dimanche 23 mai 2010

Les volontaires du Limousin

La colonne R5, qui rejoint la 1ère Armée, regroupe plusieurs demi-brigades, parmi lesquelles la demi-brigade AS de Haute-Corrèze (chef : commandant Craplet, dit « Duret », futur général). L’ensemble est sous les ordres du lieutenant-colonel René Vaujour, alias « Hervé », officier d’active. Le 16 octobre 1944, la colonne donne naissance à une unité de 2 300 hommes : le Régiment de marche Corrèze-Limousin (RMCL). Il compte deux bataillons : le 1er formé de Corréziens (aux ordres du commandant Pierre Merlat, 33 ans, futur doyen de la faculté des lettres de Rennes – distinct du chef du 8e dragons FFI, ce qui explique que le général de Lattre attribue, à tort, une origine corrézienne à ces dragons), le 2e (aux ordres du commandant Lhermite) regroupe des volontaires de l’AS de Haute-Vienne. Le Shat cite également un escadron de reconnaissance et un corps-franc polonais.
Durant les combats du Doubs, le RMCL est rattaché aux 4e et 2e divisions marocaines. Il participe à la libération d’Etobon. Dans la nuit du 30 novembre au 1er décembre 1944, le 2e bataillon livre de durs combats à Bourbach-le-Bas. Une section, à bout de munitions, est faite prisonnière. Les pertes du bataillon seraient, au total, de 23 tués.
Le 1er janvier 1945, le RMCL est dissous pour être versé dans le 9e régiment de zouaves : ceux du 2e bataillon rejoignent ainsi le III/9e RZ. Avec ce corps, les hommes de Corrèze-Limousin prennent part à la Campagne d’Allemagne.

Le 126e régiment d’infanterie est organisé à Brive-la-Gaillarde (Corrèze), le 6 octobre 1944, par le commandant Passemard (« Luzège »), qui cédera son commandement au jeune lieutenant-colonel Louis Godefroy (un militant communiste de 33 ans, ancien combattant des Brigades internationales en Espagne, Compagnon de la Libération). Son 1er bataillon (commandant Poumarède) est issu du bataillon de marche du 26e RI formé de FFI de Dordogne (ses 800 hommes rejoignent Brive le 21 décembre). Au 10 novembre 1944, le régiment est crédité de 1 418 hommes. Il forme, avec le 100e RI, la 1ère brigade (Corrèze) de la 12e région militaire (RM), aux ordres du lieutenant-colonel Houneau.
Instruit à la caserne Brune, le 126e rejoint la 1ère Armée mi-janvier 1945. En vue de la Campagne d’Allemagne, il est rattaché à la 9e DIC. Dès le 2 avril 1945, il passe le Rhin. Le 7, à Thomassof, le soldat Mortinti est tué. Le 8, le régiment s’empare de Langensteinbach et Spielberg, puis le lendemain de la hauteur de Schölbronn. Le 10, il occupe Spessart, le 11 il prend Gernsbach et le 12, il contribue à la prise de Rastatt.

Le 100e régiment d’infanterie, à trois bataillons, est issu du Corps-franc de Tulle et de FTP corréziens. Aux ordres du commandant Poirel (« Laurent »), il ne compte que 1 024 hommes en novembre. Il devient Centre d’organisation d’artillerie de la 12e RM le 1er janvier 1945, puis 16e régiment d’artillerie (il forme deux groupes aux ordres du lieutenant-colonel Houneau, dit « Hubert », Polytechnicien, de Tulle) le 1er février 1945, puis est versé au 30e RA début avril 1945.

Les FFI de la Creuse sont regroupés dans une brigade dite de la Creuse (2e de la 12e région militaire), confiée au lieutenant-colonel Jacques Fossey, dit « François » (futur adjoint au chef de corps du 26e puis 13e RI, puis officier parachutiste en Indochine). Créditée de 3 246 hommes au 1er décembre 1944, elle comprend deux régiments :
. le 78e régiment d’infanterie existe dès le 16 octobre 1944. Le commandant (puis lieutenant-colonel) Jack Brodhurst le commande. Les I et II/78e sont formés à partir du bataillon du commandant Louis Stoquer (« Mortier »). Les bataillons sont respectivement aux ordres de Stoquer, du capitaine Dubois et du commandant « Jim » (Lagary ?). Ce régiment rejoint les Forces françaises de l’Aunis (La Rochelle) le 1er décembre 1944. Il est dissous début 1945 : des éléments rejoignent le III/12e RA, d’autres le 104e régiment du génie.
. le 278e régiment d’infanterie. C’est un corps à l’existence éphémère. Environ 800 de ses hommes rejoignent le 26e RI (ils forment, fin 1944, le 2e bataillon du commandant Belmont), les autres les bataillons de sécurité I et II/12.

Le 138e régiment d’infanterie relève de la 4e brigade de la 12e RM (avec le 63e RI). Formé à Limoges (Haute-Vienne), il compte, au 23 octobre 1944, une compagnie hors rang et trois bataillons stationnés à Limoges et Magnac-Laval (Haute-Vienne). Ce régiment, aux ordres du commandant Vergnenegre, est dissous le 15 janvier 1945.

D’autres unités de Haute-Vienne ont déjà fait l’objet de notices sur ce blog : le 63e RI, le bataillon Patriarche.
Signalons également un 8e bataillon de chasseurs à pied, unité ORA du secteur de Magnac-Laval, dissous pour être réparti en octobre-novembre 1944 entre les 8e et 30e BCP.

2 commentaires:

  1. Bonjour je recherche des renseignements sur le bataillon as de trèfle, mon père jeune maquisard de 17 ans en faisait parti, nous sommes mon frère et moi en train de faire une récapitulation de son parcours, en sachant qu'il a intégré par la suite le 9ème zouaves et ensuite le 4 RTM. Merci d'avance
    il habitait Uzerche à cette époque
    mldambrine@yahoo.fr

    RépondreSupprimer
  2. je recherche l'engagement de mon cousin germain qui après le victoire du maquis en creuse s'est engagé pou la suite de la guerre orphelin ce sont mes parents qui l'ont élevé iL s'appelait Raymond GAUMICHON

    RépondreSupprimer