mardi 1 mars 2022

Le Régiment de Bourgogne


Le 35e RI (issu de la fusion du Régiment de Bourgogne, du 1er régiment de volontaires de l'Yonne et du Bataillon du Charollais) défile devant le colonel Coué. Illustration parue dans l'historique de la 14e division d'infanterie.


 Le 27e régiment d'infanterie, ou 2e régiment du Morvan, est mis sur pied en septembre 1944 après la libération de Dijon, avec les FFI de Côte-d'Or. Il est confié au commandant René Alizon, dit "Guy", chef départemental FFI.

Initialement, le régiment comporte quatre bataillons, respectivement commandés par le commandant Maurice Marandet, le capitaine Georges André, le capitaine Lucien Rebouillat et le capitaine Michaut. Au 11 octobre 1944, ses effectifs sont de 90 officiers, 16 aspirants, 243 sous-officiers et 2 145 gradés et hommes de troupe. Au 3e bataillon (Rebouillat), le lieutenant Radouan commande la 9e compagnie, le lieutenant Vregille la 10e, le capitaine Forêt la 11e.

Le 27e RI commence à quitter la Côte-d'Or le 30 septembre ou le 1er octobre 1944. Il se porte dans le Doubs, perd un premier tué (accidentel) le 11 octobre, puis assure des opérations de nettoyage.

Puis, fin octobre 1944 (le 28, selon certains documents), il est réduit de quatre à deux bataillons, sous l'appellation de Régiment de Bourgogne. Le capitaine Paul Loquin, qui était adjoint au 2e bataillon, devient chef du 1er bataillon (1ère compagnie, capitaine Jean Nasica, 2e compagnie, lieutenant Bernard Giraud, 3e compagnie, capitaine Henri Rejenet, 4e compagnie, capitaine René Chenevier). Ancien délégué militaire régional de la région D1, le commandant Jacques Davout d'Auerstaedt ("Ovale") est à la tête du 2e bataillon (5e compagnie du capitaine Henri Serré de Rivière, 6e compagnie du capitaine Jean-Michel Forêt, 7e compagnie du capitaine Max Forêt, 8e compagnie du capitaine Armand Salade). Le capitaine Rebouillat lui succédera. Enfin, le capitaine (ex-commandant) Marandet est à la tête de la compagnie anti-chars et du groupe-franc.

Rattaché à la 2e division d'infanterie marocaine (chaque compagnie renforce un bataillon de tirailleurs), le Régiment de Bourgogne se bat en Franche-Comté, en Alsace (il est très éprouvé à Bourbach-le-Bas), avant de former, le 20 janvier 1945, les 1er et 2e bataillons du 35e RI (Régiment FFI Bourgogne-Yonne). A l'issue des combats de la Poche de Colmar, il aura perdu 111 tués, 234 blessés et seize disparus. Puis ce sera la campagne d'Allemagne, au sein de la 14e division d'infanterie. 

Sur cette unité FFI, lire également le livre que lui a consacré le regretté Gilles Hennequin, "Le régiment de Bourgogne". 

Sources : archives du 27e RI et du Régiment de Bourgogne, Service historique de la Défense. 


lundi 3 janvier 2022

Sixième compagnie, 2e bataillon du 21e régiment d'infanterie coloniale, novembre-décembre 1944


Le soldat Jacques Dezavelle, capturé le 3 décembre 1944, évadé. (Photo DR).


La 6e compagnie du II/21e RIC n'a existé que durant moins de deux mois. Mise sur pied à partir du 4 octobre 1944 avec des engagés volontaires de Franche-Comté, des Vosges, de la Côte-d'Or, ou de la Haute-Marne, elle a disparu le 3 décembre 1944 lors d'une contre-attaque allemande dans la forêt de la Hardt, au lieu-dit Pont du Bouc. Selon le journal des marches et des opérations du régiment, les pertes, ce jour-là, ont été de treize tués, 137 disparus et 21 rescapés. Soit un effectif de 171 officiers, sous-officiers, gradés et hommes de troupe, auxquels s'ajoutent les cinq victimes des combats de novembre 1944. 

Grâce aux témoignages de trois vétérans de cette compagnie (Jacques Dezavelle, André Vaudois, Martial Villemin), nous avons essayé d'établir la composition de cette unité au moment de l'offensive dans le Doubs. Sauf mention particulière, ces hommes ont été tués, blessés ou pris le 3 décembre 1944.


1ère section

Sous-lieutenant Maurice Peltier (blessé, rescapé, tué en Allemagne).

Sergent-chef Joseph Damour (tué 21-11-44), sergent Arrighi (pris), sergent André Pierron (tué), sergent Lucas (pris)

Roger Barbier (pris, évadé, tué en Allemagne), caporal Bouard, Jacques Dezavelle (pris, évadé), Georges Ducouloux (tué 21-11-44), André Florentin (tué), Marc Turin (tué), André Vaudois (blessé, pris)...

2e section

Lieutenant Alain Ichon (pris, évadé)

Adjudant-chef Darraillans, sergent Malleux, caporal Jean Kuntz (tué), Oscar Techer (tué)

Bernard Arnicot (tué), Léon Balanche, Bauge, André Beliard (blessé, pris), Bême (rescapé), Pierre Boiteux (tué), Jean Caillier (tué 8-11-44), Courtot, René Dalla Corte (pris), Gros Gojat, Robert Guinchard (tué), Pierre Guy, Guyot, caporal-chef Larrandart (pris), Jacques Lemercier (pris), Marcel Marguier (pris), André Parent (blessé, pris), caporal André Petro (blessé, pris), Wendling...

3e section

Aspirant Fernand Philippe (blessé)

Adjudant Joseph Gaudin (tué), sergent Manuel Alcaraz (blessé, pris)

Robert Aubry, Abel Baby (tué), Barret, Bernard Beaufils (blessé en novembre 1944), Jacques Bernard (blessé, pris), Roger Blandenier, Geoffroy (blessé), Marcel Goujat (blessé, décédé), Roland Haberthur (tué), Gilbert Julliard, André Lacour (blessé, pris), René Leymarie (blessé, pris), Longet, Alcide Lorette (blessé, décédé 5-12-44), André Mention, Roger Narcon (tué), Jules Rousset, Gustave Saintaubin, Raymond Simard (tué), Jean Simonet, Jack Sire, Jacques Thiebault, Jean Tholy, fonctionnaire caporal Martial Villemin (blessé, pris), Maurice Vermot, Michel Vougé (tué selon Mémoire des hommes)...

Autres sections

Capitaine Maurice Brissaud (blessé, rescapé), lieutenant Deschalliers (blessé, pris), aspirant Max Vella (pris, évadé), aspirant Michel Zeller (tué).

Adjudant Bernard, sergent-chef Bourrat (blessé), sergent Carrère (blessé), sergent-chef Costa (SME, disparu), sergent Gérard Franck (rescapé, tué en Allemagne), sergent Joseph Plouguerne (tué), sergent Royer.

Manuel Acosta (pris), Sylvain Barral (tué 21-11-44), Jean Bettinelli (rescapé), Samuel Bitoun (section de commandement), Boix, Henri Bouchard (blessé, pris), Gaston Brenet, Marcel Brûlebois (blessé, pris, évadé), Maurice Cagnant (blessé, pris), Césaire Chambelland (rescapé), Raymond Chirol (pris, tué 4-12-44), Jean Coulardot (blessé), Roger Dantung (tué), Della Santa (rescapé), René Donadel (tué), Jean-Marie Galmiche (blessé, pris), Garnier, André Garret, Roger Girardet, André Goster, Gourmet (blessé, pris), Roger Guigon, Louis Grattard (tué), Jean Henriet, Higy, caporal Guillaume Hubert, André Jullien, Koenig, Jean Lapoire (tué), Lucien Liblanc (pris), Pierre Lothaire (blessé, pris), Henri Maurice, Mercet (pris), Morel, Daniel Olle (SME, pris), Raymond Péchin (blessé, pris), Henri Ramo (tué), Jean Rein, caporal-chef Ernest Rietsch (tué), Jacques Roger (pris), Denis Rollin, Maurice Souvegrain, Roger Vacelet, Varlet, Georges Weishaar (tué), Emile Will (tué).

Sources : Lionel Fontaine, "De la vallée de la Marne aux sources du Danube", 2020.