lundi 23 juin 2025

Les 107e et 108e régiments d'infanterie (1944-1945)


Défilé du III/108e RI. Photo publiée dans l'ouvrage de René Coustellier,
Le groupe Soleil dans la Résistance.


107e régiment d'infanterie

Chef de corps : commandant puis lieutenant-colonel Charles Frugier

Créé le 20 octobre 1944 par changement d'appellation du 1er régiment Bernard (ou 1er régiment FTP des Charentes) qui sert devant Royan depuis le 7 septembre 1944. Distinct du I/107e RI (capitaine Charles Bernard, dit Lévêque), qui est en position devant La Rochelle.

Organisé en quatre puis deux bataillons après fusion des 3e et 4e bataillons.

Effectifs : 1 540 hommes en janvier 1945. Parmi ses officiers, 94 % sont FFI, 5 % réservistes, 1 % d'active selon un rapport sur le moral du 16 février 1945. 40 % des effectifs viennent de la Haute-Vienne, 40 % de la Charente.

Principales opérations :

Nuit du 12 au 13 décembre 1944 : les II et III/107e RI sont relevés par le 1er RI dans le sous-secteur de Thénac.

21 janvier 1945 : l'adjudant-chef Emile Forest et Paul Bisserier sont tués à Semussac.

23 janvier 1945 : accrochage mortel dans le bois de La Chasse. Mort du sergent-chef René Thomas, du sergent Louis Morichon, du caporal Albert Brousse, de Roland Lucien, Alphonse Rainaud, André Cremoux, Jean Frioulaud...

24 janvier 1945 : Jacques Rouzeau est tué par balle. Il était âgé de 16 ans et 9 mois.

9 février 1945 : le II/107e RI est relevé devant Cozes par le I/150e RI. Durant le mois de février 1945, l'état-major du régiment est à Gémozac, le I/107e RI à Arces, le II/107e RI à Saint-André-de-Lidon.

14 avril 1945 : offensive contre la Poche de Royan. Le 107e RI appartient au sous-groupement Frugier (groupement Sud) avec le I/150e RI et le 1er escadron du 13e régiment de dragons. Le II/107e RI du capitaine Jean-Marcel Lafitte couvre le flanc du I/150e RI dans son attaque. A 13 h 20, le capitaine Lafitte rend compte : "Biscaye, Cassine, Beauregard, moulin de Belloire, Belloire sont à nous sans un coup de fusil". Puis Trois-Journaux est occupé, enfin Meschers à 18 h 15. Bilan : quatre prisonniers, sans aucune perte.

15 avril 1945 : le 107e RI doit s'emparer des organisations défensives du Compin, de la Pointe de Suzac, du Berceau et de Chenaumoine. Les opérations sont moins aisées que la veille, à cause des mines qui nécessitent l'intervention des démineurs. En fin d'après-midi, le I/107e RI pénètre dans la zone piégée, s'empare du Berceau et de Chenaumoine, faisant 35 prisonniers, contre cinq blessés, dont le lieutenant Peyretou. A la Pointe de Suzac, 32 prisonniers sont faits par le II/107e RI du capitaine André Servais. Liaison est réalisée avec le bataillon de marche n°5. Pour cette journée, le régiment déplore trois tués (sergent-chef Victor Liautard, sergents Henri Duvergne et René Hamelin) et six blessés (dont le capitaine Claude Forillière et le lieutenant Rippe).

18 avril 1945 : fin des opérations de Royan.


108e régiment d'infanterie

Chef de corps : lieutenant-colonel Paul Bousquet (Demorny)

Créé le 1er décembre 1944 devant La Rochelle par changement d'appellation de la 6e brigade FTP de Dordogne (1er, 3e et 4e régiments FTP).

Effectifs : 370 officiers, 785 sous-officiers, 3 224 hommes de troupe.

Organisation : I/108e RI, capitaine Fernand Lesoin (Saint-Germain-de-Marennes), II/108e RI, capitaine Simon Baetz (Surgères), III/108e RI, commandant René Coustellier dit Soleil (Saint-Georges-des-Bois).

Principales opérations 

15 décembre 1944 : trois morts, huit blessés à Bouhet.

27 décembre 1944 : lors d'une patrouille du II/108e RI partie de Chambon en direction d'Aigrefeuille, perte de trois morts (sergent Gaston Descombes, Germain Escuriol, Miloud Bezzouine) et cinq blessés dont un prisonnier.

1er février 1945 : le III/108e RI relevé par le I/4e RZ dans le sous-secteur de Puyravault.

4 avril 1945 : Sylvain Lafais et Pierre Lascaud meurent à Surgères et La Planterie.

2 mai 1945 : action offensive contre la Poche de La Rochelle. Le 108e RI et le II/125e RI forment le groupement du colonel Félix Chêne, qui prend la croupe nord-ouest d'Aigrefeuille et Les Panonières. La liaison entre les deux unités est réalisée au moulin du Fraigne. Au III/108e RI, qui est appuyé par quatre chars B1, les pertes sont de cinq blessés.

Sources principales : archives des 107e et 108e RI, GR 12 P 19 et 12 P 20, SHD Vincennes ; site Mémoire des hommes ; René COUSTELLIER, Le groupe Soleil dans la Résistance, Fanlac, 1998.



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