mardi 29 mai 2012

De Nancy à Royan avec le I/150e RI

Le bataillon V/20 est formé par les volontaires du Groupe Lorraine 42 (FFI de Meurthe-et-Moselle et des Vosges). D'abord cantonné dans les écoles de Blainville-sur-l'Eau puis dans la caserne Thiry de Nancy, il est placé sous les ordres du commandant Frédéric Remélius, alias « Noël », 32 ans, et reprend les traditions du III/26e RI.
31 décembre : le bataillon part pour Clermont-en-Argonne (Meuse) à la suite de la contre-offensive allemande en Ardenne.
Janvier 1945 : il exécute des patrouilles dans la forêt d'Argonne, faisant une vingtaine de prisonniers.
15 janvier : le commandant Remélius fait ses adieux au bataillon et est remplacé par le chef de bataillon Cyrille Blangenois, officier d'active, qui commandait la place de Lunéville.
1er février : création officielle du 150e RI. Le I/150e est formé par le bataillon V/20, le II/150e par le bataillon XII/20 issu du Groupement Argonne (commandant Laure), le III/150e (commandant Langlois) par le bataillon XI/20. Le lieutenant-colonel Turbet-Delof en prend le commandement.
3 février : désigné pour le Détachement d'armée de l'Atlantique, le I/150e s'embarque en gare de Clermont. Il arrive à Gémozac (Charente-Maritime) le 6 février.
9 février : dans la nuit du 9 au 10, le I/150e RI relève le II/107e RI devant Cozes.
22 février : le caporal Marcel Meyer (3e compagnie), Nancéen de 20 ans, est tué par un obus ayant touché un abri.
7 mars : lors d'un coup de main du groupe-franc sur la ferme Cassine, le bataillon perd quelques blessés.
23 mars : relevé par le 6e bataillon porté de tirailleurs nord-africains, le I/150e vient cantonner près de Cozes.

14 avril : le I/150e RI prend part à l'offensive de la Division Gironde contre la Poche de Royan. Après une préparation d'artillerie exécutée à 6 h 40, les 1ère et 3e compagnies enlèvent Semussac, la 4e occupe le Moulin des Ardillers et achève le nettoyage de Semussac. De son côté, la 2e compagnie du lieutenant Quirin enlève la ferme et le bois de La Chasse où la résistance est vive. Un Allemand aurait tué quatre soldats du bataillon... Puis la 1ère compagnie prend le carrefour Nord-Ouest du bois de La Chasse, tandis que la 3e enlève le château et le parc de Didonne. A 8 h 45, tous les objectifs sont atteints. Le bataillon a fait 70 prisonniers, au prix de 9 tués et 29 blessés. Parmi les victimes :
. Louis Breton, né en 1925 en Meurthe-et-Moselle ;
. Louis Brogonzoli, né en 1923 dans les Vosges ;
. Roland Lalevée, né en 1925 en Meurthe-et-Moselle (mort le 20 avril des suites de blessures) ;
. Albert Leuillier, né en 1925 à Saint-Nicolas-de-Port ;
. Jules Mackel, né en 1924 en Meurthe-et-Moselle ;
. Maurice Marchal, né en 1924 à Nancy ;
. Raymond Stephano, né en 1910 à Nancy.

15 avril : le I/150e se porte sur Médis.
18 avril : le sous-lieutenant André Gay (« Tatave »), du groupe-franc, est mortellement blessé lorsqu'un véhicule saute sur une mine, le sergent Bernard et le soldat Martin blessés.
22 avril : le I/150e RI défile à Royan devant le général de Gaulle.
1er mai : le commandant Blangenois laisse le bataillon au capitaine Félix Mennegand.
Le I/150e RI retournera en Lorraine le 23 juin.

mercredi 2 mai 2012

La Brigade légère du Languedoc

La colonne R3 est formée par la réunion de FFI de la Région 3 (Montpellier). Elle est aux ordres du lieutenant-colonel Maurice David, alias « Thomas » (avocat venu des FFI de Haute-Lozère), à compter du 7 septembre 1944. Il aura pour adjoint le commandant Bernard Bonnafous (« Richard »), ex-chef des FFI de l’Aveyron. Cette colonne est composée des unités suivantes : 
. le 1er bataillon de l’Aude est aux ordres du commandant Roger Monpezat (« Roger) », 45 ans, ancien chef du Corps-franc de la Montagne-Noire, corps-franc dont ce bataillon est issu en partie (avec la compagnie du capitaine Marius Olive, dit « Simon », du maquis de Picaussel). Une fraction du bataillon, sous les ordres du capitaine Bernard Jouan de Kervanoael, formera le 1er escadron du 8e régiment de dragons. D’autres éléments constituent la compagnie Olive (7e du II/80e). 
 . le 1er Bataillon de l’Hérault du commandant Jean Boudet. Il reçoit notamment des éléments (deux compagnies) du maquis Bir-Hakeim, la compagnie du capitaine Grandidier… Le capitaine François Rouan (« Montaigne ») en fait également partie. Comptant 662 hommes en septembre 1944, il quitte l’Hérault le 14 septembre 1944. Cantonné la semaine suivante à Longeault (Côte-d’Or), il est versé dans le bataillon Hérault-Lozère du 1er groupe de commandos, puis au III/80e RI. 
 . le Bataillon des Cévennes ou 2e bataillon du Gard ou Bataillon Bombyx du commandant Dominique Magnant (« Bombyx »), polytechnicien, chef d’état-major des FFI du Gard. Unité CFL formée à Nîmes, forte de 570 hommes, on y retrouve le commandant Gomez, adjoint, les capitaines Ferdinand Gaillard, Bochard, Régnier (2e cie), Jacques Dürlleman alias « Cavalier » (3e cie), Louis Debroas (4e compagnie), Devaux (CHR). Il est versé dans le groupe de commandos du Languedoc (futur I/80e) le 15 octobre avec le 3e bataillon ORA de l'Aveyron. 
 . le 3e bataillon de l’Aveyron du commandant Eugène Brugié (capitaine en 1939, futur lieutenant-colonel) – à ne pas confondre avec Michel Bruguier, alias commandant « Audibert », chef du bataillon du Gard. Unité ORA mise sur pied à Rodez, il part le 30 septembre 1944 pour Dijon. Versé au groupe de commandos du Languedoc (il forme le 4e commando le 15 octobre), il devient 1er bataillon (Brugié) de la BLL (puis I/80e). 
. le 2e bataillon de l’Aveyron du commandant Yves Testor (1908-2004), médecin à Séverac, chef du maquis Arête-Saules. Il devient II/BLL le 15 octobre 1944 puis est versé au II/80e. 
. le Bataillon de Haute-Lozère du lieutenant-colonel David alias « Thomas » (puis chef de la colonne le 7 septembre 1944), puis du commandant Louis Ackermann (« Petit-Louis »). Formera le bataillon hors-rang de la BLL. 
. le 1er bataillon de l’Aveyron du capitaine Pierre Monteil (« Jean-Pierre »), chef du maquis « Jean-Pierre ». Quittant Rodez mi-septembre, avec le 2e bataillon Testor, pour Lapalisse (Allier), il est versé au II/80e. 
. le 1er bataillon du Gard du commandant Vergne. Unité FTP. 
 Parmi les officiers de la colonne, citons le commandant André Collière, le commandant Lucien Benezit, le lieutenant Souyris-Rolland, les sous-lieutenants Louis Saillard, Etienne Mailhol, etc. 

 14 septembre : le 1er bataillon de l'Hérault fait mouvement vers la Bourgogne. Les FFI du maquis « Jean-Pierre » (1er bataillon de l'Aveyron) gagnent Clermont-Ferrand, transportés par trois camions. Le lendemain, ils se dirigent vers la Côte-d'Or, cantonnant à Remilly-sur-Tille et Is-sur-Tille. 
17 septembre : le 1er bataillon de l'Aude part pour la Bourgogne. 
30 septembre : le 3e bataillon de l'Aveyron, formé à Rodez, part pour Dijon. 
3 octobre : le Bataillon des Cévennes quitte Nîmes pour Dijon dans les wagons de deux trains. Il arrive en Côte-d’Or le lendemain. 
15 octobre : la colonne se transforme en Brigade légère du Languedoc, qui doit initialement être composée d'un groupe de reconnaissance, un groupe de commandos, trois bataillons et une compagnie de transport. Le GC sera confié au commandant (puis lieutenant-colonel) Brugié, Magnant étant son second, le capitaine Gaillard son adjoint, Gomez le chef du commando d’accompagnement, assisté par Dürrleman, le capitaine Debroas commande un des trois commandos. Les effectifs de la BLL sont de 2 500 à 2 800 hommes selon le Service historique de la Défense. 
21 octobre : les ex-FFI du maquis Jean-Pierre sont instruits à compter de ce jour, jusqu'au 30 novembre, au camp du Valdahon. 
23 octobre : le groupe de commandos est transféré au Valdahon pour instruction. 
13 novembre : la BLL, qui a pour marraine Mary Churchill, est passée en revue par le général de Gaulle. 
24 novembre : lors de l’offensive de Franche-Comté, la BLL est rattachée à la 9e division d’infanterie coloniale. Ce jour-là, elle épaule le II/6e RIC lors du dégagement de la RD 24, entre Réchesy et Pfatterhouse. Selon le commandant Magnant, l’opération de nettoyage d’un bois le long de la frontière amène le passage en Suisse de 250 Allemands, cause la mort de 30 autres, au prix de cinq blessés. 
 25 novembre : les FFI s'installent à Saint-Louis (des FFI gardois décrochent le drapeau nazi de l’hôtel de ville). Marceau Dubois, né à Carcassonne en 1905, meurt dans la commune le 25. 
Le 30, le II/BLL attaque Village-Neuf avec le I/6e RIC. Le sous-lieutenant Jean-Pierre Douzou, de Millau (Aveyron), chef de section du II/80e, et le soldat Manuel Soller, âgé de 16 ans (originaire de Salmiech), tombé sur le canal, sont tués. Au total, 100 prisonniers sont à mettre au crédit de la brigade, au prix de quatre ou cinq tués, une vingtaine de blessés. Roger Bichindaritz, du II/80e, né à Biarritz en 1920, meurt à Blotzheim. 
1er décembre, : la BLL occupe Huningue et atteint le Rhin. Durant ces combats, la brigade a perdu huit tués. Elle établira son PC en mairie d'Hésingue, le service de santé du médecin-commandant Manquené (« Denis »), issu du Corps-franc de la Montagne-Noire, à Hégenheim, celui du I/BLL à Saint-Louis. 
Décembre : le chef de bataillon Michel Goudinoux, chef de compagnie, prend la tête du groupe de commandos, à la place du lieutenant-colonel Brugié, et le 26 décembre, Magnant quitte la BLL pour l’état-major de la 1ère armée. 
 14 décembre : Paul Lourdon, né en 1925 dans l'Aveyron, meurt en service commandé à Schlierbach.
17 décembre : le III/BLL relève le II/BLL en forêt de la Hardt, entre Kembs et Nieffer exclus. Les points d'appui sont commandés par le capitaine Perez, le lieutenant Peyfaure, le sous-lieutenant Deparis... 
25 décembre : André Baudasse, né en 1926 à Clermont-l’Herault, du 3e bataillon, est tué en forêt de la Hardt par balle, ainsi que le lieutenant Emile Lavigne.
30 décembre : le soldat Frontère, du III/BLL, est tué par balle. 
1er janvier 1945 : Henri Cailhol, né en 1919 à Aurillac, du 2e commando, meurt à Altkirch.
2 janvier : Armand Martin (III/BLL) est tué par balle.
3 janvier : Joseph Rafart, né en 1923 dans l'Aude, est tué à Blotzheim La Chaussée. 
 4 janvier : Alphonse Foltin, né en 1922 en Pologne, meurt à Altkirch des suites de blessures. 
 8 janvier : la BLL devient 80e RI FFI ou 1er régiment du Languedoc. Au sein des 1ère et 2e compagnies figurent des anciens du maquis de l'OMA de l'Aveyron. Le régiment reste aux ordres du lieutenant-colonel David (« Thomas »), puis, à partir du 23 février, sous ceux du lieutenant-colonel Barbier. Il a pour commandant en second le commandant Pierre Bichot (ancien du Groupement 23 des Chantiers de jeunesse), pour chef d'état-major le commandant Benezit. 
I/80e RI, Cdt Goudinoux 
. CCB, Ltn André Bertrand 
. 1e cie, Cne Charles Delmas (ex-1er cdo). Cet officier vient du maquis des Corsaires (ex-maquis de Mandagout). 
. 2e cie, Cne Pierre Guignette (ex-2e cdo, auparavant commandé par le Ltn Laurens) 
. 3e cdo, Cne Louis Debroas puis Ltn Jacques Valenty 
. 4e cie, Ltn Eugène Gravil 
. 5e cie, Cne Jacques Durlemann 
II/80e, Cdt Yves Testor (ex-chef du Mis Arête-Saules puis du 2e btn de l’Aveyron) puis Cne Stéphane Brunet (issu du maquis Arête-Saules) 
. adjoint, Cne S. Brunet 
. CCB, Cne Henri Solanet (ex-chef du maquis Péguy puis versé au maquis Arête-Saules)
. 6e cie, Cne Sylvain Diet puis Ltn André Rudelle
. 7e cie, Cne M. Olive dit « Simon » (issu du maquis de Picaussel) 
. 8e cie, Cne Pierre Monteil (ex-chef du 1er btn après Richard) 
. 9e cie, Cne René Costecalde 
. 10e cie, Cne Pierre Dejean 
III/80e : cdt J. Boudet (ex-chef du 1er btn de l’Hérault) puis cdt André Négrié 
. CCB, Ltn Ernest Granier 
. 11e cie, Ltn Pierre Peyfaure 
. 12e cie, Cne Emile Perez 
. 13e cie, Cne Astor Formichi puis Ltn Henri Gelly
. 14e cie, Cne Henri Grandidier (ex-chef de compagnie au 1er bataillon de l’Hérault). 
Le régiment sera renforcé par 250 hommes d'un bataillon FFI de l'Aveyron et de l'Aude, par 100 hommes du bataillon de volontaires de l'Hérault. 
 10 janvier : Claude Folhem, né à Metz en 1925, est tué dans l'île de Niederau. 
11 janvier : Paul Dvorok est porté disparu à Huningue. 
13 janvier : le sergent-chef Albert Sarter, né en 1902 en Moselle, issu du maquis Jean-Pierre, est tué à Blotzheim. 
14 janvier : le II/80e RI est en position dans la forêt de la Hardt. 
 15 janvier : le soldat Joseph Allery (ex-maquis Jean-Pierre), du II/80e RI, né en 1919 à Nantes, meurt à Altkirch des suites de blessures. 
16 janvier : Léon Firmihac, né en 1923 dans l'Aveyron, issu du maquis Jean-Pierre, est tué par éclats de mortiers à Schlierbach. 
17 janvier : le sergent René Pascal, issu du maquis Jean-Pierre, est tué par balle dans la Hardt.
19 janvier : le III/80e RI FFI est relevé par le II/81e RI.
20 janvier : le II/80e est relevé, et part au repos. Un de ses hommes issu du maquis Jean-Pierre, le soldat Marquis, a été tué lors de son séjour. Pierre Dalarun (sic), né en 1926 dans la Manche, est tué à Village-Neuf par balle. Il s'agit sans doute du sergent Delarun, vers qui le sergent infirmier Jacques Heran (futur professeur à la Faculté de médecine de Strasbourg) s'est porté au secours. Le sous-lieutenant Baldi, de la 1ère compagnie, est fait prisonnier. 
21 janvier : Marcel Grimonprez, né en 1910 en Belgique, est tué par balle. Il était lieutenant dans la brigade (ou plutôt tué le 24). 
23 janvier : Antonin Rocamora, né en 1927, est tué par balle à Huningue. 
25 janvier : le 80e RI subit plusieurs pertes. Le Lithuanien Victor Bukankies, né en 1924, est tué sur une mine lors d'une patrouille à Blotzheim, ainsi qu'Aimé Dedieu, né en 1925 dans le Tarn-et-Garonne. Léon Catala, né en 1924 à Rodez, meurt à Kembs, de même qu'Emilien Eychenne, né en 1917 dans le Tarn, tué par mine, et Armand Griffouliere, né en 1925 dans l'Aveyron. Bernard Epiais, né en 1923 à Blois, meurt noyé dans le Rhin à Rosenau. 
 1er février : le lieutenant Gérard Annonier, né en 1915 en Vendée, ancien chef de corps-franc en Lozère, officier au I/80e, est tué par des guetteurs français à Huningue. 
12 février : René Meyrueix, né en 1926 dans le Gard, est tué par balle à Huningue. 
15 février : Raymond Bazin, né en 1906 dans l'Aisne, meurt des suites de blessures à Altkirch. 
20 février : Alfred Lavieille, né en 1926 dans l'Aveyron, meurt de suites de blessures dans le Haut-Rhin. 
23 février : Henri Anglade, né en 1923 en Haute-Loire, est tué par balle à Huningue. 
25 février : Maurice Lambert, né en 1927, meurt des suites de blessures.
3 mars : Louis Querbes, né en 1924 dans l'Aveyron, est tué par balle à Huningue. 
4 mars : Louis Tornero, né en 1921 dans l'Hérault, meurt des suites de blessures à Mulhouse. 
5 mars : René Corredor, né en 1925 à Rodez, meurt à Rosenau. 
16 mars : Henri Michel, né en 1923 dans le Gard, est tué à Huningue par balle. Date de recréation officielle du 80e RI.
19 mars : le III/80e RI remonte en ligne, relevant des tirailleurs algériens entre Kembs et Blofzheim.
23 mars : François Soto, né en 1925 dans le Gard, meurt à Village-Neuf par accident. 
25 mars : le sergent Jacques Tonnelier (ex-maquis Jean-Pierre), né en 1924 à Mirecourt, est tué par balle. 
30 mars : Jacques Raclet, né en 1928 à Paris, meurt à Mulhouse des suites de blessures. 
3 avril : Angelo Lentini, né en 1924 en Algérie, est tué à Niederau-Woerth. Roger Puech, né en 1923 dans l'Aveyron, est tué. 
7 avril : Maurice Fournie, né en 1921 dans l'Hérault, meurt à Kembs. 
8 avril : Italo Bruzzechesse, né en 1925 dans le Tarn, est tué par éclat de mortier dans l'île de Niederau. 
9 avril : André Cabrolier, né en 1923 dans l'Aveyron, et Maurice Garrigues, né en 1921 à Paris, issus du maquis Jean-Pierre, sont tués dans l'île de Niederau-Woerth. 
18 avril : l'aspirant Bernard Delpech, 29 ans, est tué par balle à Zillisheim. 
19 avril : Joachim Loupias, né en 1925 dans l'Aveyron, est tué par balle à Blodesheim. 
23 avril : André Passet, né en 1926 dans l'Hérault, meurt à Village-Neuf. Depuis la mi-novembre, la BLL/80e RI a donc perdu au moins une cinquantaine de tués. Quinze reposent dans le cimetière d'Hésingue. 
 24 avril : le I/80e RI franchit le Rhin à Kembs, avant de regagner Mulhouse. La 14e compagnie (capitaine Grandidier) réalise une opération de franchissement en un autre lieu du fleuve.
 1er mai : le régiment retourne en Allemagne, pousse jusqu'à Pforzheim puis Stuttgart.