Secteur de la 9e DIC
23e RIC, 2e bataillon de choc, 3e BZP
Historique du 23e RIC : "Vers 2 h du matin, on amène au capitaine C. [Camors], commandant le PA de [Meyershoff], un prisonnier qui, entre autres renseignements, déclare qu'une attaque allemande d'envergure va être déclenchée sur le flanc de la division, que [Meyershoff] est le premier objectif à enlever. L'affaire doit être menée par quatre compagnies d'infanterie dont deux de pionniers, appuyées par des blindés divers, Jagdpanther et chars légers. [...] On capte d'autre part un message radio allemand qui ordonne à toute l'artillerie ennemie disponible d'être axée sur [Meyershoff]. "
Selon un sous-officier du 2e bataillon de choc, unité qui a pour objectifs la station de chemin de fer et le Puits Anna, l'action allemande est exécutée par des éléments de la Panzerbrigade Feldherrnhalle, d'un bataillon de chars lourds et de l'infanterie de la 716. Infanterie-Division.
Historique du 23e RIC : "A 8 h, les blindés sont signalés dans les lisières du bois de Nonnenbruck [sic]. A 8 h 10, notre artillerie déclenche un tir de barrage aussi efficace que réconfortant. Blindés et autos-mitrailleuses défilent sur les faces Ouest et Nord du PA. Les Jagdpanther sont suivis des blindés légers transportant les fantassins d'assaut [...].
8 h 15, premier bulletin de victoire : un Jagdpanther vient d'être mis en feu par un 57 de la CAO appuyé par un TD.
Mais le combat se rapproche ; à 8 h 20, c'est une grenade anti-chars qui met hors d'usage une auto-mitrailleuse ; on amène trois prisonniers trop téméraires, surpris d'être venus impunément chez nous sans avoir fait dévoiler notre dispositif.
L'infanterie d'assaut protégée par ses chars attaque maintenant la face Est. Le lieutenant Pr. déclenche son tir d'armes automatiques. Les assaillants se précipitent, s'abritent dans les premières maisons de la cité et essaient de s'infiltrer. Tous les passages sont battus, ils sont stoppés sur place et ce n'est plus qu'un échange incessant de rafales plus ou moins meurtrières.
Deux autos-mitrailleuses sur la face Est sont mises en feu l'une par une grenade anti-chars, l'autre par un Sherman. Une autre auto-mitrailleuse sur la façade Ouest est également touchée.
A 9 h, la contre-attaque allemande est enrayée, la percée n'a pas eu lieu, la 3e a tenu. Cependant l'infanterie d'assaut ennemie est là, elle a pris pied dans les parties Nord et Est du PA. [...] Le sergent-chef D., ayant remarqué un petit groupe ennemi, dissimulé à contre-pente sur un glacis difficile à voir, se fait hisse sur un transformateur et successivement aligne ses onze "boches" dans la neige sans qu'une balle ait jamais manqué son but. [[...]
Il fallait [...] reprendre le terrain perdu et nettoyer la portion occupée par l'ennemi Cette opération menée avec soin fut entreprise à 16 h 30. Ce fut rapide et audacieux... 99 prisonniers dont deux officiers, deux autos-mitrailleuses intactes. [...]"
Selon le JMO du 23e RIC, les pertes du I/23 sont de 4 tués dont un officier, et 12 blessés.
Pour les Allemands, qui auraient été également pris à partie par l'aviation alliée selon les souvenirs du sergent-chef Hautefeuille du 2e bataillon de choc, c'est un échec cuisant. Qu'ils aient été pris ou détruits, le JMO du 23e RIC évoque "deux Jagdpanther, neuf voitures de reconnaissance blindés et 30 autres engins blindés et chenillés". Selon le capitaine Jouandet du 2e choc, quatre des cinq chars allemands sont détruits, contre deux Sherman français touchés. D'après le JMO du 3e BZP, "deux chars moyens et un M9 de la section de 75 sont détruits par les chars allemands."
"La situation une fois rétablie, le bataillon, renforcé des chars du 2e cuirs et du 9e RCA, attaque en direction de la voie ferrée qui sera atteinte dans l'après-midi" (sergent-chef Hautefeuille). Soutenue par deux sections de la 3e compagnie du 3e BZP et deux pelotons de l'escadron Boisredon engagés vers 14 h, la 4e compagnie du 2e bataillon de choc coiffe ses objectifs de la station et du Puits Max, au prix de quelques blessés. En deux jours de combat, le bataillon déplore onze morts, 70 blessés et gelés dont cinq officiers, avant d'être relevé par le 152e RI.
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