vendredi 16 octobre 2020

Le 51e régiment d'infanterie dans la poche de Dunkerque

Nous avons déjà évoqué, sur ce blog, l'offensive allemande menée dans la poche de Dunkerque, dans la nuit du 9 au 10 avril 1945, au cours de laquelle deux compagnies du 2e bataillon du 51e régiment d'infanterie, composé de FFI du Nord, ont subi de lourdes pertes.

Le journal de marche et d'opérations du régiment, conservé par le Service historique de la Défense à Vincennes, apporte d'utiles précisions sur son organisation et sur les conséquences de cette action ennemie. Créé par une note de service du 24 janvier 1945, le 51e RI du lieutenant-colonel Le Hagre,  comprend, à l'origine, quatre bataillons, dont trois sont en position devant Dunkerque.

Les compagnies du I/51e RI (commandant Bienassis puis capitaine Georges Jacquin) sont aux ordres du lieutenant Dewulf (compagnie de commandement), du lieutenant Leroy (1ère compagnie), du capitaine Jacques Schrouf (2e), du capitaine Selosse (3e), du lieutenant Renaud (4e) et du lieutenant Albert Creton (5e).

Le II/51e RI (commandant Chaverebiere de Sal) est l'ancien I/110e RI, lui-même créé le 16 octobre 1944 sous l'appellation de II/43e RI. Le chef de bataillon est secondé par le capitaine Bauvoi, ses compagnies sont commandées par le lieutenant Jean Quaetart (compagnie de commandement), le capitaine Bouquillon (1ère), le lieutenant Jean Da Silva (2e), le lieutenant Léon Samoy ou Lamoy (3e), le lieutenant Plucain (4e) et le lieutenant puis capitaine Brun (5e). Après réorganisation, un officier d'active, le capitaine Bruel, commandera la 8e compagnie.

Ancien II/110e RI, le IV/51e RI reste confié au commandant Edouard Dewulf puis au commandant François Obin, secondé par le capitaine Courtin. Le sous-lieutenant Bicaert (compagnie de commandement), le lieutenant Jean Vichery (1ère), le lieutenant Lancel (2e), le commandant Huchart (3e), le lieutenant Leschawe (4e) et le capitaine Edgard Verkindere (5e) sont les commandants d'unité. Ce bataillon sera dissous le 1er mai 1945 et versé dans les deux premiers bataillons.

Quant au III/51e RI, il s'agit du bataillon de sécurité II/2 (lieutenant-colonel Fromonot), mis sur pied en Picardie, encadré, à la date du 1er octobre 1944, par le commandant Radet (adjoint), le commandant Legrand (adjudant-major), le capitaine Moreau (compagnie de commandement), le lieutenant Froissart (1ère compagnie, mort en service le 27 décembre 1944), le lieutenant Limouzin (2e), le capitaine Vanderbecken (3e), le capitaine de Montalembert puis le capitaine Godier (4e), enfin le capitaine Domergue (5e).

Selon le JMO du régiment, le II/51e RI a perdu, lors de l'attaque contre le moulin de Spycker, cinq tués, six blessés et 94 disparus (prisonniers), dont les capitaines Bruel et Tassin, les lieutenants Maurice Wastiaux et Henri Pruvost, les sous-lieutenants Bagin et Coeugniet.

Le journal du bataillon parle de trois tués, sept blessés et 23 disparus à la 6e compagnie, 67 disparus à la 8e compagnie, six disparus dans une autre unité. Enfin, dans son rapport, le capitaine Bruel évoque, pour sa compagnie, la perte de dix tués et dix blessés. Le chef de la 2e section de la 8, le lieutenant Thibaut, s'est particulièrement distingué en conservant ses positions, avant de recevoir l'ordre de repli.

Illustration : un extrait du JMO du 2e bataillon. (Collection SHD).

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