jeudi 19 décembre 2024

La bataille de Colmar : 31 janvier 1945


Une usine de la région de Wittenheim : Théodore. (Collection M. Heckenroth). 

 Secteur de la 9e DIC

6e RIC - Wittenheim

    JMO du III/6e RIC : "L'heure H est fixée à 7 h 30. Après une préparation d'artillerie de 30 minutes, les compagnies se portent en avant sans rencontrer de résistance. Sous la protection des trois auto-moteurs, l'ennemi s'est replié vers 4 h du matin sur la Cité Sainte-Barbe. A 8 h, le village est entièrement conquis, le PC du bataillon se transporte à l'école.

    Wittenheim était avant la guerre un gros village ouvrier de 7 000 habitants. Il est intégralement détruit cependant. Cependant, la plus grande partie de la population y vit encore terrée dans les caves depuis plusieurs semaines. Un calicot blanc flotte au vent accroché à deux ruines avec l'inscription "Soyez les bienvenus".

    Au cours de la journée plusieurs concentrations massives d'artillerie s'abattent autour de l'école. A 12 h, le chef de bataillon apprend qu'il sera relevé dans la soirée par un bataillon du 21e RIC. [...] La relève commence à 19 h et se termine à 21 h, sans incident. Le bataillon est regroupé à Kingersheim."

    Le III/6e RIC du commandant Pierre Communal déplore, pour ces deux jours de combat, 22 tués, 80 blessés (dont deux officiers) et 18 disparus.

    Le régiment du lieutenant-colonel Dessert a été opposé à un détachement de la 106. Panzerbrigade et au 706. Grenadier-Regiment selon des prisonniers. 

23e RIC

    "Une patrouille de la CCI, infanterie et chars moyens, sort de la Cité Fernand et patrouille dans les bois de Nonnenbruch."

21e RIC

    Tenant depuis le début de l'offensive le point d'appui de L'Ile-Napoléon, le 21e RIC du lieutenant-colonel Gabriel Bourgund a été relevé le 29 janvier 1945 par le 31e bataillon de chasseurs à pied du capitaine René-Henri Audibert, et rejoint la caserne Lefebvre. Il entre dans la zone d'opérations avec pour objectif la Cité Sainte-Barbe.

Secteur de la 4e DMM - 5e BCP

    La CA (capitaine Olivier) du 5e BCP parvient à s'emparer de la cote 442. Le bataillon est relevé en fin de soirée par le 1er RTA et rejoint Thann. 

Secteur des Vosges - 10e DI 

    Historique de la 10e DI : "Le sous-secteur Nord est dissous. Le colonel commandant l'ID 10 prend le commandement d'un groupement divisé en trois sous-secteurs, composé principalement du 5e RI, du 9e zouaves, du 9e tabor, du Régiment de Franche-Comté, de la Demi-brigade du Tarn. [...]"

    Dans la nuit du 31 janvier au 1er février 1945, le 9e régiment de zouaves relève le 110e RI américain dans le secteur d'Orbey. 

    Au 24e RI, la CA 2 et deux sections de la 7e compagnie sont engagées dans un coup de main sur les cotes 585, 775 et 684, près de Wildenstein. JMO du régiment : "Les deux sections attaquant la cote 585 sont accrochées par des armes automatiques enterrées dans des bunkers. Elles décident de prendre la position en la tournant mais sont prises à partie par des armes automatiques qui se dévoilent. La fin du décrochage a lieu vers 9 h." Les pertes du II/24e RI sont lourdes : huit morts et quinze blessés. Le sous-lieutenant André Lottin, les soldats Pierre Archambaud, René Dhal, René Dropsit, Charles Lefebvre, Georges Pelouze, Gérard Warin (17 ans) sont au nombre des morts. De son côté le I/24e RI perd un tué et plusieurs blessés dont le sous-lieutenant Jacques Goussu-Chantet. 

Sources complémentaires : archives de la 10e DI, GR 11 P 164, SHD ; archives du 24e RI, GR 12 P 6, SHD.

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