"Dès le 6 septembre 1944, le 8e régiment de dragons, unité FFI auvergnate, a atteint Paray-le-Monial où la liaison avec l'armée de Lattre a été réalisée. Puis, les 9 et 10 septembre 1944, les FFI du lieutenant-colonel Pommiès, des chefs d'escadrons (Auguste) Merlat et (Pierre) Dunoyer de Segonzac se sont battus aux côtés de l'armée B autour d'Autun, avant que le GMSO [Groupement mobile du Sud-Ouest du Centre] ne se rassemble en Côte-d'Or pour y connaître une première grande réorganisation."
9-10 octobre 1944 - cavaliers d'Auvergne, du Tarn et du Doubs poussent sur La Bresse (Vosges)
"Tandis que les fantassins de la division [3e division d'infanterie algérienne] se battent aux abords du Thillot et de la crête de Longegoutte, le colonel Bonjour, à l'est de Remiremont, a formé un nouveau groupement tactique (n°4) de la 3e DIA autour du 3e régiment de spahis algériens de reconnaissance (RSAR), du 2e régiment de dragons et d'unités FFI. Notamment le groupe d'escadrons du Jura du 1er régiment de Franche-Comté, et le 8e dragons FFI, qui est à son tour lancé dans la bataille des Vosges le 9 octobre.
Depuis un mois, cette unité auvergnate fait équipe avec le 2e dragons, mais si l'on excepte sa participation aux opérations d'Autun, il s'agit de sa première action offensive avec l'armée De Lattre. A l'origine de ce régiment, il y a la colonne rapide 5 des FFI d'Auvergne, que le chef d'escadrons d'active Auguste-André Merlat, 47 ans, a constitué à partir du 6 juin 1944 au col de Néronne, dans le Cantal. Ancien combattant de 14-18 (lieutenant de hussards, Merlat a été blessé en 1917 et 1918, et fait prisonnier), chevalier de la Légion d'honneur depuis 1920, l'officier était déjà chef d'escadrons au 8e régiment de dragons, en 1942. D'où le choix de cet écusson pour cette formation motorisée qui avait quitté Vic-le-Comte le 3 septembre 1944 pour le Nord-Est et avait été présentée le 15 septembre 1944 à Mirebeau, en Côte-d'Or, au général de Lattre, qui voulait la transformer en bataillon de dragons portés à disposition du 2e dragons.
Quelques jours plus tard, le 8e dragons FFI – officiellement recréé le 16 septembre 1944 à Mirebeau - accueillait un groupe qui appartenait au Corps-franc de Sidobre (le groupement de Segonzac) et qui a été mis sur pied à Castres avec des anciens du 15e régiment d'artillerie (RA), le groupe Saucet. Ayant fait mouvement le 7 septembre 1944, cette unité tarnaise, composée de douze officiers, 34 sous-officiers et 187 hommes répartis dans deux "batteries", dotées de deux mortiers de 75 et d'un canon anti-chars, formait les 1er et 2e escadrons du 8e dragons, qui ne comptait jusqu'alors que 300 hommes à mi-septembre 1944. [...]"
"C'est ce groupement Bonjour qui ira de l'avant le 9 octobre 1944. Ses objectifs : La Bresse et Cornimont. Au 8e dragons, parti à 5 h 30, le 3e escadron du capitaine Charles Pourcher de Ruellé du Chéné parvient d'abord, après le franchissement de la Moselotte, un affluent de la Moselle, à occuper Contrexard, au sud-est de Vagney - libéré par les Américains le 6 octobre 1944 - en direction de La Bresse, puis il pousse des patrouilles sur les crêtes Sud du village.
A 11 h, Merlat confie à un peloton du 1er escadron le soin d'occuper les hauteurs boisées au nord de la route de Trougemont, prochaine localité après Contrexard. Merlat a installé son PC dans un bois de sapins, au carrefour de la route de Planois et du chemin de Contrexard, et les lieux sont soumis à bombardement : le lieutenant-colonel André Demetz, chef de corps du 2e RD, est légèrement blessé, le maréchal des logis-chef Henri Thomas, 24 ans, du 3e escadron du régiment FFI, est tué par un éclat d'obus. La progression de l'avant-garde – le capitaine Hennion, du 2e dragons, et deux pelotons du 8e - en direction de Trougemont se révèle très difficile. A 15 h, elle n'est qu'à 500 m du carrefour. L'opération devra donc se poursuivre le lendemain matin, notamment par les hauteurs situées au nord de la route de Trougemont, afin d'appuyer l'attaque de ce hameau et de Planois par les TD. La nuit sera passée sous la pluie, et sous les obus. Il y aura quelques blessés au 2e escadron qui vient de rejoindre le régiment, et le commandant Georges Bidenne, du groupe Saucet, sera blessé accidentellement. [...]"
"Le lendemain, les dragons du commandant Merlat reprennent leur progression en direction de La Bresse. Ils nettoient la ligne de crête qui se trouve au nord de la route Contrexard – Trougemont et, à 8 h, commencent à ouvrir le feu sur Trougemont, que canonnent également les chars du capitaine Hennion. Conséquence : les Allemands abandonnent la localité pour se réfugier dans les bois au sud.
Dans Trougemont, les hommes du commandant Merlat et ceux du 2e RD procèdent au nettoyage, faisant notamment une vingtaine de prisonniers. Le sous-lieutenant Maury, le maréchal des logis-chef Fournier et le maréchal des logis Lucien Fournes, de l'escadron hors rang (EHR), « grenadent une cave où sont réfugiés des Allemands et font sept prisonniers », note le journal des marches et opérations du groupement Allard.
La progression se poursuit en direction de Planois et, après avoir "culbuté" des résistances, les dragons prennent le village à 11 h. De son côté, l'escadron du Chéné met en fuite des Allemands en nettoyant les crêtes jusqu'à la cote 841. C'est au nord de cette hauteur que le lieutenant-colonel Emile Goetz, adjoint au chef de corps du 8e dragons, le capitaine Lucien Carpentier, les adjudants Morel et Vandenbulcke, ainsi que quelques cavaliers, surprennent quatre Allemands affairés à miner la route : deux sont blessés, les deux autres s'enfuient. Soumise à un bombardement au mortier, la patrouille devra regagner Trougemont, où se regroupe le gros du régiment, tandis que deux escadrons restent à Planois.
Dans la nuit, un tir d'artillerie sur ce village occasionne les blessures du capitaine Charles Gausseres, commandant l'EHR, du lieutenant Louis Fraisse, son homologue du 2e escadron, et de quelques hommes dont l'adjudant-chef Goetz, ainsi que la mort du maréchal des logis Fournes, 28 ans. Ce 10 octobre, quand il apprend que le groupement Bonjour a dépassé de 2 km Planois, le général de Lattre pense qu'une « chance » se présente enfin pour percer en direction de La Bresse. A condition qu'il puisse concentrer sur ce point toutes ses forces. Las ! A nouveau, la 7e armée américaine demande que la 1ère armée étende encore, dans la nuit du 13 au 14 octobre, son front d'une dizaine de kilomètres supplémentaires, la nouvelle limite étant fixée à Julienrupt, entre Le Syndicat et Le Tholy. Conséquence : le général de Lattre estime qu'il ne lui sera plus possible d'attaquer en direction de La Bresse. Son intention, désormais, c'est surtout de protéger la route Remiremont – Saulxures, qui est vitale."
11 octobre 1944 - objectif La Piquante Pierre
"Le 11 octobre 1944, le 8e dragons, toujours lancé vers La Bresse, a pour premier objectif la Piquante Pierre que doivent prendre les tirailleurs. Mais l'escadron Mourieras est arrêté à 1 500 m à l'est de Planois par des résistances ennemies. Pertes : quatre tués, cinq blessés. Les morts du régiment : Jean Baudier, 22 ans, tué par balle, Maxime Boudet, 21 ans, Martin Lavric, 24 ans, et Honoré Maillebuau, 19 ans, tous trois victimes d'éclats d'obus, ainsi que Joseph Clauser, 27 ans.
De leur côté, les hommes du commandant Saucet, qui devaient couvrir au nord l'action de l'escadron du Chéné (et d'éléments du RFC, selon le JMO du groupement Allard) sur la partie Ouest de la Piquante Pierre, sont pris à partie par des Allemands occupant une ferme au nord de 841. Le sous-lieutenant Pons est blessé, et les dragons devront se replier sur le PC du commandant Merlat. Puis le régiment rentre à Trougemont pour y passer la nuit. Si elle revendique une vingtaine de prisonniers, l'unité a vu descendre ses effectifs jusqu'à 296 hommes, ayant déploré, en trois jours d'opérations, huit tués {dont Pierre Pegon, tombé le 9 octobre 1944 à Rupt-sur-Moselle], 30 blessés et 29 malades. Elle restera jusqu'au 21 octobre 1944 à Trougemont, hormis le peloton Consales (sic) qui appuie le capitaine Hennion en action sur le col de la Croix des Moinats, près de Cornimont. Durant cette période, le 8e dragons perd notamment l'aspirant Carayon, blessé d'un éclat à l'épaule le 12 octobre 1944, puis, le 16, un tué (le cavalier André Combes, 17 ans) et deux blessés (le brigadier Loup et le cavalier Vincent Viré)".
24 octobre 1944 – le 8e dragons sous pression
"Le 8e dragons est en ligne depuis le 21 octobre 1944 devant La Bresse, dans le secteur de la Tête des Cerfs, de la Croix des Moinats et des lisières Sud de Rondfaing, près de Cornimont, secteur où il a relevé un bataillon du 7e RTA.
Il va connaître une journée particulièrement mouvementée, le 24 octobre 1944. Elle commence à 6 h 45 par un coup de fil du capitaine Mourieras (Louis), commandant le 4e escadron. L'officier annonce qu'il est attaqué, dans le cadre de la « forte pression sur le centre de la division » évoquée par le JMO de la 3e DIA. Un tir d'artillerie est aussitôt demandé à la compagnie de canons d'infanterie du 4e RTT [régiment de tirailleurs tunisiens], tandis que deux Sherman sont envoyés en soutien à Mourieras.
A 7 h 10, ce sont les carrières tenues par des éléments du 3e escadron (capitaine du Chéné) et du 4e RTT qui sont également soumises à cette pression. Les mortiers du groupe Saucet entrent en action.
A 8 h 30, cela se calme devant Mourieras, qui fait renvoyer les blindés. En revanche, au peloton du 1er escadron qui est à disposition de l'escadron du Chéné, l'adjudant Edgar Michel, 34 ans, est mortellement blessé, et deux hommes plus légèrement atteints. Et la journée est loin d'être finie. A 10 h 40, nouvelle pression exercée sur l'escadron Mourieras, nouvelle sollicitation des Sherman. Sur lesquels les Allemands font feu, à 11 h 35 : un dragon, Paul Chauvet, trouve la mort d'un éclat d'obus. A 13 h 25, le capitaine du Chéné rend compte que l'ennemi a laissé quatre morts sur le terrain, devant les carrières. Ayant fait huit prisonniers en fin de matinée, l'officier rendra hommage à la conduite des adjudants Michel, qui, à la tête de tirailleurs et dragons, a contre-attaqué et repris une position, et Olivier, qui « a abattu au fusil le chef de la patrouille ». Après une après-midi qui a vu son PC bombardé, le régiment est relevé dans la nuit et regagne Trougemont. Ce sont le 3e RSAR et le Groupe d'escadrons du Jura qui remplacent les cavaliers auvergnats et tarnais. L'historique des spahis se louera de la bonne volonté du bataillon FFI franc-comtois qui, « bien que fatigué et décimé par les pertes, fait preuve d'un excellent moral. Quelle différence entre ce bataillon et celui des dragons...» Merlat, leur chef, en est conscient, lui qui se rend à Besançon pour exposer la situation du régiment qui « tient un secteur avec des jeunes non instruits »..." [...]
26 octobre 1944 – la mort d'un père et d'un fils
"[...] Après Marcus, un autre officier supérieur de cavalerie FFI meurt tragiquement, le 26 octobre 1944 à Trougemont. Il est 18 h. Tandis que le chef d'escadrons Merlat est depuis la veille à Besançon, des obus s'abattent sur les cantonnements du 8e dragons. Le régiment venait d'être relevé dans la nuit du 24 au 25 octobre 1944 dans le quartier de la Croix des Moinats par le 3e RSAR et le Groupe d'escadrons du Jura, après avoir perdu au total treize tués et 49 blessés, dont le capitaine Louis Mourieras, commandant le 4e escadron. Au cours de ce tir d'artillerie, le même projectile atteint deux hommes : le commandant Jean Saucet, 44 ans, tué sur le coup, et un de ses fils, Fernand, 21 ans, atteint à la jambe gauche et décédé à l'hôpital. Cette tragédie provoque la consternation au sein du régiment. Le JMO du groupement Allard ajoute : « L'adjudant-chef Gaviguet est blessé au bras par un éclat, tandis que le brigadier Soulie, du 4e escadron, est touché au genou. Le corps du commandant Saucet est transporté dans un local voisin du poste de secours, où il est veillé par ses hommes et par les officiers du régiment qui se relaient.» Leurs obsèques seront célébrées le surlendemain à Rupt. « Le second fils du commandant Saucet, engagé volontaire au 1er GE, employé à la base, a été prévenu de la mort de ses père et frère. Il est venu auprès des corps dans la journée. » Un officier du groupe, qui avait pris la direction des services du 8e dragons, le commandant Joure, succède à Saucet à la tête du 1er groupe d'escadrons. Lequel quittera rapidement le régiment. Joure souhaitait en effet que ses hommes rejoignent l'artillerie, corps dont ils sont issus. Le 7 novembre 1944, les volontaires castrais quitteront leurs camarades auvergnats, étant versés, pour deux officiers et 50 hommes dans l'artillerie de la 5e DB, pour les autres dans celle de la 3e DIA."
7 décembre 1944 - le 8e dragons perd un commandant d'escadron
"Ayant vu partir, début novembre 1944, le groupe d'escadrons Saucet, mais accueilli à la même époque un escadron du Corps franc de la Montagne Noire (celui du capitaine Bernard Jouan de Kervenoael, venu du 1er bataillon de l'Aude), le 8e dragons remonte en ligne en Alsace.
Toujours associé au 2e régiment de dragons, il doit tenir un secteur entre Heimsbrunn où il a son PC et Burnhaupt-le-Bas. Pour ce premier jour en position, un bombardement coûte la vie à trois dragons, à Galfingue : le maréchal des logis Henri Bonnafoux, 19 ans, François Dessert, 46 ans, et le maréchal des logis Henri de More-Pontgibaud, 27 ans. Le lendemain, c'est le jeune cavalier Henri Page, 18 ans, du 3e escadron, qui est mortellement blessé, et le 7 décembre 1944, le capitaine Gausseres est grièvement blessé par l'explosion d'une mine lors d'une patrouille près d'Heimsbrunn – il sera amputé de la jambe gauche. C'est encore une mine qui provoque la mort de l'adjudant Constant Charles, 26 ans, du 2e escadron, le 12 décembre 1944. Deux jours plus tard, les dragons sont relevés par le 21e RIC. [...]"
Des renforts de Paris, du Nord et du Lot-et-Garonne
"[...] Il y a eu également du changement dans le 8e régiment de dragons dont le chef, Auguste Merlat, a été promu lieutenant colonel le 29 décembre 1944, avec rang du 25 octobre 1944. Ses effectifs sont désormais de 966 hommes, dont 56 officiers. Outre l'escadron de Kervanoael, il a reçu des engagés volontaires de Paris, du Nord, et du Lot-et-Garonne. Pour ces derniers, il s'agit des 500 hommes du "bataillon de dragons portés" de la Brigade légère de Garonne, aux ordres du commandant Jacky, affecté au régiment par une note du 6 janvier 1945 et formant le 2e escadron (capitaine de la Salle).
Pendant la bataille de Colmar, le 8e dragons ne sera pas directement engagé. Toutefois, deux escadrons vont défendre la position de Michelbach-le-Haut, à compter du 21 janvier 1945. Durant cette période, le 25 janvier 1945, l'explosion d'un camion à Grentzingen coûte la vie à quatre dragons, dont l'adjudant armurier Robert Pichon, 40 ans, et l'Espagnol Luis Guillen Sorroche, 20 ans."
16 avril 1945 - dragons portés sur la rive droite du Rhin
"C'est au tour du 19e BCP du lieutenant-colonel Moillard et du 8e dragons de passer le fleuve à Kehl. En réalité, le 8e régiment de dragons n'existe plus. Ou plus exactement, il a été dissous à la date du 1er avril 1945 pour donner naissance au 8e bataillon de dragons portés (BDP).
Successeur du lieutenant-colonel Merlat depuis le 23 février 1945, le chef d'escadrons René-Henri Bonnichon en est le chef de corps, secondé par les chefs d'escadrons Christophe Mangeot et Marc-André Richemont. Les escadrons du bataillon, où avaient été versés les FFI du Lot-et-Garonne de l'ancien Bataillon NL 23, sont respectivement commandés par le lieutenant Gaston Greiner (escadron de commandement), les capitaines Bernard de Kervenaoel (1er), André de la Salle (2e), Charlick du Chéné (3e) et Louis Mourieras (4e). Deux jours avant leur entrée en Allemagne, les dragons ont perdu, à Strasbourg, deux vétérans de la colonne rapide 5, l'adjudant-chef Jean Courtinat et l'adjudant Louis Schwartz. Les venger, comme ceux tombés en Auvergne, dans les Vosges ou en Alsace, sera leur objectif Outre-Rhin. [...]"
20 avril 1945 - la prise de Schramberg
"Puis, rapporte le JMO du groupement Allard, « une opération aux ordres du commandant Bonichon est montée pour s'emparer de Schramberg. Le 3e escadron avec un peloton d'autos mitrailleuses du 4e RSM attaque la ville par l'Est, tandis que le 1er descend de Sulgen sur Schramberg par la route. Le 4e escadron nettoie les accès et abords Sud de la ville. A 18 h, la ville est prise avec environ 200 prisonniers… » Pertes du 3e escadron : trois blessés, le maréchal des logis-chef Jean Dunaud, les cavaliers Begel et Bacqueville. [...]"
22 avril 1945 - aux sources du Danube
"Le 8e dragons arrive également à Donaueschingen. Durant la journée, le 3e escadron perd à Braünlingen deux blessés : le cavalier Robots et le maréchal des logis Le Goupil.
Journal de marche du groupement Allard : « La progression du groupement Lebel, avec lequel coopère le 4e RSM, a été arrêtée à Behla par une forte résistance allemande, un peloton d'autos mitrailleuses du 1er RSAR a été attaqué au bazooka et détruit. Le lieutenant-colonel Lebel décide de monter une attaque de Furstenberg en direction d'une hauteur située à 2 km sud-est de Behla, fortement tenue par l'ennemi. Deux escadrons, les 3e et 5e, aux ordres du commandant Bonnichon, deux compagnies du 19e BCP, l'ensemble aux ordres du lieutenant-colonel Moillard, commandant le 19e, doivent participer à l'opération prévue le 23 – 6 h après une préparation d'artillerie (135) de dix minutes. Les reconnaissances du terrain sont immédiatement entreprises… ». [...]"
23 avril 1945 - ultimes pertes en Allemagne
"[...]Pour sa part, au 8e dragons qui doit attaquer ce jour-là, « la préparation d'artillerie a lieu vers 5 h 45 – assez bien ajustée. Les escadrons et compagnies montent à l'attaque, les Allemands ont évacué la position vers 3 h et l'opération se borne à un nettoyage des bois » (journal de marche).
Durant ces deux journées, le régiment a fait 245 prisonniers dont dix officiers. Il a perdu trois tués, le 23 avril 1945, à Riedböhringen : le jeune brigadier Bernard Assenard, 17 ans et demi, du 2e escadron, les dragons Clément Chaillou, 18 ans, du 3e escadron, et Maurice Philippot, 20 ans, du 5e escadron. [...]"
"A la fin de la guerre, les pertes totales du 8e dragons s'élèvent à 55 tués (dont deux officiers, onze sous-officiers et 31 hommes depuis le 15 septembre 1944) et 109 blessés."
Sources : archives du 8e régiment de dragons, GR 12 P 109, SHD Vincennes ; archives du groupement Allard, GR 13 P 69, SHD Vincennes.