lundi 20 décembre 2010
Les volontaires du Berry et de la Sologne
lundi 15 novembre 2010
Les volontaires d'Aquitaine
mardi 3 août 2010
Les volontaires de la région parisienne
Dès la libération de Paris, Paris et sa région ont été rattachés à la 22e région militaire. Nombre des unités qui se sont formées sur son territoire ont rejoint la 10e division d'infanterie du général Billotte, qui sera affectée à la 1ère armée française.
1er BCP. Chef : commandant puis lieutenant-colonel Moillard, puis commandant Putz. Créé à l’Ecole militaire de Paris le 1er septembre 1944. Devient 19e BCP le 1er octobre 1944 (tandis qu’un nouveau 1er BCP sera créé à Châteauroux le 1er janvier 1945). Arrive en Alsace en décembre 1944. Rattaché au 1er régiment de spahis algériens de reconnaissance, prend part à la Campagne d’Allemagne.
8e BCP. Chef : lieutenant-colonel Pochard puis capitaine Pugliesi-Conti. Créé le 7 septembre 1944 à l’Ecole militaire de Paris. Fait mouvement vers la Lorraine les 21 et 22 octobre 1944. Compte 806 hommes au 1er novembre. Participe aux opérations de libération de la région de Metz au sein de la 1ère demi-brigade de chasseurs.
Bataillon I/22. Versé dans le 46e RI.
Bataillon II/22. Chef : lieutenant-colonel Hucher. Créé le 14 septembre 1944. Cantonné au lycée Janson-de-Sailly. Devient le bataillon de commandement du 5e RI.
Bataillon III/22. Dit bataillon Médéric. Chef : lieutenant-colonel Prosper Boche, dit Rouger. Formé au Fort-Neuf de Vincennes le 2 septembre 1944. Compte 803 hommes en septembre 1944. Forme le I/5e RI le 10 décembre 1944.
Bataillon IV/22. Dit bataillon Belleville-Villette. Chef : commandant Toulemont. Formé à Provins (Seine-et-Marne). Compte 732 hommes le 12 septembre 1944. Rejoint la 46e demi-brigade le 1er novembre et forme le II/46e RI.
Bataillon V/22. Chef : Tourot. Formé notamment par le Bataillon Liberté (FTP). Caserné au Fort de Nogent. Versé dans les II et III/5e RI.
Bataillon VI/22. Chef : commandant de Pirey. Issu du "Bataillon de choc" du commandant Ledroit. Mis sur pied le 21 septembre 1944 à Vitry-sur-Seine. Forme le I/24e RI.
Bataillon VII/22 ou Bataillon Marianne. Chef : commandant Schweitzer (Lefèvre). Formé à Rueil (caserne Guynemer) avec des FFI de Seine-et-Oise. Devient II/24e RI le 10 décembre 1944. Gagne les Ardennes puis les Vosges.
Bataillon IX/22. Dit bataillon Brie-sans-Peur. Chef : commandant Cheutin puis lieutenant-colonel Vésiné de La Rue. Formé en Seine-et-Marne. Compte 814 hommes le 21 octobre 1944. Devient III/46e RI le 10 décembre.
Bataillon XI/22. Dit Bataillon Saint-Just ou Bataillon République. Chef : commandant Liserin. Formé à la caserne de Reuilly. Versé dans les unités régimentaires du 46e RI.
Bataillon XII/22. Dit bataillon Château-de-Madrid ou bataillon « Liberté ». Chef : commandant Champarnaud. Formé à Neuilly-sur-Seine. Compte 800 hommes le 17 octobre 1944. Versé au 46e RI le 7 janvier 1945. Note : il semble qu’une partie forme le bataillon « Désiré » du commandant Fernand Raux (« Désiré »), lequel est versé en janvier 1945 dans les 5e et 6e bataillons de choc.
Bataillon XIII/22. Chef : capitaine Louis Labri. Formé partiellement au Fort de l'Est, à Saint-Denis. Versé au III/5e RI.
Bataillon XIV/22. Chef : commandant Claveau. Formé le 2 septembre 1944 au lycée Janson-de-Sailly. Devient le bataillon de commandement du 24e RI.
Bataillon XV/22. Dit bataillon FFI de Melun. Formé en Seine-et-Marne. Organisé en un escadron hors rang et quatre escadrons. Devient 11e cuirassiers le 23 novembre 1944 puis 18e dragons (lieutenant-colonel Moissenet).
Bataillon XVI/22. Dit bataillon Marceau. Forme le 1er groupe du 32e RA.
Bataillon XVII/22. Dit bataillon Yves-du-Manoir ou bataillon Rouleau. Chef : commandant Ruas puis capitaine Chandeze. Forme le 2e groupe du 32e RA le 1er décembre 1944.
Bataillon XVIII/22. Dit bataillon Chevallier. Forme le 3e groupe du 32e RA.
Bataillon XIX/22. Forme le 4e groupe du 32e RA.
Bataillon XX/22.
Bataillon XXI/22. Versé dans un groupe de FTA.
Bataillon XXIV/22. Créé avec les FTP du 15e arrondissement (Bataillon Roger), une compagnie du Bataillon Pierre-Semard et le groupement du 14e arrondissement. Versé au II/5e RI.
Bataillon XXV/22. Dit bataillon Villand. Chef : commandant Villand (Rollet). Compte 556 hommes le 10 janvier 1945. Des éléments sont versés au bataillon XX/22 en janvier 1945.
Bataillon de sécurité XXVI/22. Dit Bataillon du Mont-Valérien. Chef : commandant Fievet. Issu notamment du Bataillon Hoche. Versé dans le Bataillon Paris du Groupe de commandos d'Afrique.
Bataillon XXVII/22. Versé dans le train.
Bataillon LI/22. Dit 1er régiment de Paris. Chef : commandant Boris Holban. Créé le 20 septembre 1944. Composé d’étrangers et de Français, reste à Paris.
Bataillon CIII/22. Dit Bataillon République. Chef : commandant Henri Ponard. Mis sur pied dans le 10e arrondissement (compagnies : capitaine Avenel, lieutenant Chave, lieutenant Cordouin et lieutenant Bertrand). Cantonné à Billancourt. Versé en janvier 1945 dans le 1er RCP. Peut-être distinct du Bataillon Hémon, formé par les Equipes nationales de Paris et affecté au 1er RCP.
Bataillon CV/22. Dit bataillon de Rambouillet ou bataillon Kléber. Chef : commandant Aurel Gramma puis commandant Robert Foucher. Fait mouvement vers la 1ère armée à partir du 10 janvier 1945. Des éléments sont versés dans le 19e BCP, d'autres dans le 20e BCA.
Bataillon CVI/22. Dit bataillon Dupleix. Chef : capitaine René de Treville. Formé le 21 septembre 1944. Devient I/48e RI.
Bataillon CVII/22. Dit Bataillon Valentin. Devient II/48e RI.
Bataillon de marche Joseph-Bara. Sans doute le bataillon VIII/22. Chef : commandant Georges Deynoux. Mis sur pied à Corbeil et Brétigny. Devient III/24e RI.
1er régiment de marche d’infanterie portée. Créé au lycée Janson-de-Sailly dès la fin août 1944. Comprend deux bataillons :
. 1er bataillon. Chef : commandant Berger puis commandant Guy de Fenoyl de Gayardon. Quitte clandestinement Paris le 25 septembre 1944 pour rejoindre la 1ère Armée française. Instruit au Valdahon, devient Bataillon Janson de Sailly. Participe à la libération de Masevaux (il perd 45 tués). Devient 2e bataillon de choc le 5 janvier 1945. Pertes totales (France, Allemagne, Indochine) : 107 tués.
. 2e bataillon. Chef : capitaine de frégate Marchand. Versé dans la 10e DI. Marchand ira commander le 4e régiment de fusiliers marins.
1er Régiment de marche nord-africain de Paris. Chef : lieutenant-colonel Massebiau. Instruit du 25 septembre au 5 octobre 1944. Dissous le 8 décembre 1944 (compte alors 873 hommes). Des éléments sont versés dans le 131e RI.
Escadron Bonhomme. Rattaché le 8 septembre 1944 à la 2e DB. Devient 4e compagnie du 1er RMT le 2 octobre.
Escadron Montségou. Chef : capitaine de Montségou. Rattaché le 8 septembre 1944 à la 2e DB. Devient 8e compagnie du 2e RMT le 2 octobre.
Escadron Piquet. Rattaché le 8 septembre 1944 à la 2e DB. Devient 12e compagnie du 3e RMT le 2 octobre.
Escadron Hammer. Chef : capitaine Hamer. Rattaché le 24 octobre 1944 au 1er régiment de marche de spahis marocains.
Colonne Fabien puis Groupement tactique de Lorraine puis 1ère Brigade de Paris. Cette unité sera traitée à part.
samedi 29 mai 2010
Les volontaires du Sud-Ouest
dimanche 23 mai 2010
Les volontaires du Limousin
samedi 1 mai 2010
Les volontaires de Dordogne
Groupe Bugeaud (commandant Pichardie). Unité de Dordogne-Centre (secteur de Riberac), elle dirige le 6 septembre 1944 une compagnie qui va combattre à la pointe de Chapus, dans le secteur de Marennes (La Rochelle). Le 16 novembre, le groupe est intégré dans le 26e RI à Périgueux. Ce 26e RI, commandé par le lieutenant-colonel Mingasson, devient 13e RI à compter du 1er avril 1945 alors qu’il sert dans la poche de La Rochelle. Source : historique du 26e RI.
Groupe François-Ier (capitaine Feyry, adjoint : capitaine Lavelle). Il correspond au 33e bataillon CFL (secteur Bergerac-ville, Dordogne-Sud, 900 hommes). Devant Royan, le 8 septembre 1944, il repousse une action allemande à Mortagne puis, le 19, une tentative de débarquement à Arces. Le 20 novembre, le groupe rejoint Bergerac où il est versé dans le III/26e RI. Source : historique du 26e RI.
Groupe Alberte, dit bataillon Lilas (commandant Labonnelie) (sous-secteur de Sarlat). Dès septembre 1944, après la libération de Bergerac, la compagnie du capitaine Gadala combat devant Royan (secteur de Mortagne). Le bataillon Lilas, qui comprend trois compagnies, opère dans la région de Talmont et Cozes. Le 25 novembre, il est regroupé pour rejoindre le 26e RI. Il comptait 783 hommes fin octobre 1944. Source : historique du 26e RI.
Régiment Z (lieutenant-colonel Moressée, dit « Z »). Né en Belgique en 1907, Georges Moressée, ingénieur, pilote d’avion, lieutenant belge en 1940, a rejoint la résistance de Dordogne et commandé la colonne Z. Colonel français à la Libération, il vivait encore en 2007 à Vence (sources : amicale du 12e RA). Le régiment est créé officiellement le 1er octobre 1944, composé de trois bataillons :
. 1er bataillon, capitaine Urbain (qui commandait la compagnie Urbain, issue du groupe Bernard, de Sarlat), dit Groupe d’escadrons Urbain, versé dans le 18e chasseurs à cheval du 20 au 28 février 1945 ;
. 2e bataillon, Dagréou, devient I/12e RA le 1er février 1945 ;
. 3e bataillon, Scoupe, devient II/12e RA le 27 février 1945. Ex-4e bataillon, il a reçu une fraction (capitaine Bonnet) du groupe Georges-Aubert (Gironde).
Le régiment compte 1 891 hommes au 27 novembre. Il sert devant Royan depuis le 6 septembre 1944. Il a reçu la 1ère compagnie du bataillon FFI du commandant Bernardet (Gironde). En janvier 1945, il défend le secteur de Gemonzac. Source principale : SHAT.
6e Brigade Demorny (lieutenant-colonel Paul Bousquet, dit « Demorny », sergent de réserve et instituteur (selon le général de Larminat). Créée le 25 octobre 1944, elle comprend trois régiments FTP :
. 1er régiment « Ricco » (commandant d’Angelo). Composé des bataillons des capitaines Paul, Ariene, Fosig et Calistro. Le 14 septembre 1944, il perd quinze tués au combat de Ferrières.
. 3e régiment « Duguesclin » (lieutenant-colonel Bousquet, puis commandant puis lieutenant-colonel Bonvallet, dit « Duguesclin », à compter du 24 octobre). Composé des bataillons des capitaines Marois, Eyma, Michel et François. Combat à Yves le 18 septembre 1944, puis le 9 octobre repousse un coup de main allemand sur Aigrefeuille.
. 4e régiment « Soleil » (commandant René Coustellier, dit « Soleil », âgé de 24 ans). Composé du 5e bataillon (René Richez, dit capitaine « Baron »), du 12e bataillon (René Dessalien, dit capitaine « Rase-Motte », qui serait âgé de 17 ans !) et du 30e bataillon (Crolus, dit « capitaine Olivier »). Il y aurait eu un autre bataillon (le 4e du régiment) commandé par le capitaine « André ». Parti fin septembre 1944 pour La Rochelle, il reprend Virson le 25 novembre 1944.
Elle devient 108e RI le 1er décembre 1944, toujours sous les ordres du lieutenant-colonel Demorny (le 4e régiment FTP devient III/108e, dont Coustellier conserve le commandement). Son effectif est alors de 4 379 hommes, et son PC est à Surgères. Lors de l’attaque de la poche de La Rochelle, le III/108e RI enlève Aigrefeuille le 8 mai 1945. Sources principales : SHAT et mémoires de « Soleil ».
Brigade Rac (Dordogne-Nord). Chef de corps : commandant puis lieutenant-colonel Rodolphe Cézard, 28 ans, lieutenant d’artillerie, chef de l’AS Dordogne-Nord.
Réunis le 17 juin 1944 à Saint-Jory-de-Chalais, les FFI forment trois bataillons commandés par Dupuy, Vieugeot et Tallet. Entre dans Périgueux puis participe à la libération d’Angoulême (31 août). Occupe Rochefort le 12 septembre puis Saujon le 14. Compte 3 076 hommes au 6 décembre. Se réorganise en deux régiments (1er : commandant Dupuy et 2e : commandant Tallet), comptant également deux batteries d’artillerie qui semblent porter l’écusson du I/35e RA FFI. Devient 50e RI le 1er janvier 1945 avec le bataillon Roland. Intégré dans la 23e DI. Prend part à partir du 14 avril 1945 aux combats de la poche de Royan (occupation de Brie, passage de la Seudre, nettoyage de la presqu’île d’Arvert, débarquement et prise de l’île d’Oléron). A perdu au total (maquis et poche de Royan) 252 morts (dont 18 du 14 au 18 avril).
. 1er bataillon. Commandant Robert-Pol Dupuy, 43 ans.
. 2e bataillon. Commandant Roger Vieugeot, 42 ans.
. 3e bataillon. Commandant René Tallet (« Violette »), 25 ans. 4 septembre 1944 : parvient à Saintes. 10 septembre : son corps-franc occupe le Chapuis. Au 13 septembre : défend la Seudre entre Saujon et Marennes. 1er octobre : relevé par les FFI de l’Armagnac, rentre en Dordogne. Octobre : devient 2e régiment de la brigade Rac. 26 octobre : revient occuper le secteur de Chalon-Saujon. Novembre : la 11e cie (Ltn Lavaud) est dissoute et réformée par la section spéciale et la 11e (cne « Fred »). Sources principales : ouvrages « La Brigade Rac » et « Le bataillon Violette ». Lire plus loin l'organigramme de la brigade/50e RI.
Bataillon Roland (commandant Roland Clée puis capitaine Christophe, dit « Krikri »), Dordogne-Centre). Dit 11e bataillon de la Dordogne ou bataillon Cri-Cri. Mis à la disposition de la Brigade Rac le 29 août 1944, il participe à la libération de Marennes le 9 septembre 1944. En novembre, compte 1 126 hommes. A la fin du mois, 460 hommes sont incorporés dans la Demi-brigade de l’Armagnac, et le 3 décembre, le reliquat rejoint le II/50e RI.
Bataillon Pierrot (commandant Laborie, Dordogne-Sud). Dit bataillon Libellule. Opère dès le 6 septembre 1944 dans le secteur de Royan. Devient III/170e RI le 1er mars 1945.
Groupe Eric-Guitton (lieutenant Guitton). Après Angoulême, entre le 9 septembre 1944 à Marennes. Intégré dans la Demi-brigade de l’Armagnac.
Bataillon Roger (commandant Roger Richard). Fort de 220 hommes. Formé en forêt Barade. Participe aux prises d’Angoulême, Jarnac, Cognac. Versé dans la brigade Rac.
Compagnie Vézère (capitaine Pierre de Fleureu). Après la libération de Périgueux, rejoint la brigade Rac à Charras. Rattachée au bataillon Roland. Est en position à La Cayenne.
7e bataillon FTP de la Dordogne (capitaine Pierre Riau, dit « Pierre »). Formé dans la région de Sarlat. Dirigé sur le front du Médoc en octobre 1944. Versé au 7e RIC puis au I/38e RI en mars 1945.
Brigade Marsouin. Chef : lieutenant-colonel Fourteau (« Marsouin »). Formée des éléments de Dordogne-Sud (Armée secrète) de la colonne Driant, qui a marché sur Bordeaux fin août 1944. Devient 3e régiment d’infanterie coloniale le 1er novembre (ou le 3 décembre). Dissoute en janvier 1945, versée dans la 2e division coloniale d’Extrême-Orient et la 1ère Armée.
. Bataillon Bayard. Chef : commandant Martin (« Bayard »). Né dans le maquis comme groupe Bayard (libération d’Agen, Bergerac, Marmande, Bordeaux). Sert à partir du 28 août 1944 dans la poche du Médoc, fort de 320 hommes.
. Bataillon Marsouin. Chef : commandant Couture. Compte en son sein des tirailleurs sénégalais. Fort de 285 hommes, sert à compter du 28 septembre 1944 dans le Médoc.
. Bataillon Roche. Chef : commandant Roche. Fort de 562 hommes, sert à compter du 28 septembre 1944 dans le Médoc.
. Bataillon Pistolet. Chef : commandant Jean Dauta. Après la libération de Bordeaux, fort de 267 hommes, sert à compter du 28 août 1944 dans le Médoc. Relevé le 12 octobre. Dissous le 31 décembre 1944.
. Bataillon Bertrand. Chef : commandant Alessandri. Fort de 342 hommes, sert à compter du 12 octobre 1944 dans le Médoc. Source principale : « Le front du Médoc. Une brigade FFI au combat », 1989.
Groupe d’artillerie Marsouin. Chef : commandant Maurice Biraben. Formé à Mérignac, en partie avec des éléments de Dordogne. Devient 1er groupe du 1er RAC le 1er novembre 1944 puis 196e RA le 1er décembre. Sert dans la poche du Médoc.
Bataillon III/12. Il semble que ce bataillon de sécurité soit constitué de volontaires de la Dordogne. Intégré le 16 avril 1945 dans le 134e RI (colonel Demonet) créé à Périgueux.
jeudi 22 avril 2010
Les unités FFI devant Saint-Nazaire
vendredi 16 avril 2010
Les volontaires auvergnats (2e partie)
26 novembre 1944
Les volontaires auvergnats (1ère partie)
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| Le colonel Marcel Colliou. |
vendredi 9 avril 2010
Robert Creux, soldat du 21e RIC, tombé à l'aube de ses 16 ans

Robert, Camille Creux est né le 18 janvier 1929 à Saint-Dizier. Son père, également prénommé Robert, exerce la profession de cheminot, et sa famille est alors domiciliée au 618, avenue de la République, dans la cité bragarde.
Orphelin de mère, il réside ensuite à Villiers-en-Lieu puis à Valcourt, et devient manœuvre au camp de Saint-Eulien. Il profite d’une absence de son père pour rejoindre, le 20 août 1944, la 3e section (Georges Chapron) du maquis Mauguet. A 15 ans, Robert Creux est le benjamin de cette unité FTPF haut-marnaise. Il participe aux ultimes opérations du maquis (embuscade de Saudrupt, libération de Chaumont), puis décide de suivre ses camarades engagés volontaires pour la durée de la guerre. Il les supplie de ne pas révéler son véritable âge… Ce qui explique qu’il soit présent, le 29 septembre 1944, au départ des volontaires du Centre de triage de Saint-Dizier pour Chaumont. Sa visite d’incorporation au bataillon de Chaumont (ou 1er bataillon de la Haute-Marne) intervient le 2 octobre 1944. Robert Creux va mentir à son père dans un courrier annonçant son enrôlement au sein du bataillon : « Je suis de la classe. » Il s’est vieilli de trois ans…
Mi-octobre 1944, Robert Creux fait partie du contingent de plusieurs centaines de Haut-Marnais incorporés dans le 1er bataillon du 4e régiment de tirailleurs sénégalais (futur 21e régiment d’infanterie coloniale), dans le Doubs. Affecté à la 3e compagnie du capitaine Jean Eon, il est de tous les combats. Il se distingue même en abattant un soldat allemand en forêt de la Harth. Le 9 janvier 1945, il fait partie des marsouins présentant les armes à André Diethelm, ministre de la Guerre, et au général de Lattre. C’est durant cette période que son âge véritable est révélé au capitaine Eon. Lequel veut le renvoyer de sa compagnie. Les marsouins se souviendront des pleurs de l’adolescent suppliant l’officier de le conserver au sein de ses effectifs. Robert Creux obtiendra satisfaction, puisque le 2 février 1945, il prend part, au sein de la 3e section de l’aspirant Pierre Thiabaud, à l’attaque de la cité Sainte-Barbe, commune de Wittenheim, près de Mulhouse. Lors de l’assaut, un éclat d’obus cisaille la manche gauche du benjamin du bataillon, qui vient de fêter ses 16 ans. Pendant le nettoyage de la cité, des coups de feu sont tirés depuis une maison qui avait été indiquée inoccupée aux marsouins. Robert Creux s’y dirige en compagnie du caporal Gilbert Combre, de Saulxures, ancien du maquis de Varennes. Il essaie de gagner l’étage. Dans la cage d’escalier, deux rafales de mitraillette retentissent : elles atteignent au corps Robert Creux, qui s’écroule. Mort. Cette perte provoque la fureur de ses camarades qui s’emparent de la maison. Un Allemand, soupçonné d’être l’auteur de la mort de l’adolescent, est abattu. Au soir du 2 février, le I/21e RIC aura perdu 32 tués et 83 blessés, dont une dizaine décéderont.
Médaillé militaire à titre posthume, Robert Creux repose dans le cimetière de Gigny à Saint-Dizier. Une place de sa ville natale perpétue son souvenir.


