S'il n'a pas participé aux
actions offensives de la 1ère armée française, le 3e bataillon de
la Brigade légère (puis régiment) du Languedoc, aux ordres du
commandant Jean Boudet, a pris sa part dans les opérations de la poche de
Colmar.
Sous le nom de bataillon Hérault-Lozère, il est issu de la
fusion du bataillon de Haute-Lozère (commandant «Petitlouis») et
du 1er bataillon de l'Hérault (commandant Boudet). Durant tout le
mois de novembre 1944, l'unité s'entraîne au camp du Valdahon
(Doubs) avant de monter en ligne. Ses activités nous sont connues
par le journal de marche du bataillon (Service historique de la Défense).
10 décembre : départ du
Valdahon.
11 décembre : débarquement
à Bischwiller.
16 décembre : départ à
pied pour monter en ligne.
17 décembre : relève du 2e
bataillon (commandant Yves Testor) de la Brigade légère du
Languedoc dans la Hardt, de Kembs (exclu) à Nieffer (exclu). Le
soldat Mohamed ben Ahmed est blessé par éclat de mortier.
19 décembre : à 16 h 30,
l'ennemi exécute un coup de main sur le point d'appui 1 (compagnie
du capitaine Emile Perez). Il est repoussé, mais le bataillon
déplore un mort (le soldat Marcel Scherer, par éclat de mortier) et
quatre blessés : René Dalp, Joseph Tichit et Roger Laur (par
mortier), André Turc (par balle).
21 décembre : Adolphe
Mathieu est blessé par balle.
22 décembre : Marcel
Barrière est blessé par éclat de mortier.
25 décembre : à minuit,
tous les PA subissent un tir d'artillerie, puis les Allemands tentent
un coup de main sur le PA 4 (sous-lieutenant Deparis) et le PA 5
(lieutenant Pierre Peyfaure, commandant de compagnie). L'attaque
échoue, au prix de deux morts (le lieutenant Emile Lavigne,
observateur du bataillon, tué par balle, et le caporal Paul
Baudasset, 18 ans, de Clermont-l'Hérault) et cinq blessés (Raymond
Parent, Albert Chassagne, René Mazuc, Jean Mannier et Claude
Balthazar).
29 décembre : André Millet
est blessé par une balle explosive.
30 décembre : Jean
Frontère, 17 ans, est tué par balle.
1er janvier 1945 : harcelé,
le PA 5 est attaqué. Nouvel échec.
2 janvier. Alors que le sol est
recouvert de 30 cm de neige, le soldat Armand Martin, 19 ans, de
Gignac (Hérault), est tué par balle.
3 janvier. Le soldat Henri
Delplanque est blessé.
4 janvier. Tir de mortiers sur le
PA 5 et attaque sur Kembs. C'est un échec. Le soldat Jean
Caserivière est tué par un éclat de mortier, Jean Carbonette et
Robert Bonnafous sont blessés.
6 janvier. Le bataillon réalise
une patrouille en territoire ennemi. L'aspirant Betant sera cité.
8 janvier. La Brigade légère du
Languedoc devient Régiment du Languedoc. Dix officiers quitteront le
bataillon : le capitaine Roger Sagnes, les lieutenants Jean
Deck, Jean Victor, Luc Ridau, Collache, Jacques Vergnier, les
sous-lieutenants Levêque, Fesquet, Gaillard et Jardy.
13 janvier. Les soldats Joseph
Sabatier, Rolland Jullien et Joseph Gadowski sont blessés.
17 janvier. Emile Page est
blessé.
19 janvier. Le II/81e RI relève
le III/Régiment du Languedoc, qui retourne à Bischwiller. Son
temps de position dans la Hardt lui aura coûté six morts et 20
blessés. Le 16 mars, il deviendra III/80e RI. Ses commandants de
compagnies : le sous-lieutenant Ernest Granier (CB), le
lieutenant Peyfaure puis le capitaine Faisant (11e compagnie), le
capitaine Perez puis le capitaine Diet (12e compagnie), le capitaine
Astor Forrichi puis le lieutenant Henri Gelly (13e compagnie), le
capitaine Henri Grandidier (14e compagnie) et le capitaine Roger
Sylvestre puis le lieutenant Ferière (15e compagnie).
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