Le 5e régiment d'infanterie, cantonné à Saint-Etienne (Loire) jusqu'en 1942, renaît le 10 décembre 1944 à partir de la 5e demi-brigade d'infanterie, dans le cadre de la 10e division d'infanterie. A sa création, il compte, selon le Service historique de la Défense (SHD), 125 officiers, 515 sous-officiers et 2 860 hommes de troupe. Il est confié au lieutenant-colonel Joseph Emblanc, 47 ans, ancien légionnaire ayant servi comme officier durant la Première Guerre mondiale.
Cinq bataillons mis sur pied en région parisienne à la Libération serviront à sa création.
Selon le SHD, le bataillon 2/22 avait reçu cinq compagnies d'une «brigade blindée n°16» issue des groupes Foch et Lyautey. Il formera les unités régimentaires.
Le bataillon 3/22, selon des précisions apportées par Jean Vantin, alors âgé de 17 ans, a été formé au Fort-Neuf de Vincennes en septembre 1944, sous les ordres du lieutenant-colonel Prosper Boche, alias Rouger. Avant le 21 septembre, il portait le nom de bataillon Médéric (issu du mouvement Ceux de la Libération Vengeance), et comptait 803 hommes. Sa compagnie de commandement est aux ordres du capitaine Le Picard. Les engagés sont formés à Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne), puis transférés fin octobre 1944 à Egreville, dans le même département. L'unité devient I/5e RI le 10 décembre 1944.
Le bataillon V/22 est versé, pour partie au II/5e RI, pour partie au III/5e.
Le bataillon XIII/22 est versé au III/5e.
Quant au bataillon XXIV/22, il rejoint également le II/5e. Il est, selon le SHD, issu du bataillon Roger, du groupement du XVe arrondissement et d'une compagnie du bataillon Pierre-Semard. Ce dernier est le bataillon dit des Cheminots, composé d'employés SNCF de Vitry-sur-Seine et, plus largement, de la région parisienne. Les capitaines Berry et Imbert servaient dans ses rangs.
Selon le SHD, le bataillon 2/22 avait reçu cinq compagnies d'une «brigade blindée n°16» issue des groupes Foch et Lyautey. Il formera les unités régimentaires.
Le bataillon 3/22, selon des précisions apportées par Jean Vantin, alors âgé de 17 ans, a été formé au Fort-Neuf de Vincennes en septembre 1944, sous les ordres du lieutenant-colonel Prosper Boche, alias Rouger. Avant le 21 septembre, il portait le nom de bataillon Médéric (issu du mouvement Ceux de la Libération Vengeance), et comptait 803 hommes. Sa compagnie de commandement est aux ordres du capitaine Le Picard. Les engagés sont formés à Souppes-sur-Loing (Seine-et-Marne), puis transférés fin octobre 1944 à Egreville, dans le même département. L'unité devient I/5e RI le 10 décembre 1944.
Le bataillon V/22 est versé, pour partie au II/5e RI, pour partie au III/5e.
Le bataillon XIII/22 est versé au III/5e.
Quant au bataillon XXIV/22, il rejoint également le II/5e. Il est, selon le SHD, issu du bataillon Roger, du groupement du XVe arrondissement et d'une compagnie du bataillon Pierre-Semard. Ce dernier est le bataillon dit des Cheminots, composé d'employés SNCF de Vitry-sur-Seine et, plus largement, de la région parisienne. Les capitaines Berry et Imbert servaient dans ses rangs.
Ainsi organisé, le 5e RI compte, parmi ses officiers supérieurs, le lieutenant-colonel Huchet (ou Hucher), chef du I/5e, le commandant Marie Devillars, chef du II/5e, et le commandant Carlot, chef du III/5e.
Le 18 décembre 1944, le I/5e RI, dont la compagnie d'accompagnement est commandée par le capitaine Robert Thominet (du journal L'Equipe), défile devant le général de Gaulle à Nemours, est cantonné à la caserne Dupleix à Paris, avant de partir le 26 décembre pour Avillers-les-Forges, dans les Ardennes. Selon le SHD, en effet, le régiment, moins le 3e bataillon, appartient, du 22 décembre 1944 au 6 janvier 1945, au Groupement de sécurité du Nord-Est (GSNE), mis sur pied après l'offensive allemande en Belgique.
Le régiment n'y reste pas longtemps. Le 5e RI, affecté à la 1ère armée française, arrive à Saint-Nabord (Vosges) le soir du 6 janvier 1945 et le lendemain matin. Le 8 janvier, le III/5e et les unités régimentaires font à leur tour mouvement depuis Paris. Le régiment va rejoindre le sous-secteur Nord (Gérardmer) du secteur des Vosges. Jean Valtin témoigne : « Le PC du (1er) bataillon était en partie à Gérardmer et au Parigoutte sur le lac de Longemer. La 2e compagnie se trouvait au Collet, la 1ère à la ferme de Balveurche, la 3e au Grand Valtin. Notre unité était la dernière en liaison avec le 21e corps d'armée américain ».
Toujours selon le SHD, le 5e RI subit, le 14 janvier 1945, ses premières pertes par des tirs de mortiers. Il s'agit de deux sous-officiers (dont un sergent nommé Viebranet) et le soldat Jean-Baptiste Antonini, 17 ans.
Le 22 (ou le 23), le sergent Henri Parent, du II/5e, est tué à la ferme Schaffert, près de Wildenstein, par balle.
Le 25, Roger Lebonnois meurt à Remiremont des suites de blessures.
Le 27, Raymond Milon et Marcel Leclerc décèdent à Gérardmer.
Le 29, Louis Martin meurt au Chitelet des suites de blessures.
Le 30, André Feugueur tombe au col des Trois-Places (sic), par éclats de mine.
Le 31, le chef de bataillon Carlot, commandant le III/5e, se blesse accidentellement avec son pistolet-mitrailleur.
C'est le 2 février 1945, à Wildenstein, que le 5e RI déplore ses pertes les plus importantes. Meurent, ce jour-là, Bruno Baro, Raymond Damour (par une grenade), René L'Hostis, 17 ans (par éclats d'obus), Robert Mahieu, Armand Meritet, Robert Remigereau et Albert Robineau (tous par balles), ainsi que Roger Daoulas, au Chitelet, par balle explosive. Le lendemain, Francis Auffray, 17 ans, est victime, à Wildenstein, d'un tir de mortiers, et René Gautier décède à Gérardmer des suites de blessures, Le 4 février, le régiment va de l'avant. Le III/5e atteint Mittlach, dans la vallée de Munster. Le lendemain, la 11e compagnie atteint Metzeral, arrive à Munster à 10 h 30 où le régiment réalise une jonction avec le 9e régiment de zouaves, et à Gunsbach, où il tend la main aux Américains. Ce jour-là, Pierre Lefebvre décède à Gérardmer des suites de blessures. A notre connaissance, au moins 18 fantassins de l'ex-régiment de Navarre ont donc trouvé la mort sur le front des Vosges. Un front qu'il va quitter dès le 10 février, pour les Deux-Sèvres, afin de servir dans le secteur de l'Atlantique.
Toujours selon le SHD, le 5e RI subit, le 14 janvier 1945, ses premières pertes par des tirs de mortiers. Il s'agit de deux sous-officiers (dont un sergent nommé Viebranet) et le soldat Jean-Baptiste Antonini, 17 ans.
Le 22 (ou le 23), le sergent Henri Parent, du II/5e, est tué à la ferme Schaffert, près de Wildenstein, par balle.
Le 25, Roger Lebonnois meurt à Remiremont des suites de blessures.
Le 27, Raymond Milon et Marcel Leclerc décèdent à Gérardmer.
Le 29, Louis Martin meurt au Chitelet des suites de blessures.
Le 30, André Feugueur tombe au col des Trois-Places (sic), par éclats de mine.
Le 31, le chef de bataillon Carlot, commandant le III/5e, se blesse accidentellement avec son pistolet-mitrailleur.
C'est le 2 février 1945, à Wildenstein, que le 5e RI déplore ses pertes les plus importantes. Meurent, ce jour-là, Bruno Baro, Raymond Damour (par une grenade), René L'Hostis, 17 ans (par éclats d'obus), Robert Mahieu, Armand Meritet, Robert Remigereau et Albert Robineau (tous par balles), ainsi que Roger Daoulas, au Chitelet, par balle explosive. Le lendemain, Francis Auffray, 17 ans, est victime, à Wildenstein, d'un tir de mortiers, et René Gautier décède à Gérardmer des suites de blessures, Le 4 février, le régiment va de l'avant. Le III/5e atteint Mittlach, dans la vallée de Munster. Le lendemain, la 11e compagnie atteint Metzeral, arrive à Munster à 10 h 30 où le régiment réalise une jonction avec le 9e régiment de zouaves, et à Gunsbach, où il tend la main aux Américains. Ce jour-là, Pierre Lefebvre décède à Gérardmer des suites de blessures. A notre connaissance, au moins 18 fantassins de l'ex-régiment de Navarre ont donc trouvé la mort sur le front des Vosges. Un front qu'il va quitter dès le 10 février, pour les Deux-Sèvres, afin de servir dans le secteur de l'Atlantique.
Bonjour et merci beaucoup pour ce partage que je viens juste de trouver. J'aurais 3 remarques :
RépondreSupprimer1 – Il n’est pas fait mention du bataillon XXIV/22 qui constitua le 2e bataillon du 5e RI à moins qu’il s’agisse d’une faute de frappe (XIV <> XXIV)
2 - Le Schittet ou Le Schillet lieu non trouvé sur la carte à moins que ce soit Le Thillot ?
3 – dans la liste des morts il manque DUMONT Robert tué le 01/02/1945 dans un accident
Merci encore. Bruno LOUIS-CALIXTE
Bonjour. Merci pour ces précisions. En effet, il y a bien une faute de frappe (c'est bien le bataillon 24/22). Quant au Schittet (sic), il y a en effet une imprécision dans l'acte de décès, mais difficile de localiser plus exactement le lieu. Bien cordialement.
SupprimerIl s'agit du Chitelet (et non du Schittet). A noter qu'Henri Parent et "le sous-officier du III/5e RI (...) tué aux avant-postes" sont une seule et même personne. Le JMO du 2e bataillon mentionne également la mort du sergent Raymond Brochard (5e compagnie), le 4 février 1945.
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