lundi 14 octobre 2019

Les FFI d'Hérault-Lozère dans la Hardt (décembre 1944-janvier 1945)


S'il n'a pas participé aux actions offensives de la 1ère armée française, le 3e bataillon de la Brigade légère (puis régiment) du Languedoc, aux ordres du commandant Jean Boudet, a pris sa part dans les opérations de la poche de Colmar.

Sous le nom de bataillon Hérault-Lozère, il est issu de la fusion du bataillon de Haute-Lozère (commandant «Petitlouis») et du 1er bataillon de l'Hérault (commandant Boudet). Durant tout le mois de novembre 1944, l'unité s'entraîne au camp du Valdahon (Doubs) avant de monter en ligne. Ses activités nous sont connues par le journal de marche du bataillon (Service historique de la Défense).

10 décembre : départ du Valdahon.

11 décembre : débarquement à Bischwiller.

16 décembre : départ à pied pour monter en ligne.

17 décembre : relève du 2e bataillon (commandant Yves Testor) de la Brigade légère du Languedoc dans la Hardt, de Kembs (exclu) à Nieffer (exclu). Le soldat Mohamed ben Ahmed est blessé par éclat de mortier.

19 décembre : à 16 h 30, l'ennemi exécute un coup de main sur le point d'appui 1 (compagnie du capitaine Emile Perez). Il est repoussé, mais le bataillon déplore un mort (le soldat Marcel Scherer, par éclat de mortier) et quatre blessés : René Dalp, Joseph Tichit et Roger Laur (par mortier), André Turc (par balle).

21 décembre : Adolphe Mathieu est blessé par balle.

22 décembre : Marcel Barrière est blessé par éclat de mortier.

25 décembre : à minuit, tous les PA subissent un tir d'artillerie, puis les Allemands tentent un coup de main sur le PA 4 (sous-lieutenant Deparis) et le PA 5 (lieutenant Pierre Peyfaure, commandant de compagnie). L'attaque échoue, au prix de deux morts (le lieutenant Emile Lavigne, observateur du bataillon, tué par balle, et le caporal Paul Baudasset, 18 ans, de Clermont-l'Hérault) et cinq blessés (Raymond Parent, Albert Chassagne, René Mazuc, Jean Mannier et Claude Balthazar).

29 décembre : André Millet est blessé par une balle explosive.

30 décembre : Jean Frontère, 17 ans, est tué par balle.

1er janvier 1945 : harcelé, le PA 5 est attaqué. Nouvel échec.

2 janvier. Alors que le sol est recouvert de 30 cm de neige, le soldat Armand Martin, 19 ans, de Gignac (Hérault), est tué par balle.

3 janvier. Le soldat Henri Delplanque est blessé.

4 janvier. Tir de mortiers sur le PA 5 et attaque sur Kembs. C'est un échec. Le soldat Jean Caserivière est tué par un éclat de mortier, Jean Carbonette et Robert Bonnafous sont blessés.

6 janvier. Le bataillon réalise une patrouille en territoire ennemi. L'aspirant Betant sera cité.

8 janvier. La Brigade légère du Languedoc devient Régiment du Languedoc. Dix officiers quitteront le bataillon : le capitaine Roger Sagnes, les lieutenants Jean Deck, Jean Victor, Luc Ridau, Collache, Jacques Vergnier, les sous-lieutenants Levêque, Fesquet, Gaillard et Jardy.

13 janvier. Les soldats Joseph Sabatier, Rolland Jullien et Joseph Gadowski sont blessés.

17 janvier. Emile Page est blessé.

19 janvier. Le II/81e RI relève le III/Régiment du Languedoc, qui retourne à Bischwiller. Son temps de position dans la Hardt lui aura coûté six morts et 20 blessés. Le 16 mars, il deviendra III/80e RI. Ses commandants de compagnies : le sous-lieutenant Ernest Granier (CB), le lieutenant Peyfaure puis le capitaine Faisant (11e compagnie), le capitaine Perez puis le capitaine Diet (12e compagnie), le capitaine Astor Forrichi puis le lieutenant Henri Gelly (13e compagnie), le capitaine Henri Grandidier (14e compagnie) et le capitaine Roger Sylvestre puis le lieutenant Ferière (15e compagnie).

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