart, 31 ans. 1ère cie : Ltn Canva (« Roland »). 2e cie : Cne Jacques Nancy. 3e cie : Ltn Jacques Brachet (« Jean-Marie »). CA 1 : Ltn de Selms
. 2e btn. Cdt R. Clée (« Roland »). Adjt : Cne Robert Rol. CCB 2 : Ltn Gilles Sermadieras. 5e cie : Cne Jean-Marie Poitevin. 6e cie : Cne Roger Richard. 7e cie : Ltn Labardie. CA 2 : Ltn Braconnet
. 3e btn. Cdt René Tallet (« Violette »). Adjt : Cne Sarlandie. Adjudant-major : Cne Raoul Christophe (« Krikri »). 9e cie : Ltn Jean Courant. 10e cie : Ltn Stéphane Himmalspck. 11e cie : Ltn Boisbourdin. CA 3 : Cne Guy Coldeboeuf. CB 3 : Cne Alfred Dutheillet de Lamothe (« Fred »).

51e RI. Lcl Le Hagre.
. 1er btn. Cdt Pierre Bienassis.
. 2e btn. Cdt Chaverebière de Sal.

. 4e btn. Cdt Edouard Dewulf puis Cdt François Obin 57e RI. Lcl Baluze puis Lcl Desfontaines.

60e RI. Lcl Jarry.
. 2e btn. Cdt Bertin. 10e cie : ltn Jacques Monget.

63e RI. Cdt puis Lcl Clément Bossard

. EM : Cdt Roland Pénichon, Cdt Paul Thibaud.

. 1er btn. Cdt Jean Deniel

. 2e btn. Cdt Gilbert Lavrat.

. 3e btn. Cdt Delacroy


65e RI. Col François Desideri

. 1er btn. Cdt Vacquier

67e RI. Lcl Auguste Bern.

. 1er btn. Cdt Bouquerel
. 2e btn. Cne Louis Pruvost puis Cdt Cécil Goiran.
. 3e btn. Cne Auguste Le Pape.

71e RI. Lcl Gaston Languillaire.
. 1er btn. Cdt Pierre Herault puis Cdt Antonin Bachasse
. 2e btn. Cdt Georges Maffard
. 3e btn. Cdt Joly (« Corsaire »)

78e RI. Cdt puis Lcl Jack Brodhurst.
. 1er btn. 1e cie : ltn Gigant. 2e cie : ltn Levallois. 3e cie : ltn Lamy.
. 2e btn. Cne Lagary. 4e cie : ltn Maurice Parcollet. 5e cie : ltn Marcel Louis. 6e cie : ltn Robert Kingold.
. 3e btn. Cne Hippolyte. 7e cie : ltn Bruges. 8e cie : cne Deburgyrain. 9e cie : ltn Schneider.

80e RI. Lcl Maurice David (« Thomas ») puis Lcl Barbier.
. Etat-major. Cdt Bichot, cne Benezitt.
. 1er btn (ex-Groupe de commandos). Cdt Brugié puis Cdt Goudinoux. Adjt : Cdt Dominique Magnant (« Bombyx »). CCB : ltn A. Bertrand. 1e cie : cne Delmas. 2e cie : ltn Laurens puis cne Guignette. 3e cie : cne Debroas. 4e cie : ltn Gravil. 5e cie : cne Dûrlemann.
. 2e btn. Cdt Yves Testor puis cne Brunet. CCB : cne Solanet. 7e cie : cne Olive. 8e cie : cne Jean-Pierre Monteil. 9e cie : cne Costecalde. 10e cie : cne Dejean.
. 3e btn. Cdt Boudet puis cdt Négrié. CCB : ltn Granier. 11e cie : ltn Peyfaure. 12e cie : cne Perez. 13e cie : cne Fornichi. 14e cie : cne Grandidier.

81e RI. Col Gilbert de Chambrun (« Carrel »), 35 ans, puis Lcl Gauvin.
. Adjt : Lcl Henri Bousquet, 41 ans.
. 1er btn. Cne Lucien Maury (« Franck »), 29 ans. CCB : ltn Georges Armengaud. 1ère cie : ltn Jean Argence. 2e cie : ltn Jean Girves. 3e cie : ltn Pierre Gruson.
. 2e btn. Cdt Maurice Allaux. CCB : Cne René Gayraud. 5e cie : Cne René Piquemal. 6e cie : ltn Jean Trilles. 7e cie : ltn Michel Barraza.
. 3e btn. Cdt Charles Fournier. CC : cne Jean Hyppolyte puis cne Fournier. 8e cie : cne Paul Azalbert. 9e cie : cne Henri Chadal.

92e RI. Col Coulaudon
. 1er btn. Cdt Stéphane Luc-Belmont, 26 ans.

94e RI.

95e RI. Lcl d'Aboville puis Lcl Sausseau

99e RIA. Cdt de Sury d’Aspremont
. 1er btn.
. 2e btn. Cne G. Maury. 6e cie : cne Guy de Frondeville. 7e cie : ltn Jean Thomas.

107e RI. Lcl Frugier.
. 1er btn. Cne Servais.
. 2e btn. Cne Lafitte.

108e RI. Lcl Roger Bousquet ("Demorny")
. 1er btn. Cdt Fernand Lesoin.
. 2e btn. Cne Simon Baetz puis Arsène Dumain.
. 3e btn. Cdt René Coustellier (« Soleil »). Adjt : Cne Georges René.

110e RI. Lcl Remond puis Lcl Lorillot.
. 1er btn. Cdt de Rincquensen.
. 2e btn. Cdt Cambien
. 3e btn. Cne Courtois.

114e RI. Col Pierre Proust (« Chaumette »)
. 1er btn. Cdt Paul Pairault.
. 2e btn. Cdt Roland Biaujou.
. 3e btn. Cdt Aristide Antonin.

117e RI. Cdt Paul Courtois puis Lcl Geromini.

. 2e btn. Cdt Charles Ballanger.

. 3e btn. Cdt Charles Bernard. 

118e RI. Lcl Faucher puis Lcl Jouteau.
. 1er btn. Cne Le Cléach.
. 2e btn. Cdt Rideau.
. 3e btn. Cdt Muller.

121e RI. Lcl Bacque.

126e RI. Cdt Passemard (« Luzège ») puis Lcl Godefroy.
. 1er btn. Cdt Poumarède.

127e RI. Cdt Fromager puis Lcl Schmuckel.

129e RI. Lcl Schmückel

131e RI. Col René Cohendet puis Lcl Norbert Durand.
. 1er btn. Cdt Lucien Vel, 47 ans.
. 2e btn. Cdt Jean Poirier.
. 3e btn. Cne de Layre puis Cdt Raoul Raynaud.

134e RI. Col André Demonet. EM : Cdt Henri Lemasson.

. 1er btn. Cdt Poirel

. 2e btn. Lcl Roland Despains.

. 3e btn. Cdt François Cotti.

137e RI. Col Rauscher.

141e RIA. Lcl Carrias puis Lcl Dusseau.
. 1er btn. Cdt Bonfils.

. 2e btn. Cdt A. Ollier ("Ravel")



146e RI. Lcl Barthelet
. 1er btn. Cdt François Gastaud.
. 2e btn. Cne puis Cdt Martin.
. 3e btn. Cne René Schneider puis Cne Armilhon. 5e cie : cne Mathieu. 6e cie : cne Gigleux. 8e cie : cne Lascombe.



150e RI. Cdt (puis Lcl) Elie Laure puis Lcl Paul Turbet-Delof.
. 1er btn. Cdt Frédéric Remélius (“Noël”) puis Cdt Cyrille Blangenois puis Cne Félix Mennegand. 1e cie : ltn Louis Dupont. 2e cie : ltn Pierre Quirin. 3e cie : ltn Martin puis ltn Edmond Prévot. 4e cie : ltn Joseph Guillemot. 5e cie : ltn Louis (ou ltn Michel Inigues). CC : ltn Lacroix.
. 2e btn. Cdt Laure puis cne Geslin.
. 3e btn. Cdt Léon Schott.




151e RI. Col Jaeger (« Michelin ») puis col Paul Gandoet.
. état-major : Cdt Clément, Cdt Gaillard (bl 2/4/45), Cdt du Buit (médecin).
. 1er btn. Cne Chevallier puis Cdt Cuenoud, bl 11/4/45. 1e cie : cne Dubroca. 2e cie : cne Valadoux. CB : ltn Pouchonneau.
. 2e btn. Cdt Vidal puis Cdt Cunin. 5e cie : ltn Rodrigues. 7e cie : cne Pierre Lescourret.
. 3e btn. Cdt Cunin puis Cne de Linarès, bl 3/4/45, puis cne Quincy. CA : cne Quincy. 10e cie : cne Comte. 11e cie : cne Ares.



152e RI. Lcl Marcel Colliou.
. Adjt : Lcl Gabriel Putz. Etat-major : Cdt Emile Bonnefoy, Cdt Maurice Cailhol, Cdt Lucien Franoux, Cdt Félix Pierre, Cdt Gaston Marcellin.
. 1er btn. Lcl Erulin, bl 24/11/44, puis Cdt Mairal. 1e cie : ltn Warluzal. 2e cie : cne Maury, bl 9/11/44, puis cne Lucien Chainas, tué 26/11/44, puis cne Laplace. 3e cie : ltn Meyer (« Lorrain ») puis cne Thiebaut, bl 24/11/44, puis ltn Ravel, tué 26/11/44, puis cne Vincent. CA : cne Tardivat, bl 26/11/44.
. 2e btn. Cdt Georges Biarez puis cne Kretz. Adjoint : Cdt Amaury de Warenghien. CB : cne Nouailles. 5e cie : cne Villaume. 6e cie : Ltn Fernand Darrort. 7e cie : cne Cauvin. CA : cne Mancarelli.
. 3e btn. Cdt Cosson puis Cdt ou Cne Henri Le Monies de Sagazan. CC : Cdt Adelbert Benoit d'Azy. 9e cie : ltn Deabriges. 10e cie : cne Edouard Guibert. 11e cie : cne Hubert Gros. CA : cne Louis Genin.



153e RIA. Lcl Constans

158e RI. Lcl Henri Monnet.
. Adjt : Lcl Termignon. Chef état-major : Cdt Maxime Célérier de Sannoy (tué 16/4/45). Etat-major : Cdt Moudens ; Cdt Jean Lambret (3e bureau) ; CC Lucien Fournier (2e bureau) ; médecin-Cne Deyris (santé).
. 1er btn : Cdt Adrien Capin. 2e cie : Cne Granet. 4e cie : Cne Maurice Moreau. Cie : Cne Mellac. Cie : Cne Fressy.
. 2e btn : Cdt Messin puis Cdt Jean Gave. 6e cie : Cne Martin. CA 2 : Claude Nectoux.
. 3e btn : Cdt J. Lambret puis Cdt Louis Dorbes. 8e cie : Cne Cornilleau. 9e cie : Cne "Langlois"


159e RIA. Lcl Lucien Marielle-Tréhouart
. 1er btn. Cdt André Le Henry

. 2e btn. Cdt Fauveau

. 3e btn. Cdt Jean de Lassus Saint-Geniès 

170e RI. Col Macé

173e RIA. Cdt Arbola

vendredi 22 juillet 2011

Le 5e BCP dans la bataille de Colmar

Unité d’origine FFI, le 5e bataillon de chasseurs à pied (BCP) n’a été affecté que durant deux mois à la 1ère Armée française. Ce qui ne l’a pas empêché de prendre sa part dans les opérations de la réduction de la Poche de Colmar, et de la payer de son sang. La brève évocation qui va suivre repose sur un récit, semble-t-il inédit, que nous a communiqué il y a 20 ans Maurice Vincent, président des anciens du 5e BCP.
C’est le 7 janvier 1945 que le 5e BCP, formé au Blanc (Indre) avec des volontaires du 68e régiment d’infanterie dissous (mis sur pied avec les anciens FFI du Groupe Indre-Est), s’embarque par voie ferrée en direction de l’Est de la France. Il est aux ordres du commandant Stabler, assisté du commandant Olivier Dupleix. Ses unités sont placées sous les ordres respectifs des capitaines Olivier (compagnie d’accompagnement), Pretet (compagnie de commandement), Gaubert (1ère compagnie), Raffaldi (2e) et Affret (3e).
Le 10 janvier, le bataillon arrive à Saint-Nabord (Vosges). «… Un paysage féerique. La montagne vosgienne aux innombrables sapins chargés de blanc s’offre aux yeux émerveillés des petits gars du Berry. » Trente kilomètres de marche sont à affronter pour rejoindre Le Thillot. Le 5e BCP fait alors partie de la 4e demi-brigade de chasseurs du commandant Petit, comprenant également le 1er BCP (autre unité formée de FFI berrichons) du commandant Paoli et rattachée au Ier corps, plus particulièrement à la 4e division marocaine de montagne.
Les chasseurs gagnent rapidement l’Alsace, et c’est dans la nuit du 16 au 17 janvier qu’ils montent en ligne : ils relèvent en effet le 2e bataillon du 8e régiment de tirailleurs marocains autour de Willer-sur-Thur (Haut-Rhin), notamment sur l’Oberfeld. Le 5e BCP est en liaison au nord avec le 1er régiment du Morvan (à Moosch), à l’est avec le 1er BCP.
Le 18, il déplore son premier mort en opération : le chasseur Rechel, tué à son poste. Dans la nuit du 18 au 19, la 1ère compagnie du capitaine Gaubert vient remplacer les tirailleurs sur une position.

Le 20, c’est la grande offensive contre la Poche de Colmar. La 4e DMM a pour objectifs Vieux-Thann et Cernay. Le 5e BCP n’est pas directement engagé, mais mène une action de reconnaissance en direction de la cote 681, le 1er BCP faisant de même vers la cote 581. La journée se solde par trois blessés sur l’Oberfeld, en raison des mines.
Le 24, un coup de main est décidé sur les crêtes de l’Oberfeld. « Confection de capuches en mousseline blanche recouvrant le haut du corps afin de suppléer l’absence de cagoules », précise le récit communiqué par M. Vincent. De nombreuses difficultés se présentent devant les Berrichons : les Allemands veillent et ouvrent le feu, n’hésitant pas à contre-attaquer, les armes automatiques des chasseurs s’enrayent... Le bataillon déplore une perte : celle du chasseur Virolle, semble-t-il exécuté par l’ennemi (selon le site Mémoire des hommes, Roger Virolle, né à Vierzon en 1925, a plutôt trouvé la mort le 8 février).
Dans la nuit du 24 au 25, la 1ère compagnie relève la 3e sur l’Oberfeld, et le 25, le bataillon reçoit l’ordre de s’établir dans les faubourgs de Vieux-Thann, où il relèvera le II/1er RTA, lui-même étant remplacé sur ses positions par le 24e RI (FFI parisiens). Il faudra toutefois attendre la nuit du 26 au 27 pour que cette opération de relève soit entièrement réalisée.
Sur la route de Cernay
C’est alors que le bataillon se porte en avant. « A 4 h du matin dans la nuit du 27 au 28, peut-on lire dans le récit de Maurice Vincent, l’observatoire du PC signale un grand incendie à l’extrémité de Vieux-Thann, près de l’église, ainsi que de nombreuses fumées. De son côté, le capitaine Gaubert, commandant la compagnie avancée, téléphone et prévient que tout indique un repli allemand. Le commandant Dupleix, qui assure à ce moment le service de quart du bataillon, lui donne l’ordre de poursuivre le « boche » et de maintenir le contact à tout prix. La section du sous-lieutenant Degura commence aussitôt à progresser dans Vieux-Thann parmi les jardins et les ruines.» La progression est ralentie par les mines, mais à 10 h, les éléments de tête du bataillon atteignent l’église et signalent que le pont sur la Thur est détruit. Cette journée a été éprouvante pour le bataillon, dont la 2e compagnie Raffaldi a reçu l’ordre de poursuivre la progression par la route de Cernay : ainsi, le groupe du sergent Dognoton est-il porté disparu. A cette date, le site « Mémoire des hommes » recense la mort de Roger Penneroux et d’Alphonse Perrin (tué par balle).

Dans la nuit du 28 au 29, malgré les mines, le 5e BCP atteint les premières maisons des faubourgs de Cernay. Au vu de la réaction ennemie, qui lui cause des pertes, il s’avère que la commune est bel et bien défendue. Les éléments avancés sont contraints de se replier.
Le 29 janvier, une patrouille de la compagnie Gaubert est envoyée vers la cote 425, mais son chef, l’adjudant-chef Robert Latin, est pris et tué d’une balle dans la tête. Parmi les pertes enregistrées ce jour, figurent celles de Marcel Hamann, né en 1920 en Moselle, de Pierre Maubert, né en 1920 à Paris, de Roger Pion, tous tués par balle.
Le 30, c’est l’attaque de Cernay par des actions convergentes, le 5e BCP faisant partie du groupement Bondis. L’action commence par une préparation d’artillerie (mortiers, canons de 105, chars). Les conditions d’exécution sont très difficiles : les FM et PM s’enrayent, les lignes téléphoniques sont constamment coupées, l’ennemi défend solidement la cote 425 attaquée par le 1er RTA. A 10 h 30, le capitaine Gaubert signale l’occupation de la cote 356 par la section du lieutenant Kayser, une mitrailleuse allemande est prise. A 11 h, le général de Hesdin, commandant la 4e DMM, est blessé. A 11 h 45, la 3e compagnie est à 100 m du sommet de 425, subissant de violents tirs. Le sergent Joseph Bernard (né en 1924 dans le Finistère) est tué. A 13 h 45, une action du 1er RTA est lancée pour soulager le 5e BCP. Enfin, à 19 h, ordre est donné à la 2e compagnie de relever la 3e, « harassée », qui descend se reposer près de l’hôpital de Vieux-Thann.
Au matin du 31, le 5e BCP tient toute la ligne de crête, sauf le point 424.9 qui est occupé par le 1er RTA. En fin de soirée, le bataillon est relevé par 1er RTA. Il a « perdu durant ces deux jours de combat près de 20 % de son effectif dont un adjudant, deux sergents-chefs et dix sergents sans compter les pieds gelés ». Parmi les victimes de ces combats : Henri Esteves, né en 1924 dans l’Indre, tué par balles sur la cote 425, Joseph Lavenu, né en 1925 dans l’Indre, Jean Lozinski, Raymond Mery, né en 1926 dans l’Indre.
La fin de la bataille de Colmar
Le 2 février, le 5e BCP remonte en ligne, relevant le II/1er RTA sur les hauteurs du nord de Thann. Des tirs de mortier lui causent trois blessés dans la journée. Puis cinq le lendemain, dont l’aspirant Ramon, chef de section dans la 2e compagnie. Dans la nuit du 3 au 4, la CA s’en vient occuper l’Erzenbachkopf (791 m), tandis que l’aspirant Josse, de la 3, s’établit sur le Becherkopf (922 m). La liaison sera prise avec le 24e RI à l’auberge Ostein et avec le 1er BCP au Molentrain ( ?).
Le 5, le bataillon prend ses cantonnements à Bitschwiller-lès-Thann, perdant toutefois encore trois blessés. Une section accompagnée par le commandant Stabler profite de cette journée pour aller découvrir l’Hartmannwillerkopf, où tant de chasseurs ont péri durant la Première Guerre mondiale. Pour le bataillon, la bataille de Colmar est terminée. Selon le Service historique de la Défense, elle lui aura coûté douze tués, quinze disparus et 56 blessés. A signaler, le 3 février, le décès, à Héricourt (Haute-Saône), de Marcel Rebodeau, né en 1923 dans l’Indre, des suites de blessures.
Le 3 mars, le 5e BCP quitte Rupt-sur-Moselle pour l’Ille-et-Vilaine, afin de prendre part aux opérations d’une autre poche : celle de Saint-Nazaire. Mais ceci est une autre histoire.

PS : en 2010, Maurice Vincent est venu officiellement confier le fanion des anciens du 5e BCP à la commune de Vieux-Thann, dont le cimetière accueille les sépultures d’Alphonse Perrin, de l’adjudant Latin et de Roger Bourbon, né en 1925 à Boulogne-Billancourt, mort le 30 janvier à Thann.

mardi 26 avril 2011

Les "Bara" de 1944



Ci-contre : Dans cette page publiée par la Ville de Paris, la fameuse photo montrant la rencontre entre le général de Lattre et Serge Gras, mort en héros en Allemagne à l'âge de 16 ans.

Il est peu de dire que la période post-Libération fut des plus confuses. Les exemples qui en témoignent et qui concernent notamment les unités FFI ne manquent pas. Ce sont deux régiments portant le même écusson qui sont mis sur pied au même moment dans des régions différentes (ainsi, le 51e RI, constitué à la fois dans le Nord-Pas-de-Calais et dans le Tarn et l’Aveyron, ou le 26e RI, en Meurthe-et-Moselle et en Dordogne)… Ce sont des individus au passé obscur qui parviennent à prendre la tête d’unités FFI – avant d’être rapidement démasqués… Des FFI d’origine italienne ou polonaise, mais venus très jeunes en France, qui servent durant plusieurs mois aux côtés de leurs camarades, avant que l’état-major ne se rende compte qu’ils ne sont pas Français et qu’ils doivent rejoindre la Légion étrangère… Et puis il y a ces dizaines de volontaires qui peuvent s’enrôler pour la durée de la guerre – les fameux EVDG – sans avoir l’âge requis.

A une époque où la majorité était fixée à 21 ans, il était possible de s’engager à moins de 18 ans révolus, à condition de justifier d’une autorisation parentale – mais, quoi qu’il en soit, en ayant au moins 17 ans. Toutefois, cette condition ne sera pas toujours respectée – c’est un euphémisme - dans cette atmosphère de Libération où des adolescents souhaiteront, coûte que coûte, et pour diverses raisons (le patriotisme, bien sûr, mais également, pour certains, des problèmes familiaux), suivre au combat leurs copains du maquis. Ce qui explique la présence de soldats de 16 voire 15 ans dans ces unités.

Parmi ces «Bara» de l’an 1944, dont l’histoire sera portée à l’écran par le metteur en scène Claude Pinoteau (lui-même ancien FFI) dans «La neige et le feu», il est un nom, pour peu que l’on s’intéresse à cette période, un peu plus connu que les autres : celui de Serge Gras. Né à Lyon le 10 février 1929, il n’a donc pas 16 ans lorsqu’il sert au 151e régiment d’infanterie (ex-Brigade Fabien). S’il est devenu fameux, c’est grâce à une célèbre photo immortalisant, lors d’une prise d’armes, la rencontre de l’adolescent avec le général de Lattre (dont le fils Bernard a été autorisé lui-même à servir au 2e dragons à l'âge de 16 ans). Quelques jours plus tard, le 12 avril 1945, Serge Gras tombera lors des combats en Allemagne…

Des «Serge Gras», l’histoire de l’armée française issue des unités FFI en a connus d’autres. Beaucoup, d’ailleurs, n’étaient plus en vie pour fêter la Victoire. En voici une liste, non exhaustive, selon nos informations, enrichies par la consultation du site «Mémoire des hommes» du ministère de la Défense (sous réserve qu'il n'y ait pas d'erreur dans les dates de naissance) :
. comme Serge Gras, Marcel Lepage appartenait au 151e RI, et comme lui, il est tombé en Allemagne : né le 15 janvier 1929 à Genteley (Seine), il est mort en effet le 7 avril 1945 à Wiesenthal. A noter que selon une étude consacrée à la colonne Fabien, 19 % de ses hommes (un cinquième !) auraient été âgés entre 15 et 18 ans !
. Claude Berçot, né le 19 juin 1928 à Mathay (Doubs), soldat au I/152e RI, tombe le 26 novembre 1944 près de Courtelevant à 16 ans et six mois.
. Robert Creux, de Saint-Dizier (21e RIC), voit le jour le 18 janvier 1929. En s’engageant à Chaumont, il fait jurer à ses camarades de ne pas révéler son âge véritable, mentant à son père (« Je suis de la classe », osera-t-il écrire !), trompant ses chefs. Un secret qui sera éventé en décembre 1944, ce qui n’empêchera pas le brave soldat Creux de poursuivre les opérations de son bataillon et de mourir en héros à Wittenheim quelques jours après son 16e anniversaire. A noter que dans le seul 21e RIC, nombre de volontaires n’avaient pas 18 ans, ainsi Bernard Pascucci, blessé en Alsace au lendemain de ses 17 ans.
. Manuel Soler, considéré comme le benjamin de la Brigade légère du Languedoc, est tué à Village-Neuf le 30 novembre 1944. Il était né le 16 avril 1928 à Salmiech (Averyon).
. au 23e RIC, pas moins de trois soldats nés en 1929, donc âgés de 15 ans en 1944, ont trouvé la mort lors de la campagne : Jacques Blot, né à Paris le 31 janvier 1929, tué le 30 janvier 1945 en Alsace (à la veille de ses 16 ans !) ; Lucien Renaud, né le 28 août 1929 à la Cluze et Mijoux, tué le 7 avril 1945 en Allemagne ; René Gresse, né en janvier 1929 à Valence (Drôme), tué le 20 janvier 1945 dans l’agglomération de Mulhouse ;
. Louis Legardeur, né en décembre 1926 à Souilly (Meuse), n’a pas 18 ans lorsqu’il est sergent au Bataillon (FTP) de la Meuse et qu’il tombe le 27 septembre 1944 en Lorraine.
. René Capdeville, né le 9 février 1929 à Carcassonne, soldat au 81e RI, meurt le 14 avril 1945 à Karlshruhe.
. Albert Plantier, né le 23 juin 1929 à Villette (Isère), du 11e cuirassiers, tombe le 23 octobre 1944 à Rupt-sur-Moselle à 15 ans et cinq mois !
. Maurice Deflandre, né le 2 mars 1929 à Mouzon (Ardennes), du 67e RI, décède à La Baule en septembre 1945 des suites de blessures.
. l’excellent ouvrage de Gilles Hennequin, « Le régiment de Bourgogne et ses 2 150 FFI côte-d’oriens volontaires » (2006), cite le cas de Gilbert Paquet, 16 ans, de Dijon, tué le 18 novembre 1944 – effectivement, Paquet est né le 4 août 1928 dans la capitale bourguignonne et meurt à Chagny à 16 ans et trois mois.

Citons encore, grâce à des articles parus dans la publication de l’association Rhin-et-Danube (notices nécrologiques, remises de médailles, témoignages…), les noms des volontaires suivants :
. Georges Liggi, né le 25 mars 1929, accueilli le 30 août 1944 par le groupe des Commandos d’Afrique. Ce n’est qu’en août 1945, après la capitulation nazie, que son véritable état civil a été découvert ;
. Léon Nabet, né en 1929 à Constantine, engagé à 14 ans en Afrique du Nord, qui sert dans la 2e DB ;
. Maurice Plestin, né le 25 mars 1928, engagé le 1er septembre 1944 au 23e RIC à 16 ans et six mois ;
. le volontaire J. M. Grosjean, né à Belfort, engagé à 16 ans au 4e bataillon de choc ;
. Maurice Blondel, enrôlé à 16 ans au 7e bataillon de marche de Normandie, passé au 23e RIC ;
. Robert Pan, du bataillon du Charollais, enrôlé à 16 ans et demi ; etc.

Toute information supplémentaire au sujet de ces « Bara » de 1944 est évidemment la bienvenue.
Copyright Club Mémoires 52

samedi 16 avril 2011

Les volontaires franc-comtois

1er régiment de Franche-Comté. Chef : lieutenant-colonel Sarrazac-Soulage (« Lagarde ») puis lieutenant-colonel Albert Sarda du Caumont (« Rosette »). Organisation : 1er bataillon (1er groupe d’escadron du Jura) : capitaine Pierre Patoor, enseignant au collège de Salins-les-Bains. 2e bataillon : commandant Edouard Filarder (« Duchêne »), futur général. 3e bataillon : capitaine Puccinelli (« Ponthieu ») puis commandant Chennevier puis capitaine Ravereau ("Franck"). Mis sur pied au Valdahon (Doubs). 10 septembre 1944 : le I/RFC, de Salins-les-Bains (Jura), est rattaché à la 3e DIA avec laquelle il opère dans les Vosges. 12 octobre : le régiment est rattaché à la 5e DB, hormis le 1er bataillon qui reste attaché aux spahis algériens de reconnaissance. 19 novembre : le 1er escadron (ou 2e compagnie, capitaine Billet) du I/1er RFC entre dans Gerardmer. Le 21, des éléments occupent le col de la Grosse-Pierre. 3 décembre : le I/RFC fait 43 prisonniers au Hohneck, où il a occupé l’hôtel éponyme et repoussé une contre-attaque. Au 6, relevé par le I/4e RTT, le RFC aura perdu deux tués, trois disparus, trois blessés. Compte 1 288 hommes au 31 décembre. 15 février 1945 : mis à la disposition de la 2e DIM, il est intégré dans le 27e RI, formant les noyaux et I et II/27e et les unités régimentaires. Note : le 10 décembre 1944, le "bataillon de renfort de Saint-Etienne" (capitaine Ravereau) rejoint le régiment et devient III/1er RFC.

Groupement du Lomont. Importante formation FFI sous les ordres du commandant américain « Paul » qui tient le plateau et le fort du Lomont jusqu’à la liaison avec l’armée B le 6 septembre 1944. Il comprend les unités suivantes :

. 4e bataillon du Lomont. Rattaché à la 9e DIC. Participe à l’offensive de la boucle du Doubs : le 18 novembre 1944, il est à Mandeure.

. 5e bataillon du Lomont. Rattaché à la 5e DB.

. 6e bataillon du Lomont. Chef : commandant Harnisch. Ex-3e bataillon. La 1ère compagnie occupe Courcelles le 18 novembre 1944.

Ce Régiment du Lomont, constitué de trois bataillons, totalise 1 096 hommes au 15 février 1945. Dissous le 31 mars 1945, il forme le I/121e RI le lendemain.

Les FFI du Lomont forment également la compagnie du capitaine Sartout, qui a intégré les FFI du corps-franc « Tito » (lieutenant Henri Bourlier). Cette unité donne naissance, le 14 octobre 1944, au groupe d’escadrons portés du RICM.


7e bataillon de marche du Doubs. Intègre la 16e compagnie du Lomont. Devient I/60e RI en février 1945.

1er bataillon de marche de la Haute-Saône. Chef : commandant Pierre Bertin (« Bermont »), capitaine d’active, chef départemental FFI de la Haute-Saône. Créé comme bataillon de marche n°9 le 20 octobre 1944, totalisant 670 hommes. La compagnie de commandement est aux ordres du capitaine Le Danois, les compagnies sont respectivement commandées par les capitaines Boigey, Miaille, Menigoz, Reuchet et Jarrot. Positionné le 12 novembre dans le Doubs pour assurer la garde de la ligne Paris-Besançon. A Noël, part à la chasse d’éventuels parachutistes allemands. Devient 1er bataillon de marche de la Haute-Saône le 1er janvier 1945. Part quelques jours plus tard relever le 8e bataillon de Saône-et-Loire dans ses missions de garde de la frontière suisse. Devient II/ 60e RI le 1er février.

1er bataillon du Jura. Chef : commandant Le Henry, chef de l’Armée secrète du Jura. Après la libération de Lons-le-Saunier, rejoint la 4e demi-brigade alpine. Devient I/159e RI mi-décembre 1944.

dimanche 13 mars 2011

Les volontaires bretons

COTES-DU-NORD Bataillon Valmy. Chef : commandant Albert Conan (« Richard) ». Unité des Côtes-du-Nord. Arrive dans le secteur de Nostang (Lorient) le 7 septembre 1944. Relevé le 22 septembre par le 15e bataillon des Côtes-du-Nord. Rejoint Saint-Brieuc et fusionne avec le bataillon Guy-Moquet pour former le 9e bataillon de sécurité (commandant « Richard »). 3e bataillon des Côtes-du-Nord. Devient III/71e RI (commandant Joseph Joly, dit « Corsaire ») le 10 octobre 1944. Note : « Corsaire » commandait plutôt le 9e bataillon des Côtes-du-Nord. 4e bataillon des Côtes-du-Nord. Devient II/71e RI (commandant Georges Maffard) le 10 octobre 1944. 8e bataillon des Côtes-du-Nord. Devient I/71e RI (commandant Bachasse ou commandant Pierre Hergault) le 10 octobre 1944. 13e bataillon des Côtes-du-Nord. Chef : commandant Pierre Feutren (« Tonton Pierre »), tué le 5 décembre 1944. Sert devant Lorient. Dissous début décembre, versé dans le 71e RI et le 16e bataillon. 14e bataillon des Côtes-du-Nord. Chef : commandant Roger Houssay (« Hector »). Fort de 800 hommes, monte en ligne le 19 septembre 1944 devant Lorient. Combat à Etel le 10 décembre. Devient 14e bataillon de rangers (capitaine Louis Berest). Perdra au total 23 tués. 15e bataillon des Cötes-du-Nord. Chef : commandant Léon Razurel. Unité FTP. Monte en ligne le 22 septembre 1944 devant Lorient. 16e bataillon des Cötes-du-Nord. Chef : commandant Raoul Joura. Sert devant Lorient. Devient 16e bataillon de rangers. Lire, au sujet des FFI des Côtes-du-Nord, l’ouvrage d’Eric Rondel, « Occupation, Résistance, Libération. Bretagne. Témoignages inédits ». FINISTERE 1er bataillon du Finistère. Ou Bataillon FFI de Chateaulin. Chef : capitaine Le Cléach. Créé à partir des bataillons Stalingrad, Rosporden, Normandie et La Tour d’Auvergne. Devient I/118e RI (capitaine Le Cléach) le 16 octobre 1944. 17e bataillon du Finistère. Chef : commandant Loyer. Versé dans le 118e RI. ILLE-ET-VILAINE (pour mémoire : lire à leur sujet l’article sur les FFI devant Saint-Nazaire). 1er bataillon (FTP) d’Ille-et-Vilaine. Forme le I/41e RI (capitaine Frémont) le 15 novembre 1944. 2e bataillon d’Ille-et-Vilaine. Forme le I/41e RI le 15 novembre 1944. 3e bataillon d’Ille-et-Vilaine. Versé dans le 41e RI. MORBIHAN 2e bataillon du Morbihan. Chef : commandant Yves Le Garrec (« Bénard »). Sert devant Lorient. Versé dans le III/118e RI (commandant Muller) le 16 octobre 1944. 3e bataillon FFI du Morbihan. Chef : colonel Robo (« Félix »). Des éléments vont au 10e RA, d’autres au III/118e RI. 4e bataillon du Morbihan. Chef : commandant Jean Rucard. Sert devant Lorient. Forme en partie le 4e bataillon de rangers. Chef : commandant de Lambert. Compte 624 hommes au 15 décembre 1944. Sert devant Lorient. 5e bataillon du Morbihan. Versé dans le II/41e RI (commandant Caro) le 15 novembre 1944. 6e bataillon du Morbihan. Versé au III/118e RI. 7e bataillon du Morbihan. Chef : commandant Jean Muller (« Kersulec »). Des éléments sont versés dans le III/118e RI. 8e bataillon FFI du Morbihan. Des éléments vont au 10e RA, versé en partie dans le II/41e RI. 10e bataillon FFI du Morbihan. Chef : commandant Jean Le Coutaller. Devient 10e bataillon de rangers. Sert devant Lorient. 12e bataillon du Morbihan. Versé dans le II/41e RI. UNITES DIVERSES . Batteries FFI des Côtes-du-Nord, du Morbihan, du Finistère et d’Ille-et-Vilaine. Forment les I et II/10e RA. . Bataillon de marche du Finistère. Chef : lieutenant de vaisseau Le Hénaff. Formé le 18 septembre 1944 par trois compagnies de fusiliers-marins FFI ayant participé au siège de Brest (Unité Marine Quimper, notamment). Sert devant Lorient. Versé dans le 4e régiment de fusiliers-marins créé par décision du 25 octobre, Le Hénaff commandant le 4e bataillon. . Bataillon de fusiliers-marins de Lorient. Fort de 600 hommes, formé en août 1944 après la libération de Vannes. Sert devant Lorient. Devient III/4e RFM en janvier 1945. Selon les sources, était commandé soit par les capitaines de corvette Le Masson puis Fleury, soit par le commandant Lenormand. . 1er bataillon de rangers. Chef : commandant Le Bourhis. Sert devant Lorient. . 2e bataillon de rangers. Chef : commandant Bellon. Sert devant Lorient.

vendredi 28 janvier 2011

Les volontaires de Rhône-Alpes

Les volontaires de la région Rhône-Alpes (14e région militaire) rejoignent majoritairement les cinq demi-brigades alpines de la 1ère division alpine FFI, qui donnera naissance à la 27e division alpine. Ils prendront part aux opérations du secteur des Alpes (septembre 1944 – mai 1945). D’autres, après la libération de Lyon, se grefferont à la 1ère armée française et constitueront une brigade FFI de la 1ère division de marche d’infanterie.

AIN 1er Bataillon ORA de l’Ain. Chef : commandant Faivre (André). Formé dans la région de Bourg-en-Bresse, fort de cinq compagnies. Renforcé en septembre 1944 par les compagnies Dulac, Narval et Mazaud. Compte 468 hommes en octobre. Appartient à la 5e demi-brigade alpine du lieutenant-colonel de Sury d’Aspremont. Versé dans le 99e RIA. 1er bataillon AS de l’Ain. Chef : commandant Colin. Appartient à la 5e demi-brigade alpine. Devient I/99e RIA le 16 décembre 1944. 2e bataillon AS de l’Ain. Chef : capitaine N. Perrotot (« Montréal »), ex-chef du groupement Nord de l’Ain. Appartient à la 5e demi-brigade alpine. Relève le I/1er RTM dans le Briançonnais le 4 décembre 1944. Devient III/99e RIA le 16 décembre. 5e escadron de reconnaissance. Chef : capitaine Martignon. Formé par des éléments ORA de l’Ain. Unité de la 5e demi-brigade alpine. Versé au 5e dragons. 5e groupe d’artillerie d’appui direct. Formé par le 4e bataillon FTP de l’Ain (commandant Depierre) et le bataillon Ravignan (capitaine Deschamps, dit « Ravignan »). Unité de la 5e demi-brigade alpine. ARDECHE 1er bataillon AS de l’Ardèche. Chef : commandant Fauveau. Appartient à la 4e demi-brigade alpine. Devient II/159e RIA le 16 décembre 1944 (ce régiment, intégré dans la 27e DA, commence à faire mouvement le 17 janvier 1945 pour rejoindre le Nord-Est de la France. Il participera à la prise du fort de Larche.) 2e bataillon FTP de l’Ardèche. Chef : commandant Ollier (« Ravel »). Appartient à la 4e demi-brigade alpine. Devient IV/159e RIA le 16 décembre 1944. 3e bataillon de l’Ardèche. Mis à disposition à partir du 28 décembre 1944 de la 27e division alpine. DROME 1er bataillon FTP de la Drôme. Chef : commandant Fayardot, dit « Fifi ». Appartient à la 2e demi-brigade alpine du lieutenant-colonel de Lassus. 2e bataillon AS de la Drôme. Chef : commandant Bonnet. Appartient à la 2e demi-brigade alpine. Devient III/159e RIA le 16 décembre 1944. 3e bataillon de la Drôme. Chef : commandant Bernard. Formé par le 4e bataillon FTPF de la Drôme (commandant Morvan). Appartient à la 2e demi-brigade alpine. Forme les unités régimentaires du 159e RIA. 2e ou 5e bataillon FTP de la Drôme. Chef : capitaine Giry. Appartient à la 2e demi-brigade alpine. Défend Termignon qu’il perd le 16 octobre 1944, laissant six tués, 26 blessés, quinze disparus. Dissous le 18. Versé au 4e bataillon FTP. 2e escadron de reconnaissance. Chef : capitaine Pierre Challan-Belval. Formé par le maquis Pierre. Unité de la 2e demi-brigade alpine. Devient 3e escadron du 5e dragons. ISERE Bataillon de Chambaran. Chef : capitaine Marcel Mariotte. Unité du secteur 3 de l’Isère. Entre dans Vienne le 1er septembre 1944, dans Lyon le 2. Appartient à la brigade volante de la 1ère DMI. Combat dans le secteur de Ronchamp. Versé début octobre – ou le 1er novembre - dans le Bataillon de marche 4 à Moffans, constituant notamment la 2e compagnie (capitaine Morel). Bataillon Vercors. Chef : commandant Roland Costa de Beauregard (« Durieu »). Issu du 6e BCA du maquis du Vercors recréé officiellement le 15 juillet 1944. Reconstitué au quartier Bayard, à Grenoble. Appartient à la 3e demi-brigade alpine du lieutenant-colonel Le Ray. Occupe le quartier de Termignon (vallée de l’Arc) le 10 novembre 1944. Reçoit la compagnie Gonnet (Ain). Devient officiellement 6e BCA. Bataillon de l’Oisans. Chef : capitaine Grand. Appartient à la 3e demi-brigade alpine. Se bat dès le 29 septembre 1944 en Névachie. Relève le bataillon Morvan le 11 novembre. Devient 11e BCA le 11 décembre. Enlèvera le Mont-Froid le 5 avril 1945. Bataillon Belledonne. Chef : commandant Lecoanet. Occupe le quartier de Charmaix (vallée de l’Arc) le 10 novembre 1944. Appartient à la 3e demi-brigade alpine. Devient 15e BCA qui entrera à Turin le 3 mai 1945. 3e escadron de reconnaissance. Chef : capitaine Guyot. Dit escadron Chartreuse. Forme le 4e escadron du 5e dragons. 3e groupe d’artillerie d’appui direct. Dit groupe « Taillefert ». Bataillon de Grande-Chartreuse. Chef : commandant de Loisy. Unité de l’AS Isère. Entre dans Lyon le 2 septembre 1944. Mis à la disposition de la 3e DIA au cours du mois. Intégré au II/13e RTS (II/23e RIC) le 5 octobre. 11e régiment de cuirassiers. Chef : commandant Geyer (« Thivollet »). Reconstitué dans le maquis du Vercors, où il est recréé officiellement le 13 juillet 1944. Composé d’escadrons à pied (Bourgeois, Bagnaud, Roland). Après la chute du Vercors (23 juillet), se réorganisera, entrera dans Romans. Reconstitué comme groupement FFI Thivollet, fort de huit escadrons, intégré le 15 septembre dans la 3e brigade « volante » de la 1ère DMI. Transformé en régiment de soutien porté le 1er novembre. 1er bataillon de marche du Grésivaudan. Chef : capitaine Poitau, dit « Stéphane ». Formé le 25 août (ou en septembre) 1944 en réunissant les compagnies Maurois, Ribeill, Sotty et Stéphane. Opère en Maurienne durant un mois, puis est versé dans le bataillon Belledonne (futur 15e BCA). . 1er bataillon d’infanterie coloniale. Chef : capitaine Grand. Unité de l’AS, opère dans le Briançonnais. Versé début octobre 1944, au fort Rabot (Grenoble), dans le bataillon de l’Oisans. Bataillon de l’Oisans. Chef : capitaine Clair. Unité AS, versée début octobre 1944 dans le Bataillon de l’Oisans, avec également les maquis FTP d’Allevard et de La Tour-du-Pin. LOIRE 1er bataillon AS de la Loire. Chef : capitaine G. Maury. Appartient à la 5e demi-brigade alpine. Monte en ligne le 26 novembre 1944 au fort de Tournoux. Devient II/99e RIA le 16 décembre (qui occupera le fort de Roche-Croix le 22 avril 1945 et entrera en Italie). 5e bataillon de la Loire. Ex-bataillon de Sambre-et-Meuse. Chef : commandant Marey. Forme le 24e BCA le 1er avril 1945. Combat au col de Larche le 26 avril. La 1ère compagnie est aux ordres du capitaine Albert Oriol, les autres compagnies sont commandées par le capitaine R.. Cusset (« François ») et Monier (« Rodolphe »). 24e bataillon de la Loire. Chef : commandant Gibet. Issu du groupement Strasbourg, quitte la Loire fin novembre 1944, séjourne durant trois mois dans la région d’Evian et Thonon. Arrivé en pays de Gex le 26 février 1945, versé – sans doute sous le nom de Bataillon de Gex – dans le 24e BCA le 1er avril. 3e bataillon de la Loire. Chef : commandant Franck. Formé à Saint-Etienne. Compterait 2 000 hommes. Unité FTP, versée dans la 1ère armée française. 2e bataillon de la Loire. Chef : commandant René Gentgen. Dissous le 8 janvier 1945 pour renforcer le 99e RIA. Bataillon Ruat ou 1er bataillon territorial de la XIVe RM. Chef : commandant Combecave puis commandant Ruat (Duchêne). Formé à Saint-Etienne, issu des 304e et 313e bataillons FTP de la Loire. Compte 800 hommes le 20 novembre 1944. Quitte Saint-Etienne le 13 janvier 1945 pour le Valdahon. Versé dans le 151e RI le 2 février. 307e bataillon (de la Loire). Chef : commandant Descours, dit « Vaillant ». Issu du 302e bataillon FTP Paul-Vaillant-Couturier. Rejoint le bataillon Crotte qui sera intégré dans le 99e RIA. RHONE Bataillon du Lyonnais. Chef : commandant Brun. Issu du 1er régiment (FTP) du Rhône dit régiment d’Azergues du colonel Brun. Affecté à la 27e DA le 18 décembre 1944, devient 127e groupe FTA le 8 janvier 1945. 1er bataillon du Rhône. Dit bataillon Berthier ou Challeat. Chef : commandant Berthier (lieutenant d’artillerie). Quitte Sathonay le 30 septembre 1944, opère en Névachie, où il déplore, après 30 jours, quinze tués et 40 blessés. Appartient à la 4e demi-brigade du lieutenant-colonel Marielle-Tréhouart. Forme le III/93e RAM (régiment d’artillerie de montagne) en décembre, hormis la 4e compagnie versée au 159e RIA. 2e bataillon (FTP) du Rhône. Chef : commandant Crotte. Appartient à la 5e demi-brigade alpine. Devient bataillon d’instruction ou IV/99e RIA le 16 décembre 1944. 3e bataillon « Les Allobroges » du Rhône . Chef : commandant Borel. Stationné à Sathonay. 4e bataillon « Aurore » du Rhône. Chef : commandant Suppo. Stationné à Sathonay. Bataillon Robespierre. Chef : capitaine Laplace. Versé dans le 152e RI de la 1ère Armée française. Bataillon de chars de combat des Alpes ou bataillon 504/1. Chef : commandant Pichat. Stationné à La Valbonne. Bataillon du génie du Rhône. Chef : capitaine Laval. Régiment d’artillerie de La Doua. Chef : commandant Charrières puis capitaine de Saint-Charles. Stationné à Chambarrand. Régiment de cavalerie du Rhône. Chef : capitaine de Jonchay. SAVOIE – HAUTE-SAVOIE 1er bataillon de skieurs du Mont-Revard. Créé fin novembre 1944. Bataillon du Mont-Blanc. Chef : capitaine Neyrinck (officier belge) puis capitaine Clair. Formé dans la vallée de Chamonix, reprend les traditions du 199e bataillon de haute-montagne. Compte 600 hommes, répartis en trois compagnies. Fin septembre 1944, il entre en Italie et prend le refuge de Torino, qu’il perd le 2 octobre. Le 17 février 1945, les éclaireurs-skieurs du lieutenant Rachel se battent au col du Midi, à 3 800 m, combat considéré comme le plus haut d’Europe. Dissous le 1er mars. Compagnie autonome de Chamonix ou Compagnie autonome du Mont-Blanc. Constituée avec une partie des cadres et hommes du Bataillon du Mont-Blanc dissous le 1er mars 1945. Sert dans la vallée de l’Arye puis, début mai 1945, dans la vallée de l’Ubaye. 1er bataillon des Glières ou bataillon Montjoie. Recruté en Haute-Savoie. Arrive fin septembre 1944 en Tarentaise. Appartient à la 1ère demi-brigade alpine du lieutenant-colonel Oronce de Galbert. Relevé le 17 octobre. Versé le 1er décembre dans le bataillon Godard qui devient 27e BCA le 16 décembre, après avoir quitté Annecy le 3 pour monter en ligne. 2e bataillon des Glières. Chef : commandant Boutan. Unité FTP. Appartient à la 1ère demi-brigade alpine. L’une de ses compagnies est commandée par le capitaine Barillot. Gagne Modane en décembre 1944 puis la Tarentaise, pour être versé dans le 24e BCA. Bataillon FTPF Foges ou Cachat. Viendrait des FFI de l’Ain. Appartient à la 1ère demi-brigade alpine. Versé le 1er décembre 1944 dans le bataillon Godard. Bataillon Savoie. Chef : commandant Héritier. Formé au Bourget-du-Lac. Appartient à la 1ère demi-brigade alpine. Relève à la mi-novembre 1944 le 1er bataillon des Glières en Tarentaise, au quartier de Montvalezan. Fusionne en décembre avec le bataillon Maurienne pour former le 13e BCA. Celui-ci perd 44 (ou 39) tués et 60 blessés lors des combats du Roc-Noir (23-31 mars 1945). Bataillon Maurienne. Chef : commandant Santucci, dit « Duplan ». Appartient à la 1ère demi-brigade alpine. Versé dans le bataillon Savoie. Bataillon Bulle. Chef : capitaine Lorin (« Lacroix »). Dit bataillon de Beaufortin. Unité qui était commandée par le capitaine Jean Bulle et qui comptait 1 400 hommes en août 1944. Bulle trouva la mort le 21 août 1944 en négociant la reddition d’Albertville. Réorganisé au fort de Villard, au-dessus d’Albertville. Part le 10 novembre en Tarentaise. Appartient à la 1ère demi-brigade alpine. Devient 24e BCA le 16 décembre, puis 7e BCA le 1er janvier 1945. Ce bataillon (commandant de Buttet) s’emparera du Roc de Belleface (10 avril 1945) et entrera en Italie. 1er escadron de reconnaissance. Chef : capitaine Faugere de Biensan. Appartient à la 1ère demi-brigade alpine. AUTRES UNITES 1er bataillon du Jura. Pour mémoire : appartient à la 1ère demi-brigade alpine. Bataillon Paul. Sert en Tarentaise en septembre 1944. Bataillon Villaret. Ou bataillon de Tarentaise. Chef : capitaine Villaret (officier de l’AS). Sert en Tarentaise en septembre 1944. Bataillon Blanchard. Sert en Maurienne en septembre 1944. Bataillon Villon. Sert en Maurienne en septembre 1944. Bataillon Sapin. Unité FTP, sert du côté de Briançon en septembre 1944.