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| Des hommes de la 10e division d'infanterie, dite "Division de Paris". Photo parue dans un article de la revue Militaria, n°100. |
Chef de corps : lieutenant-colonel Gabriel Bablon, 39 ans, issu de la 13e demi brigade de la Légion étrangère et futur Compagnon de la Libération.
Créé le 10 décembre 1944 par changement d'appellation de la 24e demi-brigade d'infanterie (10e division d'infanterie).
Le I/24e RI (capitaine Jean Lhuillier) correspond au bataillon 6/22, stationné au lycée Janson-de-Sailly. A l'origine, il s'agit d'une unité - le "Bataillon de choc" du commandant Ledroit - qui se forme début septembre 1944 en accueillant des éléments des mouvements Vengeance et Ceux de la Résistance (CDLR), de la 8e division des francs-tireurs (DFT), du groupe De Gaulle de Carentan. Elle a pour commandants de compagnies le capitaine Chéron, les lieutenants René Chapey et Capeyron, et prend la dénomination de bataillon 6/22 (commandant de Pirey). Selon le SHD, sa création intervient le 21 septembre 1944 à Vitry-sur-Seine. La CA 1, dans laquelle sert le lieutenant Serge Gille-Naves, est issue d'une compagnie de la 8e DFT.
Le II/24e RI (commandant Albert Schweitzer, dit Lefèvre) correspond, depuis le 5 octobre 1944, au Bataillon Marianne (7/22) du commandant Schweitzer. Ce dernier, officier FTP de 38 ans, commandait le secteur de Rueil-Passy des FFI de Seine-et-Oise. Son bataillon a été formé à la caserne Guynemer de Rueil, en incorporant notamment les hommes du capitaine Baillon – qui commandera la 5e compagnie - et du lieutenant Louis Guy. Fort initialement d'un millier d'hommes environ, dont une partie sont passés au Bataillon Hoche à Versailles, le Bataillon Marianne gagne, par voie ferroviaire, Château-Landon (Seine-et-Marne), le 21 octobre 1944.
Confié au commandant Georges Deynoux (Georges), 40 ans, chef FFI de Corbeil (Seine-et-Oise), le III/24e RI réunit 26 officiers, 98 sous-officiers et 655 hommes de troupe. Il correspond au bataillon 8/22 (commandant Deynoux), issu de la fusion des Bataillons Joseph-Bara et Bataillon Hoche. « C'est à Brétigny qu'est rassemblé le bataillon FFI qui, par la suite, prendra le nom de Bataillon Bara, avec le commandant Deynoux, de Villeneuve-Saint-Georges, le capitaine Malterre (un instituteur) », se souvient Georges Andry (lettre à l'auteur du 12 août 1989). Le bataillon est ainsi organisé : le capitaine Lucien Legrand est adjudant-major, le capitaine Pierre Malterre commande la compagnie de commandement, le capitaine René Thomas la compagnie d'accompagnement, le lieutenant Thelliez la 9e compagnie, le capitaine Alfred Delarra la 10e, le capitaine Alfred Wihlm la 11e. Le III/24e RI quitte Corbeil et Brétigny pour la Seine-et-Marne le 30 octobre 1944.
Créé le 2 septembre 1944 au lycée Janson-de-Sailly, le bataillon 14/22 (commandant Claveau) donne enfin naissance au bataillon de commandement du régiment. Le capitaine Treich commande la compagnie anti-chars, le capitaine de Douville la compagnie de canons. Au sein de l'échelon de commandement du 24e RI, le commandant Philippe Desrobert est le chef de corps en second, et le jeune capitaine Jean-Pierre Sartin, 27 ans, le chef d'état-major.
Mouvements et opérations
29 décembre 1944 : le III/24e RI (Deynoux) arrive à Reims (Marne). Ce mouvement intervient afin de participer à la protection de la frontière franco-belge après le lancement de la contre-offensive allemande en Ardenne.
30 décembre 1944 : le bataillon Deynoux se porte à Signy-le-Petit (Ardennes). Le lendemain, il se lance à la recherche de parachutistes ennemis.
4 janvier 1945 : "Le 3e bataillon s'embarque à Signy pour une destination inconnue". Le débarquement se fait à Saint-Nabord, dans les Vosges. Le 24e RI (et le 5e RI) a reçu en effet pour mission de tenir position dans les Vosges en raison du départ de la 3e division d'infanterie algérienne dépêchée d'urgence sur Strasbourg menacée par l'ennemi.
12 janvier 1945 : le III/24e RI prend la direction d'Urbès. Il est transporté en camions jusqu'à Bussang, puis relève, dans la nuit du 13 au 14 janvier 1945, le I/1er régiment de tirailleurs marocains de la 4e division marocaine de montagne. La 9e compagnie tient Fellering et Wesserling, la 10e Ranspach, la 11e et le PC sont à l'est de Wesserling. Le bataillon est donc positionné sur la nationale 66 qui relie Le Thillot à Thann, en Alsace.
La même nuit, le II/24e RI (Schweitzer) vient occuper les positions du bataillon de tirailleurs Chauveau du 1er RTM, toujours dans la vallée de la Thur, dans la région d'Oderen et Fellering.
17 janvier 1945 : l'aspirant Boete est blessé, ainsi qu'un soldat.
19 janvier 1945 : un soldat du bataillon Schweitzer est tué, un homme a les pieds gelés.
20 janvier 1945 : trois blessés par mortier au 3e bataillon, dont un est évacué. Le journal des marches et opérations du 24e RI note qu'il y a « 10 cm (de neige) sur les routes. Communications difficiles ». C'est ce jour-là que l'offensive contre la Poche de Colmar est lancée par la 1ère armée française dans la plaine d'Alsace. Pendant ces opérations, la 10e DI et les unités FFI rattachées tiennent position dans le massif vosgien, en attendant le décrochage ennemi. Durant cet hiver particulièrement rigoureux dans la montagne - il faisait alors -27/-28°C dans les Vosges -, le quotidien des hommes de la "Division de Paris" sera fait de tirs de harcèlement et de patrouilles destinées à vérifier si les Allemands se maintiennent sur leurs positions.
22 janvier 1945 : une patrouille du II/24e RI est harcelée au pied de la cote 585 par les tirs de trois armes automatiques. Elle se retire avec cinq blessés, compte un mort, un blessé prisonnier.
23 janvier 1945 : le lieutenant Vialle quitte le 24e RI pour le 5e RI, alors que le lieutenant Fleurian, venu du centre d'instruction divisionnaire, est affecté à la CCI.
24 janvier 1945 : un blessé par mortier au 3e bataillon. Le I/24e RI (Lhuillier) débarque à son tour à Masevaux.
25 janvier 1945 : le sous-lieutenant d'Anglejan, du bataillon de commandement, passe au III/24e RI.
26 janvier 1945 : le III/24e RI (Deynoux) signale une "tempête de neige". Il y environ 50 cm de couche au sol. Le I/24e RI (capitaine Lhuillier) commence à relever le 1er BCP à Willer-sur-Thur. Opération achevée le lendemain, mais il y a un blessé.
27 janvier 1945 : la 10e compagnie occupe la maison Sieg. Quatre blessés au régiment.
28 janvier 1945 : un blessé (au I/24e RI), deux pieds gelés.
29 janvier 1945 : activité de patrouilles au régiment, qui perd quatre blessés et un tué, sur une mine à la cote 831 : l'aspirant Jacques Bergerot, 23 ans, du 2e bataillon. La 10e compagnie du III/24e organise la maison Sieg en position. « Au cours de l'aménagement d'un chemin dans la neige, et d'une petite patrouille, le caporal Guilpain et le soldat Chignon, volontaires pour ce travail, le premier blessé par une balle de mitrailleuse lourde, s'écroule, le soldat Chignon se porte à son secours, trop vite hélas. L'endroit est repéré, il est atteint grièvement à son tour. Ce sera un des premiers héros de notre campagne tombés au champ d'honneur » (JMO du III/24e RI). Mort à Ranspach, Lucien Chignon était âgé de 21 ans.
30 janvier 1945 : "A 4 h, 72 coups de 55 sur les cotes 644.5, 831, 585, 684 destinés à appuyer la progression des patrouilles du II/24 opérant à partir de 5 h. Patrouille du III/24 sur l'As de Pique et au nord de la maison Sieg (5 h). Pertes : deux blessés au II/24, un blessé au III/24. Pieds gelés : quatre au II/24, un au III/24. Prisonniers : un Polonais déserteur" (JMO du régiment). Du côté du I/24e RI, le lieutenant Capeyron fait partie des quatre blessés du bataillon.
31 janvier 1945 : coup de main effectué à partir de 5 h par le II/24e RI (Schweitzer) sur les cotes 585 et 775. Il est placé sous la responsabilité du capitaine Beurotte, commandant de la CA 2. L'officier dispose d'une section de sa compagnie et de deux sections de la 7e compagnie (lieutenant Carage). Parallèlement, une diversion sera réalisée sur la cote 684 et le bois en direction du sud-est par un groupe de combat de la 7e compagnie. Objectifs de l'opération : "visiter en détails" les positions allemandes des cotes 585, 775, et faire des prisonniers.
Le JMO du 24e RI rend compte ainsi de cette action : "L'artillerie envoie 140 coups de 155 sur les positions. L'une des patrouilles fouille le bois de la cote 775 et par suite de la destruction d'un appareil de transmission ne reçoit pas l'ordre de repli qui lui est donné à 5 h. Se fait prendre de flanc par des mitrailleuses et tirs de mortiers. Parvient à décrocher à 11 h 30. Les deux sections attaquant la cote 585 sont accrochées par des armes automatiques enterrées dans des bunkers. Elles décident de prendre la position et la tournent mais sont prises à partie par des armes automatiques qui se dévoilent. La fin du décrochage a lieu vers 19 h."
Les pertes sont très lourdes au II/24e RI : le JMO indique huit morts, dont le sous-lieutenant André Lottin, 24 ans, et quinze blessés. Selon un vétéran du bataillon, les soldats Pierre Archambaud, 18 ans, René Dhal, 20 ans, René Dropsit, 19 ans, Charles Lefebvre, 20 ans, Georges Pelouze, 19 ans, et Gérard Warin, 17 ans, qui ont trouvé la mort, appartenaient à la 2e section de la 7e compagnie. Il semble que ces hommes, qui n'avaient pu exécuter l'ordre de décrochage, s'étaient réfugiés dans une ferme près de Wildenstein où ils ont perdu la vie. Après une première tentative de sortie, leurs camarades ont pu quitter leur position, échappant à l'ennemi en passant par le Markstein, les crêtes et Linthal, dans une tempête de neige, et par un froid terrible.
Cette déconvenue inspire ces réflexions au rédacteur du JMO du 24e RI : "De ce coup de main il ressort [...] qu'étant donné l'organisation de la défense allemande, les difficultés dues au terrain et à l'épaisseur de la neige ainsi que le temps nécessaire à la progression de nos PA avancés [vers] les positions allemandes, une opération de ce genre est extrêmement coûteuse pour un bénéfice insignifiant. Le temps nécessaire à la progression de nos patrouilles permet aux guetteurs ennemis de donner l'alarme afin que les positions de combat soient immédiatement occupées et dans certaines circonstances renforcées. L'effet de surprise est donc absolument impossible à réaliser."
Au I/24e RI, ce même 31 janvier 1945, "accrochage avec patrouille allemande vers 10 h 30 sur cote 561.8". Il y a un tué et un blessé, le sous-lieutenant Jacques Goussu-Chantel, de la 2e compagnie. Le JMO du régiment note également : "Tirs de minen ennemis sur les pentes Est de l'Oberfeld, sur les pentes Ouest de la cote 501 ".
Par ailleurs, "dans le secteur du 3e bataillon, une patrouille composée de l’officier et 20 hommes avec le déserteur polonais essaie d’obtenir la désertion d’autres éléments ennemis. Aucun résultat. A noter également aucune réaction de l’ennemi, bien que la patrouille se soit approchée à 50 m de l’usine de Pfaffmatt. A 16 h, 61 coups de mortiers sur l’usine, de nombreux coups au but".
Autres événements du jour : le lieutenant Hergott, du III/24e RI, passe aux Forces anti-aériennes, et le lieutenant Lesueur, du bataillon de commandement, est muté au 18e régiment de dragons.
1er février 1945. JMO du régiment : "Secteur du III/24 : patrouille sur l'As de Pique et 452-213. RAS [...]. De 21 h 10 à 22 h 50, environ 50 coups de 75 sur le village d'Urbès. La section de CAC qui avait été envoyée en renfort au II/24 rejoint le sous-quartier d'Urbès.
Dans le secteur du I/24, de 6 h à 7 h 15, une patrouille s'accroche en 4519-1157, elle rejoint sa base sans incidents. [...] Pertes : un tué (CCI), deux blessés au I/24.
Physionomie générale de la journée : l'ennemi semble très calme et réagit peu. Il donne l'impression de n'avoir qu'un faible effectif en ligne."
2 février 1945. JMO du 24e RI : "Dans la nuit, très grosse activité de l'artillerie ennemie qui bombarde Oderen, Merleberg, Husseren-Wesserling, Ranspach (500 coups). Une patrouille sur l'As de Pique rapporte un Mauser et deux cartouches trouvés à côté d'un arbre. Emplacement de mortier repéré également." Le document précise qu'"en cas de repli ennemi dans le massif des Vosges, ce qui serait en train de se produire suivant l'observation aérienne de la poche des Vosges, une compagnie du II/24 ferait partie [du] groupement tactique mobile commandé par le colonel Massiet du Biest." Le JMO du III/24e RI confirme cette éventualité : « On a l'impression d'une manœuvre de décrochage ».
Le JMO rend compte également : "Patrouille du II/24 à 16 h 25 [...] a pour mission de reconnaître 831, maintenir le contact.
Dans la soirée, tirs de mortiers et de 77 sur Oderen et sur l'observatoire du III/24. Activité des armes automatiques sur les cotes 775, 555, 684.
Pertes : blessés : un au II/24, cinq au I/24 ; tué : un au I/24". Daniel Courant, 19 ans, tué à Fellering, Henri Ladam, 19 ans, victime d'un obus de mortier à Willer-sur-Thur, augmentent la liste des morts du régiment.
Historique de la 10e DI : à partir de 18 h, l'ennemi paraît « particulièrement nerveux sur l'ensemble du front : tirs désordonnés, bruits, lumières, tout signale une agitation fébrile ».
JMO du 24e RI : "Dans la nuit du 2 au 3, dans tous les sous-quartiers, patrouilles de contact. RAS".
3 février 1945 : au matin, écrit l'historique de la 10e DI, « l'ordre est donné de suivre l'ennemi au plus près et, au besoin, de bousculer les quelques résistances qu'il nous oppose ». L'intention du colonel Pierre Rousseau, commandant l'infanterie divisionnaire de la 10e DI et le groupement Nord, est « de bloquer au plus vite l'ennemi entre la grande route La Schlucht – Munster et Mittlach, Metzeral, Munster".
La marche en avant
4 février 1945 : JMO du III/24e RI (Deynoux) : "Des patrouilles envoyées sur l'As de Pique et vers 0 h se rendent compte que quelques postes avancés semblent abandonnés, Pfaffmatt cependant paraît occupé". Le journal se montre ensuite plus précis sur l'activité du bataillon : "Des patrouilles sont ordonnées, qui s'approchent très près des postes avancés ennemis. Celui-ci révèle sa présence, il est encore là. A 0 h, une patrouille allemande d'environ douze hommes tente de surprendre le poste, elle est reçue comme [il] se doit et se replie sous notre feu. Vers 1 h du matin, dans le secteur de la 11e [compagnie], une mitrailleuse crépite tout à coup, s'arrête pour recommencer, donnant l'impression d'une attaque possible par infiltration. L'officier de nuit de service, le capitaine Thomas, doit interrompre la prise d'un message pour se rendre avec le commandant Deynoux sur les lieux, ils sont de retour une heure après, rien de grave, on a tiré d'un poste de la 11e (sergent-chef Bouger) sur des arbres. A 8 h 45, une patrouille de la 9e a remonté le thalweg en 782.8, commandée par le caporal-chef Gaudel et douze hommes remontant la lisière Est de l'As de Pique. Au signal du servant d'une mitrailleuse lourde, une douzaine d'Allemands se sont détachés pour encercler notre patrouille, celle-ci a continué son chemin afin de s'assurer si le poste 7 bis allemand était bien occupé, poste qui, hier, avait été abandonné."
A 10 h 20, comme tout le secteur des Vosges, le régiment va de l'avant. "Mission des 2e et 3e bataillons : occuper la ligne des crêtes", précise le JMO.
Dans l'après-midi, "la 10e compagnie débouche sur la gauche de l'usine Sieg", appelée fabrique de Pfaffmatt par le JMO du régiment. "Aucune réaction. L'usine est occupée par la 11e compagnie", à 13 h 30. Mais il y a des pertes : "Le soldat Cutulic qui se rend dans la cour de l'immeuble saute sur une mine. La 9e compagnie s'est installée [...] : le soldat Jeannet Martial a sauté sur une mine et est gravement blessé au pied. La 10e compagnie s'installe au Delgel en attendant de passer au Markstein."
Dans la soirée, à 18 h, le III/24e RI atteint la cote 1130.5, le II/24e la cote 1123. "Dans la nuit, les deux bataillons atteignent la ligne des crêtes", note le JMO du régiment. Selon l'historique du 5e bataillon de chasseurs à pied, la liaison est prise avec le 24e RI à l'auberge Ostein.
Etat des pertes recensées par le JMO : un blessé au II/24, un blessé au III/24, un soldat du bataillon de commandement victime de pieds gelés.
5 février 1945 : tandis que le groupement Nord nettoie le Hohneck, le groupement Centre du colonel Hogard, auquel appartient le 24e RI (mais également le Corps franc Pommiès, le 1er régiment du Morvan et le 1er bataillon de Toulouse), pousse vers Linthal, village proche de Guebwiller. Au III/24e RI, le JMO du bataillon précise : « A 4 h, la 10e compagnie part pour le Markstein. La 9e et la 11e s'installent à Ranspach. Le chef de bataillon, accompagné du capitaine Malterre, du capitaine Thomas et de l'aspirant Lacroix, montent au Markstein où ils arrivent à midi. Les transmissions ont réussi le tour de force d'arriver presque en même temps que la compagnie. Le chef de bataillon prend liaison avec le chef du 2e bataillon à l'auberge du Markstein. La 10e compagnie s'installe dans les chalets sur la route de Lauchersee [sic] en protection du 1er bataillon qui continue la progression jusqu'à Linthal. Dans Pfaffmatt, on découvre les corps de trois cadavres [sic] allemands".
Atteint à 17 h par le Corps franc Pommiès, Linthal est investi par une compagnie du II/24e RI dans la nuit du 5 au 6 février 1945.
8 février 1945 : obsèques du soldat Cutulic et d'un sergent-chef du régiment du Morvan. A cette date, le régiment est à Urbès, Oderen-Fellering, Wesserling-Ranspach, Bussang. Le lendemain, s'achève la conquête de la Poche de Colmar.
Au 12 février 1945, le seul 24e RI déplore, depuis son arrivée dans les Vosges, 18 tués (dont onze au II/24e et quatre au III/24e), 64 blessés (dont 35 au II/24e RI), deux disparus (au II/24e), 25 gelés et 68 malades. Puis la division quitte le théâtre d'opérations de la 1ère armée française. Elle ira servir dans l'Ouest.
Etat des morts du 24e RI (1945)
Aspirant Jacques Bergerot, 23 ans, le 29 janvier 1945 ; sous-lieutenant André Lottin, 24 ans, le 31 janvier 1945.
Denis Hamaury, 20 ans, le 18 janvier 1945 ; Lucien Chignon, 21 ans, le 29 janvier 1945 ; Claude Dubost, 34 ans, le 30 janvier 1945 ; Georges Szczesny, 19 ans, le 31 janvier 1945 ; Pierre Archambaud, 18 ans, René Dhal, 19 ans, René Dropsit, 19 ans, Charles Lefebvre, 20 ans, Georges Pelouze, 19 ans, et Gérard Warin, 17 ans, le 31 janvier 1945 ; Jean-Louis Khremer, le 31 janvier 1945 ; Claude Bauer, 21 ans, le 1er février 1945 ; Roger Cevaer, 18 ans, le 1er février 1945 ; Daniel Courant, 19 ans, le 2 février 1945 ; Henri Ladam, 19 ans, le 2 février 1945 ; Marcel Guilpin, 22 ans, le 5 février 1945 ; Joseph Cutulic, 19 ans, le 6 février 1945 ; Maurice Desplaces, 18 ans, le 8 février 1945.
Sources principales : archives du 24e RI, GR 12 P 6, SHD - archives de la 10e division d'infanterie, GR 11 P 164, SHD.

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