samedi 5 juillet 2025

Les bataillons de chasseurs (à pied ou alpins), 1944-1945

Le 19e BCP, formé à Paris. (GR 12 P 30, SHD Vincennes). 

Les bataillons de chasseurs, à pied (BCP) ou alpins (BCA), ont disparu soit après la défaite de la France (1940), soit après la dissolution de l'Armée d'armistice (1942). La majorité de ces corps ont toutefois revu le jour dès 1944, soit pour certains dans le maquis, soit pour les autres au moment de la Libération. Voici un tour d'horizon des conditions de création et des opérations de ces bataillons.

1er BCP

Chef de corps : commandant Jean Paoli puis commandant Roland Perrot.

Créé le 1er janvier 1945 dans l'Indre à partir du 90e RI. Note : deux autres 1er BCP créés provisoirement en 1944 (voir 31e BCP et 19e BCP).

Ordre de bataille. Etat-major : commandant Camille Boiziau, capitaine Roger Bertrand. 1ère compagnie, capitaine Georges Guiet. 2e compagnie, capitaine Roger Bertrand puis capitaine Charles Baamann puis lieutenant Roger Erouart. 3e compagnie, capitaine Roger Tissier. CA, capitaine Robert Kneper. CB, capitaine Jean Hal.

Intégré dans la 4e demi-brigade de chasseurs (commandant André Petit). Fait mouvement vers les Vosges le 7 janvier 1945. Monte en ligne dans le quartier de l'Oberfeld dans la nuit du 16 au 17 janvier 1945. Campagne de la Poche de Colmar (20 janvier - 9 février 1945), au cours de laquelle il atteint le Molkenrain le 4 février 1945. Intégré avec sa demi-brigade dans la 25e division d'infanterie sur le front de Saint-Nazaire. Relève le III/63e RI le 11 mars 1945.

2e BCP

Chef de corps : capitaine puis commandant Roger Daumont.

Créé le 15 septembre 1944 comme Bataillon du Louhannais (Saône-et-Loire). Effectifs : 28 officiers, 47 sous-officiers, 580 hommes au 15 novembre 1944. Note : un autre 2e BCP créé provisoirement (voir 31e BCP).

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine Pierre Bullier, capitaine André Marguenaux. 1ère compagnie, lieutenant Roger François. 2e compagnie, lieutenant Arthur Lavallée. 3e compagnie, lieutenant Robert Demesy. CA, capitaine René Vichot. CB, lieutenant Guy (Robert) puis lieutenant Trontain (Louis). 

Défile à Paris le 11 novembre 1944. Affecté à la 1ère armée française le 22 novembre 1944. Engagé à partir du 27 novembre 1944 dans la forêt de la Hardt. Lancé à l'assaut du couvent d'Oelenberg le 20 janvier 1945 ; lourdes pertes (26 tués, une centaine de blessés, 40 évacuations pour pieds gelés au moment de la relève le 23 janvier 1945). Renforcé le 30 janvier 1945 par des volontaires de Savoie et de Paris. Intégré dans la 3e demi-brigade de chasseurs de la 14e DI. Entré en Allemagne le 8 avril 1945 (stationne à Rastatt). Pertes totales en opération : 52 morts. 

4e BCP

Chef de corps : commandant Robert Muller.

Créé le 16 mars 1945 soit par changement d'appellation du Bataillon Rhin-et-Moselle, soit par la fusion du Bataillon Rhin-et-Moselle (issu des deux bataillons de la demi-brigade Oziol) et du Bataillon d'Alsaciens-Lorrains de Clermont-Ferrand (ex-1ère demi-brigade d'Alsace-Lorraine). Note : un autre 4e BCP créé provisoirement (voir 31e BCP).

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine René Planchet. 1ère compagnie, lieutenant Gaston Métivier. 2e compagnie, lieutenant Armand Rey. 3e compagnie, capitaine Jean Stemmlin. CA, lieutenant Albert Erdmann. CB, capitaine Antoine Hervé-Gruyer.

Intégré dans la 3e demi-brigade de chasseurs de la 14e DI. Fin de la campagne d'Allemagne (stationné à Baden-Baden puis Donaueschingen et Rottweil).

5e BCP

Chef de corps : commandant Jean-Marie Stabler. 

Créé le 1er janvier 1945 au Blanc (Indre) à partir du 68e RI. Note : un autre 5e BCP créé provisoirement (1er bataillon FFI des Vosges puis 29e BCP).

Ordre de bataille. Etat-major : commandant Olivier Dupleix, capitaine André Olivier. 1ère compagnie, capitaine Léon Gaubert, capitaine René Karrière. 2e compagnie, capitaine Dominique Raffaldi. 3e compagnie, capitaine René Affret. CA, capitaine A. Olivier, capitaine Joseph Andreu. CB, capitaine Pierre Pretet. 

Part de Châteauroux le 7 janvier 1945. Arrive à Saint-Nabord (Vosges) le 10 janvier 1945. Relève le II/8e RTM à Willer-sur-Thur dans la nuit du 16 au 17 janvier 1945. Premier tué le 18 janvier 1945. Campagne de la Poche de Colmar : entrée dans Cernay le 28 janvier 1945. Pertes : 12 tués, 15 disparus, 56 blessés durant ces combats. Quitte les Vosges pour le front de Saint-Nazaire le 3 mars 1945. Relève le I/63e RI le 9 mars 1945. Perd deux tués, un disparu le 20 mars 1945 à Fégréac. 

6e BCA

Chef de corps : commandant Roland Costa de Beauregard (Durieu).

Créé le 11 décembre 1944 par changement d'appellation du Bataillon Vercors (Isère).

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine Jacquet, capitaine Malleval. 1ère compagnie, capitaine Bordenave. 2e compagnie, capitaine Bennes puis capitaine Servais puis capitaine Guy Maréchal. 3e compagnie, capitaine Brisac puis capitaine Millias-Forest puis lieutenant Gonnet. 4e compagnie, capitaine Renard puis capitaine Selme puis capitaine Ruche. CA, lieutenant André Gonnet. CB, capitaine Fouilleux puis lieutenant Foldat puis lieutenant Quillet.

Intégré dans la 7e demi-brigade de chasseurs. Campagne des Alpes. Perd le sous-lieutenant Maurice Anger le 20  décembre 1944. Déplore quatre morts à Lanslebourg le 12 mars 1945. Renforce le 11e BCA pour défendre le Mont-Froid, qui est perdu dans la nuit du 11 au 12 avril 1945. 

7e BCA

Chef de corps : commandant Lorin puis commandant de Buttet.

Créé le 1er janvier 1945 par changement d'appellation du 24e BCA (issu de la fusion du 2e bataillon des Glières et du Bataillon Bulle du Beaufortin)

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine André Chevalier. 1ère compagnie, capitaine Escande puis capitaine Gendron. 2e compagnie, capitaine Chabert. 3e compagnie, lieutenant Louis Bernardy. 4e compagnie, capitaine Barillot puis capitaine Gilbert Cachat puis lieutenant Cohendoz. CB, capitaine Charignon.

Intégré dans la 5e demi-brigade de chasseurs alpins de la 27e DA. Opère en Tarentaise. Reprend la pointe du Clapet, les cols de Forclaz et des Embrasures le 19 mars 1945. Prend le Roc de Belleface le 10 avril 1945. Pénètre en Italie le 30 avril 1945.

8e BCP

Chef de corps : lieutenant-colonel Jean Pochard puis capitaine Pugliesi-Conti.

Créé le 7 septembre 1944 à l'Ecole militaire de Paris. Effectifs : 806 officiers, sous-officiers et hommes de troupe au 1er novembre 1944. Note : un autre 8e BCP créé provisoirement en Haute-Vienne.

Ordre de bataille. 1ère compagnie, lieutenant de Berdouare. 2e compagnie, lieutenant Fromageot.

Intégré dans la 1ère demi-brigade de chasseurs. Fait mouvement les 21 et 22 octobre 1944 en direction de la Lorraine. Perd son premier tué le 18 novembre 1944 dans la région de Metz. Entre dans cette ville. Patrouille le long de la frontière franco-allemande pendant la Bataille de l'Ardenne. Entre en Sarre en mars 1945 (Coblence, Boppard).

11e BCA

Chef de corps : capitaine René Grand. 

Créé le 11 décembre 1944 par changement d'appellation du Bataillon de l'Oisans (Isère). Note : un autre 11e BCA créé provisoirement dans les Hautes-Alpes (bataillon 11/15 du commandant Louis Terrasson-Duvernon, versé dans la 2e compagnie du 11e BCA).

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine Valence. 1ère compagnie, capitaine Franconie. 2e compagnie, capitaine Vissac puis lieutenant Nino puis capitaine Martinerie puis capitaine Mialonier. 3e compagnie, lieutenant Burel. 4e compagnie, lieutenant Bacle puis capitaine Branche. CCB-CA, lieutenant Achard, lieutenant Girard.

Intégré dans la 7e demi-brigade de chasseurs. En position dans le quartier de Bramans. Renforcé par une compagnie du 3e bataillon de l'Ardèche. Perd six tués dont le sous-lieutenant Lucien Jobert le 16 janvier 1945 lors du bombardement du poste des Glières. Combat du 5 au 12 avril 1945 sur le Mont-Froid (lourdes pertes, dont le sous-lieutenant Julien Faure, tué).

13e BCA

Chef de corps : commandant Georges Héritier (Blanchard).

Créé le 1er janvier 1945 par fusion du Bataillon Savoie et du Bataillon Maurienne. 

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine Jegou. 1ère compagnie, capitaine Calderini. 2e compagnie, capitaine Paul Charve. 3e compagnie, capitaine Guillet puis capitaine Maspero. 4e compagnie, capitaine Dionis. CB, lieutenant Bosson.

Intégré dans la 5e demi-brigade de chasseurs. En ligne en Tarentaise. Engagé dans les combats du Roc Noir (23-31 mars 1945) qui lui coûtent 39 tués (dont le lieutenant Louis Rullier et le sous-lieutenant Lissner), 60 blessés.

15e BCA

Chef de corps : commandant André Lecoanet.

Créé le 11 décembre 1944 par fusion du Bataillon Belledonne et du 1er bataillon de marche du Grésivaudan (Isère).

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine de Roussy de Sales (Saliens). 1ère compagnie, capitaine Etienne Poitau (Stéphane). 2e compagnie, lieutenant Rondet puis lieutenant Pierre Gröll puis capitaine Joseph Mistral. 3e compagnie, capitaine Sotty. 4e compagnie, capitaine Dalmasso puis capitaine Jacquart. CCB, capitaine Laissard puis capitaine Dalmasso puis lieutenant Columbani. 

Intégré dans la 7e demi-brigade de chasseurs. Campagne des Alpes. Gravit la pointe du Clary le 5 avril 1945. Une patrouille entre en Italie le 27 avril 1945 par le col d'Arnès. Lecoanet entre dans Turin le 3 mai 1945.

16e BCP

Chef de corps : commandant Paul Aubry.

Créé le 20 octobre 1944 comme bataillon de marche 21/21. Compte à l'origine une seule compagnie (la compagnie Alsace-Lorraine, mise sur pied dans l'Aube). Effectifs : 178 hommes au 1er novembre 1944. 

Ordre de bataille. 1ère compagnie, capitaine René Xhaard. 2e compagnie, lieutenant Hugel puis lieutenant Juigne. 3e compagnie, lieutenant Ibanez.

Intégré dans la 1ère demi-brigade de chasseurs. Nettoyage de la région Sud de Metz le 19 novembre 1944. Nettoyage de Metz le 20 novembre 1944. Pousse une reconnaissance en Allemagne le 15 décembre 1944 (deux tués, deux disparus dont le sous-lieutenant Quintran). Incorpore trois sections du 30e BCP "Charente" le 1er mars 1945. Entre en Sarre en mars 1945. Opérations de nettoyage dans le secteur de l'armée américaine (perd six tués ou blessés le 8 avril 1945 à Obereisenbach). Pertes totales en opération : neuf morts, 12 blessés.

17e BCP

Chef de corps : capitaine puis commandant Jean Costa de Beauregard (Carol).

Créé le 15 octobre 1944 par changement d'appellation du Bataillon Carol (Brigade Charles-Martel), mis sur pied dans l'Indre. Effectifs : 22 officiers, 76 sous-officiers, 403 hommes au 3 février 1945.

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine Henri Vautravers. 1ère compagnie, lieutenant Jean-Louis de La Bastide (tué). 2e compagnie, capitaine Albert Wauquier. 3e compagnie, capitaine Jacques Lanlo. 4e compagnie, lieutenant puis capitaine Joseph Millot, sous-lieutenant de Carvalho. CA, capitaine Pierre Lequine. CHR, lieutenant René La Tournerie.

Monte en ligne le 12 novembre 1944 dans le secteur du Temple-de-Bretagne (poche de Saint-Nazaire). Perd le lieutenant Jean-Louis de La Bastide et deux hommes le 27 janvier 1945. Relevé dans le sous-secteur de Saint-Etienne-de-Montluc par le III/67e RI le 8 février 1945 et dirigé sur Nantes. Intégré dans la 4e demi-brigade de chasseurs de la 25e DI. Incorpore la compagnie autonome Bretteval qui devient CA le 1er avril 1945. Remonte en ligne devant Saint-Nazaire le 16 mars 1945 en relevant le II/63e RI. Perd le sous-lieutenant Marcel Menard sur une mine le 26 avril 1945. Perd le sergent-chef Gabriel Clisson, 18 ans, sur le canal de Nantes à Brest le 6 mai 1945.

19e BCP

Chef de corps : lieutenant-colonel Albert Moillard.

Créé le 1er septembre 1944 à l'Ecole militaire de Paris sous l'appellation de 1er BCP (première unité de chasseurs recréée officiellement). Destiné à l'origine à rejoindre la 2e DB. Effectifs : 696 hommes.

Ordre de bataille. Etat-major : commandant Charles Gobilliard. 1ère compagnie, lieutenant Maurice Autogue. 2e compagnie, lieutenant Charles Quenard. 3e compagnie, lieutenant Max Blin. CA, capitaine André Dumard. CHR, capitaine Georges Kaminski.

Le 1er BCP devient 19e BCP le 1er octobre 1944. Quitte Paris le 11 décembre 1944 pour la 1ère armée française. Relève le 6e RIC sur le Rhin à Kembs, Sierentz, Niffer le 22 décembre 1944. Perd cinq tués le 29 décembre 1944. Nombreuses pertes lors de la garde du Rhin et la fin de la campagne de la Poche de Colmar. Renforcé d'éléments du bataillon 105/22. Non endivisionné, associé au 1er RSAR. Entre en Allemagne le 16 avril 1945. Combat ç Nusbach le 17 avril 1945, occupe Donaueschingen et combat à Behla le 21 avril 1945. Atteint Constance le 26 avril 1945. Pertes totales en opération : 66 tués (dont le lieutenant Pierre d'Elbée), 300 blessés, 2 prisonniers.

20e BCA

Chef de corps : commandant puis lieutenant-colonel Georges Vigan-Braquet.

Créé le 13 janvier 1945 par changement d'appellation du Bataillon d'appui du régiment de reconnaissance (issu de la fusion du Corps franc des Ardennes [Gard] et du Corps franc d'Indre-et-Loire).

Etat-major : capitaine Alexandre Sart (tué). 1ère compagnie, lieutenant Louis Réveillou. 2e compagnie, sous-lieutenant Bonnet. 3e compagnie, lieutenant Roger Pichat puis lieutenant Réveillou puis lieutenant Ruby. 

Participe au nettoyage de la forêt de Nonnenrbuch (25-29 janvier 1945). Renforcé par des éléments du Bataillon 105/22 (Rambouillet). Associé au 3e RSM au sein du groupement Navarre. Passe le Rhin le 1er avril 1945 à Germersheim. Prend part à la prise d'Hochstetten le 2 avril 1945. Entre dans Karlsruhe le 4 avril 1945. Perd le capitaine Sart à Langenalb le 10 avril 1945. Entre dans Freudenstadt le 17 avril 1945. Mène avec ses éclaireurs-skieurs un raid jusqu'au col de l'Arlberg (5-7 mai 1945). Pertes totales en opération : 61 morts (dont 36 sous l'écusson du 20e BCA). 

24e BCA

Chef de corps : commandant Jean Marey.

Créé à compter du 1er avril 1945 sur le territoire de la 14e région militaire par fusion du Bataillon Sambre-et-Meuse (5e bataillon de la Loire) et du Bataillon Gex. Effectifs : 26 officiers, 87 sous-officiers, 686 hommes à sa création. Note : un autre 24e BCA créé provisirement (cf 7e BCA).

Ordre de bataille. 1ère compagnie, lieutenant Albert Oriol. 2e compagnie, capitaine René Cusset (François). 3e compagnie, capitaine Adrien Monier (Rodolphe). 4e compagnie, lieutenant Albert Jamet.

Non endivisionné. Fait mouvement le 14 avril 1945 pour la région de Gap. Progresse en direction du Col de Larche qu'il atteint le 26 avril 1945. Le commandant Marey y plante le drapeau du bataillon. 

27e BCA

Chef de corps : commandant Yves Godard.

Créé le 1er décembre 1944 à partir du Bataillon Godard (issu de la fusion du 1er bataillon des Glières et du Bataillon FTP Foges).

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine Mollaret. 1ère compagnie, capitaine Jourdan. 2e compagnie, capitaine Herzog. 3e compagnie, capitaine Julien Cachat. 4e compagnie, capitaine Dmanne (Ducas) puis capitaine Comparot.

Intégré dans la 5e demi-brigade de chasseurs. Campagne des Alpes. Perd notamment le sous-lieutenant Joseph Boulet et plusieurs chasseurs le 21 décembre 1944. Passé en Italie le 28 avril 1945.

30e BCP

Chef : commandant Raymond du Cheyron du Pavillon.

Créé en Lorraine par ordre du général Dody (commandant la 21e région militaire) du 25 octobre 1944 comme bataillon de sécurité 3/21. Note : un autre 30e BCP créé en Charente.

Ordre de bataille : 1ère compagnie, capitaine Le Mittre. 2e compagnie, capitaine Jacques Chaduc. 3e compagnie, lieutenant Henri Duverger. 

Intégré dans la 1ère demi-brigade de chasseurs. Renforcé par des éléments du 8e BCP (ORA Haute-Vienne) du capitaine Raymond Martin arrivé en Lorraine le 15 novembre 1944. Perd un premier chasseur le 22 novembre 1944 à Metz. Renforcé par des éléments du 30e BCP "Charente" le 21 février 1945. Entre en Sarre début mars 1945.

31e BCP

Chef : capitaine René, Henri Audibert

Créé le 13 janvier 1945 par changement d'appellation du 1er BCP, issu de la fusion des 1er (capitaine A. Baumeister) et 2e puis 4e (capitaine Pattin) BCP du Groupe mobile d'Alsace-Suisse, ce dernier ayant été renforcé par les volontaires du Bataillon Rapp (capitaine Paul Katz) et du bataillon du commandant Schmidt.

Ordre de bataille. Etat-major : capitaine Paul Katz. 1ère compagnie, capitaine Moutte. 2e compagnie, lieutenant Dryander. 3e compagnie, capitaine Baur. CA, lieutenant Schmuck. CB, lieutenant René Nicolas.

Relève le I/21e RIC dans le quartier de L'Ile-Napoléon le 29 janvier 1945. Quitte ses positions le 6 février 1945 pour avancer dans la forêt de la Hardt, franchissant le canal de Huningue (le sous-lieutenant André Maujean tué). Malgré les mines qui lui coûtent des pertes sérieuses (une dizaine de tués et blessés), avance de 3 km dans la forêt le lendemain. Défile à Mulhouse le 10 février 1945. Intégré dans la 3e demi-brigade de chasseurs de la 14e DI. 

    A noter que plusieurs bataillons (12e, 14e et 22e BCA, notamment) ont été recréés provisoirement, soit dans le maquis, soit à la Libération, mais n'étaient plus en activité au moment de la fin des combats en Europe. 

Source principale : série GR 12 P, SHD, Vincennes.




mercredi 2 juillet 2025

26 novembre 1944 : reconnaissance meurtrière à L'Envers des Fies, dans les Vosges



La plaque en hommage aux morts du 3e/12e dragons. (Photo L. Fontaine).

    Le 26 novembre 1944, tandis que le 152e RI est meurtri dans le bois de l'Oberwald, que le Bataillon Janson de Sailly prend sa part dans la conquête de Masevaux, que le I/51e RI atteint le Col du Brabant, que le Corps franc Pommiès entre dans Le Thillot, le 3e régiment de dragons du chef d'escadrons Pierre Dunoyer de Segonzac est cruellement éprouvé entre Gérardmer et le Col de La Schlucht. C'est le combat de l'Envers des Fies que nous vous détaillons ici.

    A sa création à Castres le 31 août 1944, le 1er groupe d'escadrons du 3e dragons FFI, confié au chef d'escadrons Paul d'Audibert de Lussan, avec pour adjoint le capitaine René Mazens, se compose de trois escadrons : le 1er du lieutenant Henri Périé (pelotons Jean Le Vavasseur, Georges Barbas, Marc Vène), le 2e du lieutenant Henri Sautour (pelotons Michel Mare, Hubert de Charron, Edouard Bonhoure) et le 3e du capitaine Jean de Tauriac (pelotons Guy de Charron et Louis Aussenac).

    Engagé dans les Vosges, le 1er GE du 3e dragons appartient au sous-groupement Lecoq, auprès de qui Audibert apprend, le 25 novembre 1944, quelques jours après l'entrée des troupes françaises dans Gérardmer, que le bois de la Brochotte et la maison forestière L'Envers des Fies ne sont plus occupés. Il s'agit, pour les dragons, de le vérifier, le 26 novembre 1944. L'historique du groupe d'escadrons - le régiment en compte trois - rend compte dans le détail de cette journée.

    "Mission du sous-groupement Lecoq. S'efforcer de déborder par le nord les résistances ennemies de la région à l'est de Longemer. En cas de repli profond de l'ennemi, pousser rapidement : 1) sur l'axe Xonrupt - Le Valtin - Le Rudlin - Col de Louchbach et Colmar (soit par le Lac Blanc et Orbey, soit par le Col du Bonhomme et Lapoutroie) ; 2) en direction de La Schlucht. [...] Mission du groupe d'escadrons. Envoyer à 8 h 15, le 26 novembre, une reconnaissance destinée à s'emparer de la maison forestière des Fies, de L'Envers des Fies et du Carrefour des Fies. [...]

    A 6 h, le 1er escadron, le commandant d'Audibert et son PC quittent à pied Gérardmer, où le 2e escadron reste jusqu'à nouvel ordre, arrivent à Xonrupt à 7 h 30 et à 8 h partent en reconnaissance, accompagnés par le lieutenant Alquier-Bouffard du 3e groupe d'escadrons qui doit les mener jusqu'à la maison forestière de L'Envers des Fies. [...]

    A 8 h 45, l'échelon de reconnaissance atteint la maison forestière de L'Envers des Fies, la reconnait prudemment et la trouve libre.

    A 9 h, le 1er escadron se porte dans les bois situés à 4 mètres Ouest 812,5, en occupe les lisières Nord, face au carrefour des Fies, et Est, face à la ferme de L'Envers des Fies, que va reconnaître le peloton Le Vavasseur commandé par le sous-lieutenant Cormouls. [...]

    A 9 h 15, ce peloton atteignant les lisières Ouest du bois de la ferme de L'Envers des Fies est pris sous un feu violent et ajusté d'armes automatiques situées dans ce bois et celui des Brochottes. Il est littéralement cloué au sol. [...] Des tireurs d'élite, armés de fusils à lunette et grimpés dans les arbres, font du tir à la cible. Le brigadier Frauenfelder est tué, le maréchal des logis Assemat blessé très grièvement à la jambe à moins de 10 m des fils de fer ennemis.

    A 9 h 30, le commandant d'Audibert rend compte au lieutenant-colonel Lecoq. [...]

    A 10 h 30, le capitaine Périé décide d'aller voir le peloton Le Vavasseur (Cormouls) afin de se rendre compte personnellement de sa situation qui s'avère de plus en plus critique. Il essuie plusieurs balles à l'aller. Sur le chemin du retour, il est tué d'une balle en pleine tête par un tireur d'élite. [...]" Le corps de l'officier âgé de 29 ans est ramené par le brigadier Granier et le cavalier Larroque. 

    "A 10 h 5, [d'Audibert] adresse au lieutenant-colonel Lecoq ce message : "Résistance signalée Envers des Fies est plus sérieuse. Les lisières Ouest du bois sont tenues par plus de deux sections. Capitaine Périé tué. 2 blessés graves. Dois-je persister dans attaque Envers des Fies ou dois-je me porter au carrefour des Fies ?".

    A 11 h, le médecin-lieutenant Bourdet se porte vers le maréchal des logis Assemat. [...] Il donne à ce sous-officier les soins voulus, malgré un feu violent dont il est la cible, puis est grièvement blessé à son tour par une balle explosive au bras. Deux hommes, les cavaliers de Villèle et Cheron vont spontanément à son secours et le ramènent. Cheron est à son tour très grièvement blessé par une balle, dans les reins. [...]

    A 12 h 55, [d'Audibert] envoie l'ordre au peloton Le Vavasseur (Cormouls) de décrocher prudemment. [...]" Au cours de sa mission de transmission d'ordres, le cavalier Thomas René "est blessé à deux reprises".

    "A 13 h 05, le peloton Le Vavasseur (Cormouls) commence son décrochage, effectuant son repli sur un glacis. [...] Coup sur coup, sont tués les cavaliers Marty et Arramond, tandis que sont blessés le maréchal des logis Copens, les cavaliers Descoux, Delfavero Gaston, Rouanet Pierre et que le maréchal des logis-chef Gimenez a son casque traversé d'une balle et le cuir chevelu brûlé.

    A 13 h 50, au message qu'il avait envoyé à 10 h 55 au lieutenant-colonel Lecoq, il est répondu au commandant d'Audibert : "Ne pas insister sur L'Envers des Fies et se porter dans la région de La Roche-[du] Page".

    A 13 h 55, le commandant réplique sur le champ : "Suis toujours très solidement accroché. Peloton au contact vers la ferme des Fies a éprouvé des pertes très sévères, 3 tués, 8 blessés. Reçois votre ordre de repli. Ne pourrai l'exécuter qu'à la nuit, afin de ramener les morts et les blessés qui sont sous le feu. Mon médecin blessé, prière d'envoyer médecin et équipes de brancardiers". Audibert demande également que le 2e escadron (capitaine Sautour, lieutenant Aussenac) lui soit envoyé à La Roche du Page. Lecoq donne son autorisation, ainsi que l'ordre à un peloton de chars d'appuyer les FFI du Tarn qui voient par ailleurs arriver le médecin-lieutenant Gabriel Nahas.

    "A 16 h, un peloton de chars de l'escadron du capitaine de Baulny commence son tir de neutralisation.

    A 16 h 10, le cavalier Barbagelata est tué par balle.

    A 16 h 40, le tir du peloton de chars cesse. Il fait encore jour. On discerne alors sur la neige un corps qui rampe. Ce ne peut être que le maréchal des logis Assemat." André Assemat est ramené dans nos lignes, et le dernier corps évacué à 17 h 30.

    "A 17 h 30, le 1er escadron décroche. [...] A 20 h, il est à Gérardmer."

    Dans une chapelle ardente dressée dans la cité, ont été réunis les corps du capitaine Périé et du cavalier Barbagelata. "Sur le corps du capitaine Périé est déployé le fanion dont la devise qu'on y voit briller : "Debout, la Victoire luira", n'a jamais paru plus émouvante".

    Capitaine Henri Périé, brigadier Henri Frauenfelder, cavaliers Mario Barbagelata, Ernest Marty et Léon Arramond : tels sont les noms des cinq volontaires du 1er escadron tombés ce jour-là au-dessus de Xonrupt. Un escadron qui sera encore endeuillé le 5 décembre 1944, avec la mort de son nouveau chef, le lieutenant Georges Barbas, sur la Route des Crêtes, provoquant, selon l'aveu du rédacteur du JMO du groupe, une "dépression physique et morale" au sein des hommes de l'escadron, relevé le lendemain.

Source : archives du 12e dragons (ex-3e dragons), GR 12 P 109.

lundi 23 juin 2025

Les 107e et 108e régiments d'infanterie (1944-1945)


Défilé du III/108e RI. Photo publiée dans l'ouvrage de René Coustellier,
Le groupe Soleil dans la Résistance.


107e régiment d'infanterie

Chef de corps : commandant puis lieutenant-colonel Charles Frugier

Créé le 20 octobre 1944 par changement d'appellation du 1er régiment Bernard (ou 1er régiment FTP des Charentes) qui sert devant Royan depuis le 7 septembre 1944. Distinct du I/107e RI (capitaine Charles Bernard, dit Lévêque), qui est en position devant La Rochelle.

Organisé en quatre puis deux bataillons après fusion des 3e et 4e bataillons.

Effectifs : 1 540 hommes en janvier 1945. Parmi ses officiers, 94 % sont FFI, 5 % réservistes, 1 % d'active selon un rapport sur le moral du 16 février 1945. 40 % des effectifs viennent de la Haute-Vienne, 40 % de la Charente.

Principales opérations :

Nuit du 12 au 13 décembre 1944 : les II et III/107e RI sont relevés par le 1er RI dans le sous-secteur de Thénac.

21 janvier 1945 : l'adjudant-chef Emile Forest et Paul Bisserier sont tués à Semussac.

23 janvier 1945 : accrochage mortel dans le bois de La Chasse. Mort du sergent-chef René Thomas, du sergent Louis Morichon, du caporal Albert Brousse, de Roland Lucien, Alphonse Rainaud, André Cremoux, Jean Frioulaud...

24 janvier 1945 : Jacques Rouzeau est tué par balle. Il était âgé de 16 ans et 9 mois.

9 février 1945 : le II/107e RI est relevé devant Cozes par le I/150e RI. Durant le mois de février 1945, l'état-major du régiment est à Gémozac, le I/107e RI à Arces, le II/107e RI à Saint-André-de-Lidon.

14 avril 1945 : offensive contre la Poche de Royan. Le 107e RI appartient au sous-groupement Frugier (groupement Sud) avec le I/150e RI et le 1er escadron du 13e régiment de dragons. Le II/107e RI du capitaine Jean-Marcel Lafitte couvre le flanc du I/150e RI dans son attaque. A 13 h 20, le capitaine Lafitte rend compte : "Biscaye, Cassine, Beauregard, moulin de Belloire, Belloire sont à nous sans un coup de fusil". Puis Trois-Journaux est occupé, enfin Meschers à 18 h 15. Bilan : quatre prisonniers, sans aucune perte.

15 avril 1945 : le 107e RI doit s'emparer des organisations défensives du Compin, de la Pointe de Suzac, du Berceau et de Chenaumoine. Les opérations sont moins aisées que la veille, à cause des mines qui nécessitent l'intervention des démineurs. En fin d'après-midi, le I/107e RI pénètre dans la zone piégée, s'empare du Berceau et de Chenaumoine, faisant 35 prisonniers, contre cinq blessés, dont le lieutenant Peyretou. A la Pointe de Suzac, 32 prisonniers sont faits par le II/107e RI du capitaine André Servais. Liaison est réalisée avec le bataillon de marche n°5. Pour cette journée, le régiment déplore trois tués (sergent-chef Victor Liautard, sergents Henri Duvergne et René Hamelin) et six blessés (dont le capitaine Claude Forillière et le lieutenant Rippe).

18 avril 1945 : fin des opérations de Royan.


108e régiment d'infanterie

Chef de corps : lieutenant-colonel Paul Bousquet (Demorny)

Créé le 1er décembre 1944 devant La Rochelle par changement d'appellation de la 6e brigade FTP de Dordogne (1er, 3e et 4e régiments FTP).

Effectifs : 370 officiers, 785 sous-officiers, 3 224 hommes de troupe.

Organisation : I/108e RI, capitaine Fernand Lesoin (Saint-Germain-de-Marennes), II/108e RI, capitaine Simon Baetz (Surgères), III/108e RI, commandant René Coustellier dit Soleil (Saint-Georges-des-Bois).

Principales opérations 

15 décembre 1944 : trois morts, huit blessés à Bouhet.

27 décembre 1944 : lors d'une patrouille du II/108e RI partie de Chambon en direction d'Aigrefeuille, perte de trois morts (sergent Gaston Descombes, Germain Escuriol, Miloud Bezzouine) et cinq blessés dont un prisonnier.

1er février 1945 : le III/108e RI relevé par le I/4e RZ dans le sous-secteur de Puyravault.

4 avril 1945 : Sylvain Lafais et Pierre Lascaud meurent à Surgères et La Planterie.

2 mai 1945 : action offensive contre la Poche de La Rochelle. Le 108e RI et le II/125e RI forment le groupement du colonel Félix Chêne, qui prend la croupe nord-ouest d'Aigrefeuille et Les Panonières. La liaison entre les deux unités est réalisée au moulin du Fraigne. Au III/108e RI, qui est appuyé par quatre chars B1, les pertes sont de cinq blessés.

Sources principales : archives des 107e et 108e RI, GR 12 P 19 et 12 P 20, SHD Vincennes ; site Mémoire des hommes ; René COUSTELLIER, Le groupe Soleil dans la Résistance, Fanlac, 1998.



dimanche 15 juin 2025

Origine géographique des FFI des Poches de l'Atlantique, septembre 1944 - mai 1945



Aisne

III/67e RI - Cne Le Pape Auguste - St-Nazaire

Aube

I/131e RI - Cdt Vel Lucien - La Rochelle/Médoc/Oléron

II/131e RI - Cdt Poirier Jean - La Rochelle/Royan/Oléron

Charente

Rgt Bir-Hacheim (4 btns) - Lcl Chambre Pierre - La Rochelle - devient 6e RI

Rgt Foch (2 btns) - Lcl Bouvron Auguste - La Rochelle - devient 123e RI puis III/6e RI

I/107e RI - Cne Bernard Charles - La Rochelle - devient III/80e RI puis III/117e RI

Cher

Brigade Bertrand - Col Bertrand René - Royan

    1er RI - Lcl Ribaud Jean, Col Rudloff Maurice  

        I/1er RI - Cdt Roy Pierre 

        III/1er RI - Cdt Vacher Paul 

    33e demi-brigade - Lcl Trousseau Paul   

        I/33e - Cdt Rabineau Moïse

        II/33e - Cne Mesnard René

    34e demi-brigade - Lcl Vogüe (de) Arnaud

        I/34e - Cdt Aramon (d') André 

        II/34e - Cdt Baronnet Robert

    GR 8 - Cne Servois Henri             

    I/72e RA - Cne Harle Camille 

Corrèze

2e bataillon FFI - Cne Puchot - Médoc - versé III/100e RI puis III/126e RI

21e bataillon - Cne Guérin Pierre - Médoc - versé III/100e RI puis III/126 RI

Côtes-du-Nord

9e bataillon - Cdt Joly Joseph - Lorient - devient III/71e RI

13e bataillon - Cdt Feutren Pierre, tué, Cne Auzeran -  Lorient - versé 71e RI et 16e btn

14e bataillon - Cdt Houssay Roger, Cne Berest Louis - Lorient - devient 14e btn rangers

15e bataillon - Cdt Razurel Léon, Cne Le Meur Joseph - Lorient, St-Nazaire - versé 19e DI

16e bataillon - Cdt Jourand Raoul, Cne Corentin André - Lorient - devient 16e btn rangers

Btn Valmy - Cdt Conan Albert - Lorient - devient 9e btn de sécurité puis II/137e RI

Creuse

78e RI (3 btns) - Lcl Brodhurst Jack - La Rochelle

II/26e RI - Cdt Belmont Raymond  - La Rochelle - devient II/13e RI

Dordogne

6e brigade FTP - Lcl Bousquet Paul - La Rochelle - devient 108e RI

    1er rgt Ricco (4 btns) - Cdt Ricco Angelo

    3e rgt Duguesclin (4 btns) - Cdt Bonvallet Flavius 

    4e rgt Soleil (4 btns) - Cdt Coustellier René

Btn Marsouin - Cdt Couture Jean - Médoc- versé 3e RIC

Btn Bertrand - Cdt Alessandri Bertrand - Médoc - versé 3e RIC

Btn Bayard - Cdt Martin Charles - Médoc - versé 3e RIC

Groupe Pistolet - Cdt Dauta Jean - Médoc - versé 3e RIC

Btn Roche - Cdt Roche Joseph - Médoc - versé 3e RIC

Groupe François-1er - Cne Feyry Marceau - Royan - versé 26e RI

BM Pierrot - Cdt Laborie Pierre - Royan - devient III/170e RI

11e btn de la Dordogne, dit Roland - Cne Christophe Raoul, Cdt Clée Roland - Royan - versé                 II/50e RI

Brigade Rac - Cdt, Lcl Cézard Rodolphe - Royan - devient 50e RI

    1er btn - Cdt Dupuy Robert

    2e btn - Cdt Vieugeot Roger

    3e btn Violette - Cdt Tallet René

Btn Lila - Cdt Labonellie Ernest - Royan - versé 26e RI

7e btn FTP de la Dordogne - Cne Riau Pierre - Médoc - versé 7e RIC

3e btn FTP de la Dordogne* - Médoc

26e RI - Lcl Mingasson Sylvain - La Rochelle - devient 13e RI

    1er btn - Cdt Vallade Victor

    3e btn - Cdt Santraille Joseph

Régiment Z (4 btns) - Cdt Moressée Georges - Royan - devient 12e RA

* Dit Bataillon Geo. Peut-être unité de la 6e brigade FTP.

Eure-et-Loir

III/131e RI - Cne Layre (de) Antoine, Cdt Raynaud Raoul - La Rochelle/Médoc/Oléron

Finistère

1er BM du Finistère - Cdt Le Bourhis Jean - Lorient - devient 1er btn rangers

2e BM du Finistère - Cne Lavat Louis, Cne Bellan Maurice -  Lorient - devient 2e btn rangers

3e BM du Finistère - Cdt Kerveillant Corentin,  Cne Bernard Jean - Lorient                          

17e bataillon du Finistère - Cne Loyer Paul - Lorient 

Btn de fusiliers-marins du Finistère - LV Le Hénaff  - Lorient - devient IV/4e RFM

I/118e RI - Cne Le Cléac'h Louis - Lorient

II/118e RI - Cdt Rideau Maxime - Lorient

Gers

DB de l'Armagnac (3 btns) - Lcl Monnet Henri - Royan - devient 158e RI

Btn Raynaud (1er rgt du Gers) - Cdt Dorbes Louis - Royan - devient III/158e RI

Gironde

Btn franc Penthésilée - Cdt Chodzko Jan - Médoc - versé 7e RIC

Btn d'Arcachon - Cdt Duchez Robert - Médoc - versé II/34e RI

Btn du Blayais - Cdt Elissalde Léon - Médoc - devient III/7e RIC puis III/38e RI

Btn Charly-Médoc - Lcl Cominetti - Médoc 

Btn Georges - Cdt Bordes Alban - Médoc - versé I/34e RI

Btn Songe* - Médoc

2e escadron du 16e GRDI - Cne Douence Gérard - Médoc - devient 1/18e RCC

* D'après l'ouvrage "Front du Médoc. Une brigade FFI au combat".

Ille-et-Vilaine

1er bataillon d'Ille-et-Vilaine - Cdt Even Jean, Cne Robert - St-Nazaire

3e BM d'Ille-et-Vilaine - Cdt Meunier Marcel - St-Nazaire - versé I/41e RI

Indre

8e cuirassiers - Cdt Beaumont (de) Claude - St-Nazaire

17e BCP - Cdt Beauregard (Costa de) Jean - St-Nazaire

27e RI - Cdt Fox Charles - St-Nazaire

    I/27e RI -  Cdt Moreau Jean - versé I/21e RI

   II/27e RI -  Cdt Husband Jean - versé II/21e RI

Indre-et-Loire

Btn 7/4 Dominique - Cdt Libot Wilfried - St-Nazaire - versé I/32e RI 

32e RI - Lcl Costantini René - St-Nazaire

    I/32e RI - Cdt Vialle Louis-Raoul            

    II/32e RI - Cdt Robillard Gabriel

Landes

Btn Claverie - Cdt Claverie Louis - Médoc - versé 34e RI

Btn Nord-landais - Cne Lartigau - Médoc - versé I/34e RI

Btn Aturin, dit d'Aire-sur-Adour - Cdt Tramond, Cne Baradat - Médoc - versé II/34e RI 

Cie ou Btn Doussy - versé II/34e RI

Loir-et-Cher

4e RIA - Lcl Lavergne (de) Henri, tué, Cdt Biron André - Lorient

    I/4e RIA - Cdt Judes Charles

    II/4e RIA - Cdt Verrier Charles, tué, Cdt Henry Norbert, Cne Talencé (de) André

Loire-Inférieure

1er BM de Loire-Inférieure (I/65e RI) - Cdt Coché Jean - St-Nazaire - versé 7e btn de Loire-Inférieure

2e btn de Loire-Inférieure -  Cdt Couche Charles - St-Nazaire

3e BM de Loire-Inférieure - Cdt Torquat (de) François - St-Nazaire - versé 1er RH, 19e RD, 18e RCC

5e bataillon de Loire-Inférieure - Cdt Grangeat Gilbert, Cne Karrière René - St-Nazaire - versé 32e RI

6e bataillon de la Loire-Inférieure - Cne Raux Jean, Cdt Goupilleau Jean - St-Nazaire - versé 32e RI, 20e RA, 8e cuirassiers.

7e bataillon de Loire-Inférieure - Cdt Junghans André - St-Nazaire - versé II/32e RI

1er GMR - Cne Besnier Guy - St-Nazaire 

Lot

2e RI du Lot  - Lcl Noireau Robert - Médoc - devient 154e RGA

    I/2e - Cne Gaudusson (de) André

    II/2e - Cne Larribère, Cne Parrot

    III/2e - Cne Sol Roger

Lot-et-Garonne

Btn Atlantique - Cdt Baril Maurice, Cdt Barret Jean - Médoc - devient III/34e RI

Maine-et-Loire

I/135e RI - Cne Rochecouste (de) Donald - St-Nazaire -versé 1er RH 

II/135e RI - Cdt Legrand - St-Nazaire - versé 1er RH et 32e RI

Mayenne

(Cie Btn 7/4 -  Cne Bodin Léon - St-Nazaire - versée 32e RI)

Meurthe-et-Moselle

I/150e RI - Cdt Blangenois Cyrille -  Royan

Morbihan

1er bataillon du Morbihan - Cdt Le Vigouroux Raymond - Lorient

2e bataillon  du Morbihan - Cdt Le Garrec Yves - Lorient - versé III/41e RI

3e bataillon du Morbihan - col Robo Félix - Lorient

4e bataillon du Morbihan - Cdt Rucard Jean, Cdt Lambert (de) - Lorient - devient 4e btn rangers

5e bataillon du Morbihan - Cdt Doré Louis - Lorient  

6e bataillon du Morbihan - Cdt Chalmé Célestin - Lorient - versé 7e btn du Morbihan

7e bataillon du Morbihan - Cdt Muller Jean, Cne Laimé - Lorient - devient III/118e RI

8e bataillon du Morbihan - Cdt Caro Eugène - Lorient - versé II/41e RI

9e bataillon du Morbihan - Cdt Le Gouvello de La Porte Eon - Lorient

10e bataillon du Morbihan - Cdt Le Coutaller Jean - Lorient - devient 10e btn rangers

11e bataillon du Morbihan - Cdt Carrion Roque - Lorient

12e bataillon du Morbihan - Gal La Morlais (de) Armand, Cdt Morin - Lorient - versé II/41e RI

Nord

Btn Bienassis - Cdt Bienassis Pierre - Dunkerque - devient I/51e RI

I/110e RI - Cdt Sal (Chaveribière de) André - Dunkerque - devient II/51e RI

II/110e RI  - Cdt Dewulf Edouard - Dunkerque - devient IV/110e RI

33e RI (3 btns) - Col Gros Léon - Dunkerque 

Oise

I/67e RI - Cdt Bouquerel Amédée - Dunkerque

Hautes-Pyrénées

I/Rgt de Bigorre - Cdt Richon Jean - Royan

Sarthe

8e bataillon de la Sarthe - Cne Demenois André - St-Nazaire - devient III/32e RI

Seine-et-Marne

46e RI - Lcl Esneval (d') Pierre - La Rochelle

Deux-Sèvres

114e RI - Col Proust Edmond - La Rochelle

Somme

II/67e RI - Cne Pruvot Louis - St-Nazaire

Tarn

I/15e RI - Cdt Simonot André - La Rochelle - versé II/158e RI

Tarn-et-Garonne

BM du Tarn-et-Garonne - Cdt Cotttaz Marc - Médoc - devient II/38 RI

Vendée

1er BM de Vendée - Cdt Aigreault Camille - La Rochelle - devient I/93e RI

2e btn de Vendée - Cdt Lebrun Robert - La Rochelle - devient II/93e RI

3e btn de Vendée - Cdt Jacques Guy - St-Nazaire - devient III/93e RI

4e btn FFI de Vendée - Cne Morin Claude - La Rochelle - devient IV/93e RI

5e btn FFI de Vendée - Cdt Savin Maurice - La Rochelle - devient V/93e RI

Vienne

1er btn de la Vienne - Cdt Thomas, Cne Rogez Louis - St-Nazaire - devient VII/125e RI

2e btn de la Vienne - Cdt Bernard Edmond, Cne Brutus René - St-Nazaire - devient IV/125e RI

5e btn de la Vienne - Cdt Ricour, Cne Darcourt - St-Nazaire - devient VI/125e RI

Cie d'accompagnement Bretteval - Cne Lequime Pierre - St-Nazaire - versé 17e BCP

II/125e RI - Cne Barbault Lucien - La Rochelle

III/125e RI - Cdt Thiant Gabriel - La Rochelle

Haute-Vienne

63e RI - Lcl Brossard Camille - St-Nazaire - versé 63e RI, groupe de transport 537

2e btn ORA de la Haute-Vienne, dit Patriarche - Cdt Praingy (Saulnier de) Raoul - versé 1er RH

1er Rgt Bernard (3 btns) - Lcl Frugier Charles - La Rochelle - devient 107e RI