jeudi 23 décembre 2021

Le tome 2 des "Volontaires de l'an 1944" est paru


 

Après un premier volume de 375 pages consacré aux unités FFI ayant combattu au sein de la 1ère armée française, le tome 2 des "Volontaires de l'an 1944" est paru début janvier 2022.

En 332 pages, nourries par les journaux des marches et des opérations des régiments et les comptes-rendus d'officiers conservés par les archives de l'armée de terre, cette étude se propose d'évoquer, au jour le jour, les activités des bataillons FFI ayant servi devant les Poches de l'Atlantique, entre fin août 1944 et mai 1945 : Dunkerque, Lorient, Saint-Nazaire, La Rochelle, Royan et la Pointe de Grave. Elle n'oublie pas les combattants du secteur des Alpes. 

Sont notamment relatés, au fil des pages :

. les combats du moulin de Spycker, près de Dunkerque, impliquant les hommes des 51e et 33e régiments d'infanterie (RI), en avril 1945 ;

. les opérations du 118e RIM (volontaires du Finistère et du Morbihan) devant Lorient ;

. les patrouilles des 63e RI (volontaires de Haute-Vienne) et 67e RI (engagés de Picardie) dans la Poche de Saint-Nazaire ;

. la mort de plusieurs officiers de la Brigade Charles-Martel, toujours devant Saint-Nazaire ;

. les actions offensives allemandes contre les positions du 93e RI (FFI de Vendée) et du 114e RI (Deux-Sèvres) dans le secteur de La Rochelle ;

. la participation des Lorrains du 150e RI, des Charentais et Limousins du 107e RI, des Pyrénéens du Régiment de Bigorre à la conquête du camp retranché de Royan ;

. la difficile progression des Aquitains et Lot-et-Garonnais du 34e RI, des Champenois du 131e RI dans la Pointe de Grave ;

. l'attaque des Périgourdins (et Creusois) des 13e RI et 108e RI en direction de La Rochelle, etc. ;

. mais également les opérations des 99e, 141e et 159e régiments d'infanterie alpine, du 5e régiment de dragons, du 24e bataillon de chasseurs alpins pour prendre le col de Larche, à la frontière franco-italienne, en avril 1945.

"Les volontaires de l'an 1944", tome 2, est disponible au prix de 20 euros (+ 8,64 euros de frais de port). Tirage limité. Ecrire à l'auteur : Lionel Fontaine, 14 bis, rue de Châteauvillain, 52000 Chaumont.

mercredi 1 décembre 2021

Officiers du 151e régiment d'infanterie, campagne d'Allemagne (1945)

 Chef de corps : lieutenant-colonel Paul Gandoet, 43 ans (3e DIA)

Etat-major : lieutenant-colonel Henri Rol-Tanguy, 37 ans (FFI), commandant Clément (chef d'état-major), médecin-commandant du Buit, capitaine Vigier (blessé le 2 avril 1945).

Unités régimentaires : commandant Gaillard (blessé le 2 avril 1945).

. Compagnie anti-chars : capitaine Jean Ridoux, 22 ans (Brigade Fabien)

. Compagnie de canons d'infanterie : capitaine Delahaye ?


1er bataillon, commandant René Cuenoud (blessé le 11 avril 1945)

. adjudant-major : capitaine Chevallier (Brigade Fabien)

. 1ère compagnie : capitaine André Dubroca

    Sous-lieutenant Bosque, sous-lieutenant Gay (blessé le 2 avril 1945), sous-lieutenant Roger Bouthmy, chef de section Pascual.

. 2e compagnie : capitaine Pierre Valadoux

    Lieutenant Alfred Leygues (tué le 2 avril 1945), aspirant Talovici

. 3e compagnie : lieutenant Léon Delmar

. compagnie d'accompagnement : capitaine Pierre Tréguier, 33 ans (4e RTM)

. compagnie de bataillon : lieutenant André Pouchonneau

    Lieutenant Gaston Wiessler, dit "Dalsace" (Brigade Fabien), médecin-lieutenant Ferry

. autres officiers : sous-lieutenant Mathieu Berger, 49 ans (tué le 7 janvier 1945), sous-lieutenant Georges Flament (tué), lieutenant Léon Mazeyrat (tué le 1er avril 1945)


2e bataillon, commandant Bernard Cunin, 45 ans

. 5e compagnie : lieutenant Joseph Rodriguez

    Lieutenant Antoine Calligaris (FTP de la Loire), lieutenant Marcel Servat (FTP de la Meuse)

. 6e compagnie : lieutenant Marcel Petit (FTP de la Meuse)

. 7e compagnie : capitaine Pierre Lescourret

    Lieutenant Simon, chef de section Tardy

. compagnie de bataillon : lieutenant Roger Navarre

    Lieutenant Guigon (corps-franc)


3e bataillon, capitaine de Linarès (blessé le 3 avril 1945), puis capitaine Quincy, puis commandant Edmond Alix

. adjudant-major : capitaine Dunan

. 9e compagnie : lieutenant Henri Lucas, 41 ans (tué le 3 avril 1945), lieutenant André Chappelier 

. 10e compagnie : capitaine Raymond Comte (blessé le 4 avril 1945)

. 11e compagnie : capitaine Emile Arno (1er bataillon de l'Aveyron)

. compagnie d'accompagnement : capitaine Quincy, sous-lieutenant René Darse

    Sous-lieutenant Crommer

. compagnie de bataillon

    Médecin-lieutenant Monnerot

. autres officiers : lieutenant Fareza, lieutenant Boyer, lieutenant Noell.

Sources : Lionel Fontaine, "Les volontaires de l'an 1944", 2021.


mardi 30 novembre 2021

Le II/146e RI dans la libération de Forbach

 Nous avons déjà évoqué ici la participation du 146e RI (ex-151e RI) à la libération de la Moselle. Voici quelles furent les activités du 2e bataillon (commandant Martin) le 2 mars 1945, selon son journal de marche :

"La 5e compagnie (capitaine FFI Mathieu) à la disposition du III/274e (RIUS) - PC Behren - mission : participer à l'attaque sur le quartier Est de Forbach et procéder au nettoyage.

La 6e compagnie (capitaine FFI Gigleux) à la disposition du 276e (RIUS) - PC Forbach - mission : attaque de Glashutte le lendemain.

La 8e compagnie (capitaine FFI Lascombe) à la disposition du II/274 - PC Etsling - mission : attaque de Stiring-Wendel et nettoyage.

La 6e compagnie et le détachement de pionniers (...) (partent) brillamment à l'attaque à 8 h 17. A 10 h, elle a atteint complètement son objectif, Glasshutte, faisant 87 prisonniers.

Les pertes sont de deux tués : Raymond Bontemps, Bernard Godet. Onze blessés : lieutenant Robert Schneider, caporal-chef Roland Boyard, caporal-chef Marcel Laurent, 2e classe Gilbert Gallaert, Maurice Marin, Georges Nagel, Maurice Schoirfer, Bernard Raulet, G. Petitdemange, Roger Largnier, Maurice Gardechaux.

Les ambulancières de la Croix-Rouge française stationnées à Forbach pour aider la population civile n'hésitent pas à aller relever nos blessés sous le feu et durant cette journée font l'admiration du 146e (Mmes Trois, Desanges, Faguet, Langrenon, Chavanne, etc.).

A 21 h, la 6e compagnie est relevée par une compagnie du 276e et passe en appui immédiat avec le III/276e.

Les 5e et 8e compagnies préparent en détail l'attaque du lendemain et occupent leurs positions de départ..."

Le 4 mars 1945, la compagnie Mathieu fait 27 prisonniers, et la compagnie Lascombe, 51 prisonniers, au prix d'un tué (Edmond Zoezi) et quatre blessés. Le lendemain, le II/146e RI déplore encore deux tués, le sergent-chef Jean Smitges et René Mellet. A la fin des opérations (le Rhin a été atteint le 26 mars), ses pertes sont de six tués, 26 blessés et un disparu.

Sources : "Les volontaires de l'an 1944", Lionel Fontaine, 2021.

jeudi 18 novembre 2021

La renaissance du 3e régiment de hussards

 La renaissance du 3e régiment de hussards se fait en deux temps.

D'abord, fin août 1944, le commandant Marcus, dit "Firmin", met sur pied le 1er groupe d'escadrons du 3e hussards FFI à Montauban (Tarn-et-Garonne). Composée de deux escadrons, l'unité, forte de 10 officiers, 22 sous-officiers et 170 cavaliers, est attendue à Decize, en Bourgogne, le 11 septembre 1944, faisant mouvement vers le Nord-Est dans le cadre de la Division légère de Toulouse. A la fin du mois, le 3e hussards FFI est situé à Morey-Saint-Denis, et c'est de là qu'il fait mouvement le 18 octobre 1944 en direction des Vosges. Après la mort du commandant Marcus, le capitaine Gaston Delplanque, commandant le 1er escadron, prend le commandement du groupe qui sera engagé dans les combats du Haut-du-Faing puis de Kruth.

Parallèlement, le 1er janvier 1945, le colonel Paul Nérot, venu des FFI de la Région C (Lorraine), charge le chef d'escadrons retraité Haftermeyer de regrouper les éléments destinés à reconstituer le 3e régiment de hussards. Un premier peloton, mis sur pied le 20 décembre 1944, rejoint le quartier Donop à Nancy. Il est sous les ordres du lieutenant René Martin, venu du Bataillon 11/20 (Meuse).

Le 5 janvier, le lieutenant-colonel Henri de Montferrand prend provisoirement le commandement du régiment, dont le procès-verbal de création date du 20 janvier 1945.

Pour reconstituer le 3e hussards, il est fait appel aux unités suivantes :

. le Bataillon 3/20 (Meurthe-et-Moselle) du chef d'escadrons de cavalerie Jacques Hurstel. Cette unité est composée de trois compagnies, réunissant 18 officiers et 400 hommes. Hurstel sera le chef d'état-major du régiment.

. le Bataillon de marche 2/10 "Alsace" (Meurthe-et-Moselle) du chef d'escadrons Derringer. Il s'agit d'un bataillon mis sur pied à Nancy le 16 décembre 1944 avec des "Alsaciens-Lorrains incorporés dans la Wehrmacht et évadés ou faits prisonniers pendant la campagne de France". Ayant repris les traditions du 5e régiment de cuirassiers, ce bataillon sera dissous le 16 février 1945 à Strasbourg, ses hommes versés au 23e régiment d'infanterie et au 3e hussards, quelques officiers versés dans ce régiment (lieutenant Thiry, sous-lieutenant Bahl).

. le 1er groupe d'escadrons (du Tarn-et-Garonne) du 3e hussards, soit neuf officiers (capitaines Delplanque et Maurice Bique, sous-lieutenants Joseph Adrian, Maurice Vienne, Honoré Bellengier, Georges Jacquot, Roger Sougri, Gilbert Puygauthier et Louis Lasbareilles), quatre aspirants et 132 sous-officiers et hommes de troupe au 11 mars 1945. 

. un détachement d'une cinquantaine d'hommes du Bataillon 22/20 (Vosges), sous les ordres du capitaine Vichard.

Au 1er mars 1945, le lieutenant Deltorbe (Bataillon 3/20) commande le 1er escadron, le capitaine Schoffit le 2e (il sera remplacé par le capitaine Merlivat), le lieutenant Martin le 3e, le capitaine Delplanque le 4e (puis le capitaine Marcel Vichard), le lieutenant Etendorff commande l'escadron hors rang. Au sein de l'état-major, on retrouve les chefs d'escadrons Hurstel, Derringer (qui rejoindra une autre affectation le 14 mars 1945) et Palies (commandant le service auto). Tous sont placés sous les ordres du colonel Nérot.

Le 3e hussards restera stationné dans le nord-est de la France jusqu'à la capitulation.

Sources : archives du 3e régiment de hussards, Service historique de la Défense, GR 12 P 112 ; archives du 23e RI, SHD. 

vendredi 15 octobre 2021

Les origines du 46e régiment d'infanterie (1944-1945)

La 46e demi-brigade d'infanterie a été créée le 30 octobre 1944, sous les ordres du lieutenant-colonel Georges Bertrand, dans le cadre de la 10e division d'infanterie.

Le 1er bataillon a été formé par le Bataillon 1/22 (La Marseillaise) du commandant Gomella ("Drouot").

Le 2e bataillon est constitué par le Bataillon Belleville-Vilette (4/22), sous les ordres du commandant Pierre Toulemont. Installé le 1er septembre 1944 dans une école de garçons du 19e arrondissement de Paris, il fait mouvement le 3 novembre sur Moret. Ses compagnies sont commandées par le lieutenant Bacquet, les capitaines Jean Causse, Bordier, Boverat et Louis Pfister.

Caserné à Coulommiers, le Bataillon Brie-Sans-Peur (9/22) du commandant Paul Cheutin donne naissance au 3e bataillon. Les capitaines Saigne, Peruzet, Etienne Quenard et Michel sont ses commandants de compagnie.

Enfin, la 46e demi-brigade intègre les volontaires du Bataillon Saint-Just (11/22) du commandant Liserin ("Ferrer"). Elle devient 46e régiment d'infanterie le 10 décembre 1944.

Après le décès du lieutenant-colonel Bertrand le 1er février 1945, et l'intérim du chef d'escadrons Paul Vallat (issu du Bataillon 18/22), le lieutenant-colonel d'Esneval prend le 26 février le commandement du régiment, qui a fait mouvement vers la Poche de La Rochelle le 8 février depuis Nemours.

Sources : archives du 46e RI, SHD, GR 12 P 10.

mardi 21 septembre 2021

Le 9e régiment de cuirassiers (1944-1945)

Le 9e régiment de cuirassiers est recréé le 1er septembre 1944 à Villefranche-sur-Saône (Rhône). Il est placé sous les ordres du capitaine Médéric Sarton du Jonchay, issu du Groupement Keriolet (formé par l'amicale du 20e GRDI), comme plusieurs officiers supérieurs qui vont rapidement rejoindre d'autres affectations : le commandant Paul Aubry, la subdivision de la Moselle (il prendra le commandement du 16e bataillon de chasseurs à pied) ; le commandant Adrien Delon, l'état-major de la 14e région militaire ; le commandant de Valence, l'état-major de la subdivision de Lyon.

Le 9e cuirassiers est à deux escadrons : le capitaine André Violot commande le 1er, le lieutenant François Jeannerod le 2e.


Le 1er décembre 1944, le 9e cuirassiers et le Bataillon des Allobroges (3e bataillon du Rhône), stationné à Sathonay, fusionnent pour former le Régiment de cuirassiers du Rhône, confié au commandant Henri Borel. Le capitaine du Jonchay prend la tête du 1er groupe d'escadrons, issu de son régiment, le chef d'escadrons Bernard Bouchet commande le 2e groupe d'escadrons, réunissant le 3e escadron du lieutenant Jules Giagnoni et le 4e escadron du lieutenant Frédéric Geyler. Le capitaine Coustaux est à la tête de l'escadron d'engins et de mitrailleuses.

Le 19 janvier 1945, le Régiment de cuirassiers du Rhône reprend le numéro 9, dont Borel conserve le commandement, jusqu'à la nomination le 8 mars 1945 du lieutenant-colonel Pierre Roy. A ce moment, le lieutenant Louis Martin commande l'escadron hors rang, le capitaine Alain Pottier le 4e escadron (de reconnaissance), le capitaine Jeannerod le 2e escadron (anti-chars), le lieutenant Blanc-Marell le 3e escadron, le capitaine Vilot le 5e escadron (anti-chars). Quelques changements vont obtenir dans l'ordre de bataille : le lieutenant Claude Lambert puis le capitaine Bion commanderont le 3e escadron, le lieutenant Louis de Chanay l'EHR. Au sein de l'état-major, servent le commandant Borel, commandant en second, le commandant Bouchet, adjoint au chef de corps, le capitaine Joseph Mayet. Effectifs au 28 janvier : 38 officiers, 36 sous-officiers, 105e brigadiers et 474 hommes de troupe.

Le 1er mai 1945, le 9e cuirassiers est à Châteauroux (Indre) lorsqu'il fait mouvement par voie ferrée sur l'Alsace pour être mis à la disposition du général gouverneur de Strasbourg. Les cuirassiers sont cantonnés à Whir-au-Val et Strasbourg quand survient l'Armistice.


Sources : archives du 9e régiment de cuirassiers, SHD, GR 12 P 106.

vendredi 23 juillet 2021

Officiers du 63e régiment d'infanterie (décembre 1944 - mars 1945)

Parti de la Haute-Vienne, où il s'est constitué en octobre 1944,  le 20 décembre 1944, le 63e régiment d'infanterie devait rester sous cet écusson en position sur le front de Saint-Nazaire jusqu'à sa dissolution en mars 1945. Le recrutement de ses 1 713 hommes (en février 1945) est varié, en témoignent les origines de ses principaux officiers.


Son chef de corps, le commandant puis lieutenant-colonel Clément Bossard, était le chef de l'ORA de la Haute-Vienne. Au sein de son état-major, le commandant Roland Penichon vient du 3e bataillon du sous-secteur D des FTP, le commandant Paul Thibaud commandait la compagnie de Chalus de l'Armée secrète, les capitaines Pierre Jacquand et Guy Pouponnot servaient au sein de l'ORA.


Du côté des chefs de bataillon, au moins deux viennent des FTP : le commandant Jean Deniel (1er bataillon), qui commandait le 2e bataillon du sous-secteur D, et le commandant Gilbert Lavrat (2e bataillon), chef de ce sous-secteur. Quant au commandant du III/63e RI (appelé, selon les sources, Delacroy ou Delacroix), nous ignorons précisément son origine.


Concernant les commandants des neuf compagnies (trois par bataillon), ils viennent pour la plupart des FTP : le lieutenant Henri Bouijoux (1ère compagnie), le capitaine Louis Chartier (7e compagnie), le capitaine Giry (8e compagnie), qui vient du sous-secteur B, et peut-être le capitaine Charles Denis (2e compagnie). Commandant de la 9e compagnie, le capitaine André Audibert commandait la 3e compagnie du 4e bataillon ORA de la Haute-Vienne. L'ordre de bataille est complété par les capitaines Maurice Lagatdu (3e compagnie), Henri Sarazin (4e compagnie), Marcel Ladurantie (5e compagnie), et le lieutenant André Belleau (6e compagnie).

Que deviennent ces officiers après la dissolution du 63e RI ? Bossard rejoint la 19e DI, le commandant Lavrat et le capitaine Chartier le groupe de transport 557, le lieutenant Belleau la 3e compagnie du I/21e RI, le capitaine Audibert la 7e compagnie du II/21e RI, le lieutenant Bouijoux la 10e du III/21e RI, et le lieutenant Lagatdu la 11e. Le capitaine Pouponnot rejoint également le 21e RI, de même que le capitaine Maurice Huyaux et le lieutenant Robert Coillot.

A noter que parmi les officiers subalternes, certains ont été versés dans l'artillerie (comme Giry, comme sous-lieutenant), d'autres dans la cavalerie ou le génie.


Sources : archives du 63e RI, SHD, GR 12 P 13 ; archives collectives des FFI de la Haute-Vienne, SHD, GR 19 P 87.

mardi 6 juillet 2021

L'encadrement du 106e RI (septembre 1944 – mai 1945)


Evoqué à plusieurs reprises sur ce blog, le 106e régiment d'infanterie de Chalons-sur-Marne a été recréé à partir de la mi-septembre 1944 avec des FFI et FTP de la Marne (1er bataillon) et de l'Aube (2e et 3e bataillons). Voici quel était son encadrement au moment de sa création et jusqu'à la capitulation nazie.


Chef de corps : Cdt Emile Alagiraude puis Lt-colonel Raymond Enet


I/106e RI, Cdt Pierre Bouchez puis Cdt Marcel Koch (mortellement blessé le 17 avril 1945) puis Cne Charmet

. adjoint, Cdt Armand Liebaud

. CC, Ltn Lebas puis Slt Gronon puis Cne Brenot

. 1e cie, Slt Girardin puis Cne Charton puis Slt Michel puis Ltn Lucien Medard

. 2e cie, Cne Jacques Dreyfus puis Ltn Michel puis Ltn Jaspart puis Slt Arthur de Gavre (mortellement blessé le 17 avril 1945) puis Ltn Dehollain puis Cne Bouvry

. 3e cie, Cne Bouvry

. 4e cie, Cne Albert Girard (puis 131e RI) puis Slt L. Medard

. 5e cie, Cne Liger puis Ltn Lapasse puis Ltn Fendrich (puis 131e RI) puis Slt Marcel Cocusse (tué accidentellement le 17 avril 1945)


II/106e RI, Cdt Robert Zaigue, 31 ans

. adjoint, Cdt Lucien Vel (puis 131e RI)

. adjudant-major, Cne François Javey

. CC, Cne Raymond Vachette

. 1e cie, Ltn Ernest Woerth, 42 ans

. 2e cie, Ltn Georges Julien, 29 ans

. 3e cie, Ltn Marcel Maire

. 4e cie, Ltn Raymond Perrin

. 5e cie, Ltn Joseph Impérial


III/106e RI (Bataillon Mermoz), Cne Auguste Begey puis Cdt Alfred Hummel (mortellement blessé le 31 octobre 1944)

. adjoint, Cne Maurice Doucet

. CC, Ltn Louis Pietremont, 41 ans

. 1e cie, Ltn Marcel Defrise

. 2e cie, Ltn Pierre Clasen, 41 ans

. 3e cie, Ltn René Colombat, 33 ans

. 4e cie, Slt Gaston Besse


Sources : archives du 106e RI, SHD, GR 12 P 19

vendredi 4 juin 2021

26 novembre 1944. Le 152e RI (Régiment d'Auvergne) au combat près de Seppois et dans l'Oberwald.

Notre ouvrage "Les volontaires de l'an 1944" raconte pour la première fois, à l'échelle de toutes les unités, les combats des FFI engagés dans la 1ère armée française en 1944-1945. En voici un extrait avec les opérations du 152e régiment d'infanterie aux confins de la Franche-Comté et de l'Alsace :


"Dans la zone d'opérations du corps Béthouart, le matin du 26 novembre est le moment choisi par le général Wiese pour, à nouveau, contre-attaquer. Galfingue est l'objet de furieux combats mais reste aux mains des Français. Heimbsbrunn tombe finalement. A la centrale électrique de Seppois, la journée va être rude.

Le journal de la 3e compagnie du I/152e RI, dont un infirmier, Chambon, est porté disparu depuis la veille en voulant rechercher le corps d'un volontaire tué, Galmiche, détaille les opérations : « Le lieutenant Ravel prend le commandement de la compagnie. 7 h. Trois Allemands viennent se constituer prisonniers et annoncent une attaque allemande pour 7 h 45 appuyée par trois chars Tigre et plusieurs pièces d'artillerie. » Aussitôt, les deux bataillons (I et III) du 15-2, qui devaient à l'origine réaliser une opération de dégagement de l'axe Courtelevant - Seppois, se placent en position défensive. « 7 h 45. Tir d'artillerie française, trop court. Résultat : deux blessés. 8 h. Violent tir d'artillerie ennemie, plusieurs blessés. 8 h 15. L'attaque allemande se déclenche. Pris sous le feu de la 3e section renforcée de quatre mitrailleuses de la CA, les Allemands ne peuvent franchir la rivière. Profitant de l'abri naturel fourni par le fossé Est de la route de Ueberstrass, l'ennemi tire sans arrêt sur la 3e section. Le soldat Splett dit Joseph est gravement blessé, la mitrailleuse de l'aile droite est rendue inutilisable. Le canon de la CA s'enraye à son tour. »

Durant cette phase, le capitaine Lucien Chainas, 37 ans, commandant la 2e compagnie, est tué, le capitaine Tardivat blessé. « La concentration dure jusqu'à 9 h 15, écrit Robert Paicheur. Le colonel Voillemin maintient l'ordre d'attaque pour 10 h 30. Le commandant du I/152 rend compte qu'il est dans l'impossibilité de s'y conformer, son bataillon violemment attaqué ne peut rompre le combat. L'attaque allemande a débouché au nord-est de la centrale où elle se heurte à la 2e compagnie. »

L'ennemi est passé à l'action avec deux bataillons de la 198. Infanterie-Division, trois blindés Ferdinand, appuyés par douze pièces d'artillerie de 88 et 1501.

Journal de la compagnie Ravel : « 9 h 45. Les Allemands atteignent la route de Seppois et s'élancent à l'attaque du transformateur, PC de la compagnie. Le personnel du PC se replie le long de la route de Seppois - Courtelevant. Le lieutenant Ravel commandant la compagnie tombe mortellement blessé à 100 m du PC, un peu plus loin, le caporal-chef Chaillet tombe à son tour. Le reste du PC rejoint les lignes, sauf le sergent-chef Constanso et le volontaire Gamet qui rejoignent Courtelevant. » Le lieutenant André Ravel n'avait que 25 ans, il sera remplacé par le lieutenant Chastel.

Au III/152e RI, rend compte le lieutenant-colonel Colliou, « la 9e compagnie (...) dont la gauche est à 200 m environ de la centrale électrique est violemment accrochée. Un très dur combat s'engage. Une section de la compagnie est presque anéantie. Une section nord-africaine du 1er bataillon qui assure la liaison entre les deux bataillons à l'est de la centrale électrique est prise à partie par un char Ferdinand débouchant de la route d'Uberstrass qui canonne ses positions. Ayant épuisé la presque totalité de ses munitions, elle doit reporter à 9 h 30 sa ligne légèrement au sud de la route. Elle s'installe défensivement à la lisière des bois à 400 m au sud de la centrale et pousse aussitôt une patrouille de liaison à sa droite où quelques infiltrations sont susceptibles de s'être produites. »

Le char, un Tiger, précise le journal de la 3e compagnie, « est détruit par un de nos destroyers qui est en appui sur la route de Courtelevant », TD qui appartenait au 2e dragons (où l'on parle d'un Jagdpanther).

« La route Courtelevant - Seppois est coupée, écrit Robert Paicheur. La 10e compagnie s'installe face au sud. Le commandant Georges de la brigade Alsace-Lorraine2 depuis Seppois met à la disposition du 3e bataillon une compagnie. Les TD prennent à partie les Allemands installés à la centrale... 11 h 45 : le colonel Voillemin décide d'attaquer avec le II/9e zouaves d'ouest en est, puis du sud au nord dans le bois Saint-Jean puis de l'Oberwald... 12 h : la compagnie d'Alsace-Lorraine prend place sur la lisière Ouest de Krunzien... 14 h : début de la préparation d'artillerie. 15 h 30 : la contre-attaque se déclenche. Le I/152 participe à l'action et réoccupe la centrale électrique malgré l'opposition des Allemands». Ce sont deux sections de Nord-Africains qui reprennent le PC de la 3e compagnie.

« A 17 h 10, rend compte le lieutenant-colonel Colliou3, la centrale électrique est enlevée. Le 3e bataillon réoccupe la route Courtelevant - Seppois et établit son contact avec le 1er bataillon. »

« Repli allemand suivi de très près par la 3e compagnie qui poursuit l'ennemi le long de la rivière Suarcine et va prendre position au nord du bois Saint-Jean à la limite de la route Lepuis - Friesen », conclut le journal de l'unité.


Le 1er bataillon déplore 18 tués, dont deux officiers et l'adjudant-chef Eugène Sarron (3e compagnie), cinq disparus et 51 blessés, dont le capitaine Tardivat, le médecin-lieutenant Victor Chardon et le sous-lieutenant Fauconnier. Parmi les morts du bataillon4, Mohamed ben Djelloul a été exécuté, Julien Chrzanowsky avait 18 ans, Marcel Marchand, 17 ans, Claude Berçot, 16 ans et demi....

De son côté, la compagnie anti-chars (CAC) du régiment, qui est l'ancienne compagnie «Lulu» ou 1ère compagnie du groupe Lafayette, commandée par les capitaines Lucien Volle et Jean Krest, et où le sous-lieutenant Dufay («Julot») est chef de section, subit également des pertes sensibles, dont Louis Argiolas («Marius»), un des évadés de la prison du Puy, et Marcel Fourneyron, tués.


A Courtelevant depuis la veille, le 2e bataillon du commandant Biarez, nous l'avons vu, doit mener une action offensive. Son objectif : Hindlingen. Partie d'Ueberstrass avant le lever du jour, la 6e compagnie, recrutée dans la région de Brioude (Cantal) doit, nous dit l'historique du régiment, « venir prendre position à Friesen pour participer, de concert avec la 7e, à l'attaque de Hindlingen. La base de départ du bataillon est établie à la lisière d'une ligne de bois située au nord-ouest de Friesen. Il doit s'élancer à l'attaque dès la fin de la préparation d'artillerie. Celle-ci se termine à 10 h 10. L'ordre d'attaque est exécuté.

Pendant que la 7e compagnie se prépare à marcher sur son objectif, la 6e à sa gauche est prise à partie par les feux de deux mitrailleuses allemandes situées à la lisière Est de l'Oberwald. Le tir est nourri, relativement peu meurtrier. A la guerre, le feu attire le feu. Les cadres de la 6e compagnie encore inexpérimentés font braquer toutes leurs armes automatiques sur les résistances ennemies. Mais après neutralisation partielle, en voulant continuer vers Hindlingen, la progression avec une menace sur son flanc, le commandant d'unité donne l'ordre d'attaquer sur la direction de ces résistances, bien que hors de sa zone d'action. » Depuis les lisières de la forêt de l'Oberwald, l'ennemi ouvre le feu. « Les sections sont clouées au sol pendant dix longues minutes, quelques mines sautent et les obus de mortiers éclatent sur la base de départ, rapporte Robert Paicheur... Le capitaine Ety ordonne l'assaut en se levant et en criant «En avant le maquis»... » Historique du 15-2 : « La 6e compagnie s'élance, les hommes foncent en entonnant à tue tête la Marseillaise et le chant des maquisards, les mitrailleuses ennemies crépitent quelques secondes encore, puis se taisent. Tireurs et servants ennemis, devant la fougue de nos volontaires hurlant, se replient dans la forêt. Quelques blessés à la 6e. Pas de morts à déplorer. Mais l'unité ne s'en tient pas là. Attirée maintenant par le terrain, elle arrive dans l'Oberwald vers l'est au lieu de reprendre sa marche vers le nord. Prudemment, elle poursuit sa progression, elle ne tarde pas à tomber sur la ligne de résistance ennemie, établie à l'intérieur du bois. A quelques mètres de ses premiers éléments, l'Allemand ouvre un feu d'enfer, tue le capitaine Gues dit Ety, commandant la compagnie, blesse le capitaine Fraisse et atteint mortellement ou grièvement de nombreux volontaires.

Les sections s'accrochent au terrain, ripostent au feu ennemi, parent à un débordement, se maintiennent. Un élément même poursuit sa progression, arrivant à quelques dizaines de mètres du PC du colonel commandant la défense de l'Oberwald. Le feu devient de plus en plus intense, la situation critique. Les tirs d'arrêt ennemis s'abattent sur le deuxième échelon, fauchant de nombreux hommes.
Il faut se replier. L'ordre de repli donné par le commandant de bataillon est exécuté à contre-coeur, mais face à l'ennemi au moyen de petites contre-attaques, après évacuation de tous les blessés et en ramenant quelques prisonniers. »

Les pertes sont notamment lourdes à la 3e section, qui se replie sur Friesen. Etienne Gues est mort, son adjoint Fraisse blessé. Il s'avère que le sergent Henri Valette devait apporter un contre-ordre à la compagnie (où servent les lieutenants Antonin Cubizolles, Marius Baude et Masseboeuf), mais il a été tué. Il est une des onze victimes de l'unité (qui compte également 22 blessés), avec Yvon Vedelle, Colette Nirouet («Evelyne»), l'adjudant-chef André Hertz, le Belge Jules Legris (ou Longfils), Roger Lyon, Baptiste Bresson, Alfred Coudert...

Au total, ce jour-là, le 15-2 déplore 44 tués, 170 blessés, douze disparus. Jamais, en une journée, une unité FFI n'avait perdu autant d'hommes. Colette Nirouet, une des rares femmes combattant parmi les hommes, était surnommée la «Jeanne d'Arc» du maquis auvergnat..."

1Le général de Lattre parle de quatre bataillons des 305 et 326. Infanterie-Regiment.

2En réalité du Groupe mobile d'Alsace. Il s'agit de la 1ère compagnie du 1er BCP.

3Rapport du 30 novembre 1944, dossier SHD.

4Sergent Léon Monteil, sergent Georges Pinault, caporal-chef Pierre Chaillet, Hippolyte Antoine, Jean Ceyroux, Jean Charrier, Fernand Frugier, Robert Galmiche, Jean Girard, Adrien Leottier et Henri Varieras. L'adjudant-chef Saunier, les adjudants Lissandre, Roux et Forestier, les sergents-chefs Lange et Renard, les sergents Mohamed ben Mohamed, Boussetta, Hockeim, Deret figurent parmi les blessés.

mardi 27 avril 2021

Un ouvrage dédié aux "volontaires de l'an 1944"

Fruit de recherches effectuées dans les archives de l'armée de terre à Vincennes, où sont conservés journaux des marches et des opérations, notes d'organisation et rapports d'opérations, et de l'apport de témoignages communiqués par des vétérans à la fin des années 80, notre ouvrage "Les volontaires de l'an 1944. Les FFI du général de Lattre. Franche-Comté - Vosges - Alsace - Allemagne - Autriche" vient de paraître à compte d'auteur.

En 385 pages agrémentées de quelques cartes et photos, cette étude se propose d'évoquer le plus précisément possible les combats livrés par les unités FFI intégrées dans la 1ère armée française en 1944. Sont ainsi détaillées les opérations de la Brigade Alsace-Lorraine à Ramonchamp, du 3e régiment de dragons entre Gérardmer et le col de La Schlucht, du 152e régiment d'infanterie (Régiment d'Auvergne) à Seppois-le-Bas et dans le bois de l'Oberwald, du Régiment de Bourgogne, du Régiment de marche Corrèze-Limousin, du Commando de Cluny et du 1er bataillon du Charollais à la cote 475, de la 10e division d'infanterie de Paris dans les Vosges, du 2e bataillon de chasseurs à pied (Saône-et-Loire) au couvent d'Oelenberg, ou encore du 151e RI (ex-Brigade de Paris) lors du passage du Rhin.

Cet ouvrage est disponible auprès de l'auteur en écrivant à Lionel Fontaine, 14 bis, rue de Châteauvillain, 52000 Chaumont, ou à lionel.andre.fontaine@orange.fr. Prix unitaire :  20 euros. Frais de port : 8,64 euros.

lundi 12 avril 2021

Les officiers du 3e dragons FFI (puis 12e dragons), 1944-1945



Liste des officiers ayant servi successivement au Corps-franc Bayard (zone A du Tarn), au 3e dragons FFI puis au 12e régiment de dragons de reconnaissance.


Chefs d'escadrons : Pierre Dunoyer de Segonzac (chef de corps), Paul d'Audibert de Lussan (1er GE puis commandant en second), Antoine de Gastines (2e GE puis PC), Maurice Berge.


Capitaines : Odon de Saint-Blanquat (PC), Guy de Rouville (PC), Louis de Morant (PC), Robert Cook (PC), René Mazens (1er GE), Georges Jacob (1er GE), Henri Perié (1er GE), tué le 26.11.1944, Henri Sautour (1er GE puis 2e escadron), Jean de Tauriac (1er GE), Jean de Butler (2e GE puis escadron de chars légers), René de la Menadière (2e GE), Jean Dunoyer de Segonzac (3e GE puis PC), Michel Mare (3e GE puis 1er escadron), Marc Vène (3e GE puis lieutenant 1er escadron), Pierre Hoepfner (3e GE puis escadron de chars légers), Robert Gamzon (3e GE), René Mohy (PC), André Richard (1er escadron), Léon Godinot (2e escadron), Jean de Hédouville (3e escadron), Gilbert Gadoffre de Marival, May, Jean Bonnet (batterie anti-chars).


Lieutenants : Roger Nougarède (PC puis EHR), Gabriel Nahas (médecin PC), Gérard Fourteau (PC), Emile Pérès (PC), Pierre Ferrand (PC puis EHR), Schneider (PC), François Harlan (PC), César Anciaux (PC), Pierre Bourdet (médecin 1er GE), Ernest de Boussac (1er GE puis 3e escadron), Georges Barbas (1er GE), tué 5.12.1944, Guy Bergeron de Charon (1er GE), Hubert Bergeron de Charon (1er GE), Joseph de Villele (1er GE), Jean Le Vavasseur (1er GE), Louis Aussenac (1er GE), Jacques Bos (2e GE), Paul de la Taille (2e GE puis escadron de chars légers), Pierre Pommier Layrague (2e GE), André Valençy (2e GE), Jacques Montbardon (2e GE), Roger Loriaut (2e GE puis escadron de chars légers), Jacques Regys (2e GE puis escadron de chars légers), Raoul de Lagausie de Beauregard (3e GE puis 2e escadron), Jean Rouchié (3e GE puis 3e escadron), Guy Alquier Bouffard (3e GE puis 1er escadron), Guy Palausi (3e GE), Roger Cahen (3e GE), Emeric Goldberger (3e GE), Nicolas West (3e GE puis 3e escadron), Claude Simon (3e GE), Charles Weil (3e GE puis EHR), Bernard Forgeot d'Arc (3e GE), Nathan Korb (3e GE), Albert Raynaud (3e GE), Antoine de Vivies (PC), Maurice Denis (escadron de chars légers), Pierre Godde (1er escadron), Roland Memin (1er escadron), Roger Cohen (1er escadron), Georges Chevalier (2e escadron), Hauteville (2e escadron), Petitville (2e escadron), Saint-Luc (3e escadron), Charpentier (3e escadron), Chanzel (3e escadron), Jacques Philippe (santé), Plessis, Morel.


Sous-lieutenants : Arthur (PC), Gérard Loup (PC), Marcel Petitjean (PC), Jean Gotschaux (3e GE et PC), François Pesteil (PC), Bonnet (PC), François Crouzet (PC), Soulie (PC), Edouard Bonhoure (1er GE puis 2e escadron), Hubert Cormouls (1er GE), Denis Dombre (1er GE), Henri Héran (1er GE), Georges Le Mevel (1er GE puis lieutenant 2e escadron), Jacques Philip (1er GE), Noël Cauneze (2e GE puis PC), Maurice Lenis (2e GE), Gabriel Mahou (2e GE), tué 3.12.1944, Jean Wolff (2e GE), Rémy Schlumberger (3e GE puis PC), Michel Martin (3e GE), Georges Austry (3e GE), Jacques Desazars de Montgailhard (3e GE), Michel Ginot (3e GE puis lieutenant EHR), Christian Levannier (3e GE), Jean Levy (3e GE et PC), Etienne Levy (3e GE), Alain de Nauroy (3e GE), Pierre Camp (3e GE), Jacques Bernard (3e GE), Jean Hus (3e GE), Maurice Horovitz (3e GE), Adrien Gensburger (3e GE), Maurice Bernsohn (3e GE), Bertrand Levy (3e GE), Emmanuel Hirsch (3e GE), Roth (PC), Michel Martin (PC), Brivoisac (PC), André Delsol (escadron de chars légers), Sylva Coronel (escadron de chars légers), Roucher (distinct du lieutenant Rouchié), de la Cousaye, Derrade, Leguillon, Noël du Peyrat, Darodes de Tailly, Gaston Tremoulet (batterie anti-chars puis 1er escadron), Henri Collin (batterie anti-chars), François Clauzel (batterie anti-chars).


Aspirants : René Angst (1er GE), Claude Beauge (1er GE), Jacques Boyer (1er GE), Pierre Capelle (1er GE), Jean Maystre (1er GE), Fernand Flanchon (1er GE), Antoine Biraud (1er GE), André Coffrand (batterie anti-chars).


Sources : archives du 3e et du 12e dragons, SHD, GR 12 P 109 ; « Les nouvelles compagnies franches du Tarn », Jean-Pierre Rouchié, 1946.

mardi 16 février 2021

Les hussards dans la poche de Saint-Nazaire

Le 1er régiment de hussards est recréé officiellement le 1er avril 1945. Régiment de cavalerie de la 25e division d'infanterie, il a intégré deux groupes d'escadrons servant dans le Poche de Saint-Nazaire et ayant repris l'écusson du régiment dès janvier 1945.

Le 1er GE réunit des éléments du 2e bataillon ORA de la Haute-Vienne et du 3e bataillon de marche de Loire-Inférieure. Le 2e GE correspond à un bataillon du 135e RI FFI (7e bataillon de Maine-et-Loire). Le régiment, confié au lieutenant-colonel Goetz (venu du 8e régiment de dragons de la 1ère armée française), incorpore également l'escadron du lieutenant Delong, du 8e régiment de cuirassiers (Brigade Charles-Martel). Le chef d'escadrons Raoul de Praingy, dit «Patriarche», qui commandait le 1er GE, est le commandant en second, le chef d'escadrons Donald de Rochecouste, son homologue du 2e GE, est placé à la tête des trains du régiment. Celui-ci est organisé en un escadron hors rang (capitaine de Bruchard) et quatre escadrons (lieutenant Delong, capitaine Schneberger, lieutenant Aubery et capitaine Louzier).

Ayant perdu, avant sa création officielle, quatre tués, quatre disparus et treize blessés, le régiment subit notamment des pertes le 17 avril 1945, lors d'un engagement près de Clion. L'adjudant Sœur est blessé, cinq hommes sont portés disparus, dont deux auront été tués : le maréchal des logis Marcel Desforges et le brigadier Charles Bourgneuf.

Le 1er RH sert dans la poche jusqu'à la reddition de Saint-Nazaire, en mai 1945.


Sources : JMO du 1er RH, Service historique de la défense, Vincennes.