La Dordogne est l’un des départements ayant fourni le plus de volontaires à la nouvelle armée française. Ses éléments ont servi en nombre dans différents secteurs de la côte Atlantique (Brigade Marsouin dans le Médoc, Brigade Rac et Régiment Z devant Royan, Brigade Demorny devant La Rochelle…) Ils donneront naissance aux 26e (puis 13e), 50e et 108e RI, au 12e RA, on les retrouvera également dans les 134e, 158e et 170e RI, au 18e chasseurs à cheval, au 196e RA.
Groupe Bugeaud (commandant Pichardie). Unité de Dordogne-Centre (secteur de Riberac), elle dirige le 6 septembre 1944 une compagnie qui va combattre à la pointe de Chapus, dans le secteur de Marennes (La Rochelle). Le 16 novembre, le groupe est intégré dans le 26e RI à Périgueux. Ce 26e RI, commandé par le lieutenant-colonel Mingasson, devient 13e RI à compter du 1er avril 1945 alors qu’il sert dans la poche de La Rochelle. Source : historique du 26e RI.
Groupe François-Ier (capitaine Feyry, adjoint : capitaine Lavelle). Il correspond au 33e bataillon CFL (secteur Bergerac-ville, Dordogne-Sud, 900 hommes). Devant Royan, le 8 septembre 1944, il repousse une action allemande à Mortagne puis, le 19, une tentative de débarquement à Arces. Le 20 novembre, le groupe rejoint Bergerac où il est versé dans le III/26e RI. Source : historique du 26e RI.
Groupe Alberte, dit bataillon Lilas (commandant Labonnelie) (sous-secteur de Sarlat). Dès septembre 1944, après la libération de Bergerac, la compagnie du capitaine Gadala combat devant Royan (secteur de Mortagne). Le bataillon Lilas, qui comprend trois compagnies, opère dans la région de Talmont et Cozes. Le 25 novembre, il est regroupé pour rejoindre le 26e RI. Il comptait 783 hommes fin octobre 1944. Source : historique du 26e RI.
Régiment Z (lieutenant-colonel Moressée, dit « Z »). Né en Belgique en 1907, Georges Moressée, ingénieur, pilote d’avion, lieutenant belge en 1940, a rejoint la résistance de Dordogne et commandé la colonne Z. Colonel français à la Libération, il vivait encore en 2007 à Vence (sources : amicale du 12e RA). Le régiment est créé officiellement le 1er octobre 1944, composé de trois bataillons :
. 1er bataillon, capitaine Urbain (qui commandait la compagnie Urbain, issue du groupe Bernard, de Sarlat), dit Groupe d’escadrons Urbain, versé dans le 18e chasseurs à cheval du 20 au 28 février 1945 ;
. 2e bataillon, Dagréou, devient I/12e RA le 1er février 1945 ;
. 3e bataillon, Scoupe, devient II/12e RA le 27 février 1945. Ex-4e bataillon, il a reçu une fraction (capitaine Bonnet) du groupe Georges-Aubert (Gironde).
Le régiment compte 1 891 hommes au 27 novembre. Il sert devant Royan depuis le 6 septembre 1944. Il a reçu la 1ère compagnie du bataillon FFI du commandant Bernardet (Gironde). En janvier 1945, il défend le secteur de Gemonzac. Source principale : SHAT.
6e Brigade Demorny (lieutenant-colonel Paul Bousquet, dit « Demorny », sergent de réserve et instituteur (selon le général de Larminat). Créée le 25 octobre 1944, elle comprend trois régiments FTP :
. 1er régiment « Ricco » (commandant d’Angelo). Composé des bataillons des capitaines Paul, Ariene, Fosig et Calistro. Le 14 septembre 1944, il perd quinze tués au combat de Ferrières.
. 3e régiment « Duguesclin » (lieutenant-colonel Bousquet, puis commandant puis lieutenant-colonel Bonvallet, dit « Duguesclin », à compter du 24 octobre). Composé des bataillons des capitaines Marois, Eyma, Michel et François. Combat à Yves le 18 septembre 1944, puis le 9 octobre repousse un coup de main allemand sur Aigrefeuille.
. 4e régiment « Soleil » (commandant René Coustellier, dit « Soleil », âgé de 24 ans). Composé du 5e bataillon (René Richez, dit capitaine « Baron »), du 12e bataillon (René Dessalien, dit capitaine « Rase-Motte », qui serait âgé de 17 ans !) et du 30e bataillon (Crolus, dit « capitaine Olivier »). Il y aurait eu un autre bataillon (le 4e du régiment) commandé par le capitaine « André ». Parti fin septembre 1944 pour La Rochelle, il reprend Virson le 25 novembre 1944.
Elle devient 108e RI le 1er décembre 1944, toujours sous les ordres du lieutenant-colonel Demorny (le 4e régiment FTP devient III/108e, dont Coustellier conserve le commandement). Son effectif est alors de 4 379 hommes, et son PC est à Surgères. Lors de l’attaque de la poche de La Rochelle, le III/108e RI enlève Aigrefeuille le 8 mai 1945. Sources principales : SHAT et mémoires de « Soleil ».
Brigade Rac (Dordogne-Nord). Chef de corps : commandant puis lieutenant-colonel Rodolphe Cézard, 28 ans, lieutenant d’artillerie, chef de l’AS Dordogne-Nord.
Réunis le 17 juin 1944 à Saint-Jory-de-Chalais, les FFI forment trois bataillons commandés par Dupuy, Vieugeot et Tallet. Entre dans Périgueux puis participe à la libération d’Angoulême (31 août). Occupe Rochefort le 12 septembre puis Saujon le 14. Compte 3 076 hommes au 6 décembre. Se réorganise en deux régiments (1er : commandant Dupuy et 2e : commandant Tallet), comptant également deux batteries d’artillerie qui semblent porter l’écusson du I/35e RA FFI. Devient 50e RI le 1er janvier 1945 avec le bataillon Roland. Intégré dans la 23e DI. Prend part à partir du 14 avril 1945 aux combats de la poche de Royan (occupation de Brie, passage de la Seudre, nettoyage de la presqu’île d’Arvert, débarquement et prise de l’île d’Oléron). A perdu au total (maquis et poche de Royan) 252 morts (dont 18 du 14 au 18 avril).
. 1er bataillon. Commandant Robert-Pol Dupuy, 43 ans.
. 2e bataillon. Commandant Roger Vieugeot, 42 ans.
. 3e bataillon. Commandant René Tallet (« Violette »), 25 ans. 4 septembre 1944 : parvient à Saintes. 10 septembre : son corps-franc occupe le Chapuis. Au 13 septembre : défend la Seudre entre Saujon et Marennes. 1er octobre : relevé par les FFI de l’Armagnac, rentre en Dordogne. Octobre : devient 2e régiment de la brigade Rac. 26 octobre : revient occuper le secteur de Chalon-Saujon. Novembre : la 11e cie (Ltn Lavaud) est dissoute et réformée par la section spéciale et la 11e (cne « Fred »). Sources principales : ouvrages « La Brigade Rac » et « Le bataillon Violette ». Lire plus loin l'organigramme de la brigade/50e RI.
Bataillon Roland (commandant Roland Clée puis capitaine Christophe, dit « Krikri »), Dordogne-Centre). Dit 11e bataillon de la Dordogne ou bataillon Cri-Cri. Mis à la disposition de la Brigade Rac le 29 août 1944, il participe à la libération de Marennes le 9 septembre 1944. En novembre, compte 1 126 hommes. A la fin du mois, 460 hommes sont incorporés dans la Demi-brigade de l’Armagnac, et le 3 décembre, le reliquat rejoint le II/50e RI.
Bataillon Pierrot (commandant Laborie, Dordogne-Sud). Dit bataillon Libellule. Opère dès le 6 septembre 1944 dans le secteur de Royan. Devient III/170e RI le 1er mars 1945.
Groupe Eric-Guitton (lieutenant Guitton). Après Angoulême, entre le 9 septembre 1944 à Marennes. Intégré dans la Demi-brigade de l’Armagnac.
Bataillon Roger (commandant Roger Richard). Fort de 220 hommes. Formé en forêt Barade. Participe aux prises d’Angoulême, Jarnac, Cognac. Versé dans la brigade Rac.
Compagnie Vézère (capitaine Pierre de Fleureu). Après la libération de Périgueux, rejoint la brigade Rac à Charras. Rattachée au bataillon Roland. Est en position à La Cayenne.
7e bataillon FTP de la Dordogne (capitaine Pierre Riau, dit « Pierre »). Formé dans la région de Sarlat. Dirigé sur le front du Médoc en octobre 1944. Versé au 7e RIC puis au I/38e RI en mars 1945.
Brigade Marsouin. Chef : lieutenant-colonel Fourteau (« Marsouin »). Formée des éléments de Dordogne-Sud (Armée secrète) de la colonne Driant, qui a marché sur Bordeaux fin août 1944. Devient 3e régiment d’infanterie coloniale le 1er novembre (ou le 3 décembre). Dissoute en janvier 1945, versée dans la 2e division coloniale d’Extrême-Orient et la 1ère Armée.
. Bataillon Bayard. Chef : commandant Martin (« Bayard »). Né dans le maquis comme groupe Bayard (libération d’Agen, Bergerac, Marmande, Bordeaux). Sert à partir du 28 août 1944 dans la poche du Médoc, fort de 320 hommes.
. Bataillon Marsouin. Chef : commandant Couture. Compte en son sein des tirailleurs sénégalais. Fort de 285 hommes, sert à compter du 28 septembre 1944 dans le Médoc.
. Bataillon Roche. Chef : commandant Roche. Fort de 562 hommes, sert à compter du 28 septembre 1944 dans le Médoc.
. Bataillon Pistolet. Chef : commandant Jean Dauta. Après la libération de Bordeaux, fort de 267 hommes, sert à compter du 28 août 1944 dans le Médoc. Relevé le 12 octobre. Dissous le 31 décembre 1944.
. Bataillon Bertrand. Chef : commandant Alessandri. Fort de 342 hommes, sert à compter du 12 octobre 1944 dans le Médoc. Source principale : « Le front du Médoc. Une brigade FFI au combat », 1989.
Groupe d’artillerie Marsouin. Chef : commandant Maurice Biraben. Formé à Mérignac, en partie avec des éléments de Dordogne. Devient 1er groupe du 1er RAC le 1er novembre 1944 puis 196e RA le 1er décembre. Sert dans la poche du Médoc.
Bataillon III/12. Il semble que ce bataillon de sécurité soit constitué de volontaires de la Dordogne. Intégré le 16 avril 1945 dans le 134e RI (colonel Demonet) créé à Périgueux.
samedi 1 mai 2010
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J'ai devant les yeux une carte d'identé des FFI, Bataillon
RépondreSupprimerRoland délivreée le 30/08/1944 à Maxime SAPHORE, caporal chef. J'ai d'autre part une carte datée1947 de membre actif n°163 du même Maxime Saphore à l'Amicale Nestor (ancien Etat-Major IIntterallié).
Où pourrais-je trouver des détail sur cette personneet sur ces organistions?
William