samedi 5 avril 2014
Le bataillon Janson-de-Sailly
Pour son film «La neige et le feu», le réalisateur Claude Pinoteau, vétéran du 1er régiment de chasseurs parachutistes, s'est en partie inspiré de l'histoire du bataillon Janson-de-Sailly. Une unité de FFI parisiens dont le nom provient du lycée de la capitale où se sont rassemblés, après la libération de Paris, des étudiants et des FFI. C'est là, en effet, que s'est constitué un 1er régiment de marche d'infanterie portée de Paris, confié au capitaine de frégate Marchand, dont le 1er bataillon a été confié au commandant Guy de Fenoyl de Gayardon. Le 25 septembre 1944, 600 hommes de cette unité, dont les officiers rechignaient à être sous les ordres du colonel FTP Rol («Tanguy»), quittent clandestinement Paris pour Gray (Haute-Saône), via Colombey-les-Deux-Eglises. Le général de Lattre, commandant la 1ère armée française, les passe en revue et les accueille dans ses rangs. Instruits au camp du Valdahon, dans le Doubs, les FFI du bataillon Janson-de-Sailly sont engagés à partir du 25 novembre 1944 dans les opérations de Franche-Comté. Rattachée au 1er bataillon de choc, l'unité prend sa part à la conquête de Masevaux, où elle perd 27 tués et de nombreux blessés, dont son chef Gayardon. Mais ce sont 45 morts que le bataillon, dont le capitaine Jouandet est chef d'état-major, déplore au total durant ces opérations. Le 2 décembre 1944, les Parisiens reprennent la progression sur l'axe Bourbach – Bittschwiller, perdant notamment Patrick Hussenot-Dessenonges parmi les tués, et le lieutenant d'Harambure parmi les blessés, avant d'être relevés le 6 décembre. Le bataillon gagne alors Montbéliard où, le 5 janvier 1945, il devient 2e bataillon de choc, avec le renfort de volontaires du Loiret. Le 23 janvier, intégré au sein du 2e groupement de choc du commandant Quinche, le bataillon attaque la cité de Richwiller, près de Mulhouse, où deux jours de combats lui coûtent à nouveau onze tués et 70 blessés et gelés. Il entre en Allemagne le 4 avril et sera, le 8 mai, sur le lac de Constance.
Plus de renseignements sur le parcours de cette unité dans un ouvrage paru il y a 20 ans, «2e Choc».
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