Secteur de la 9e DIC
6e RIC
"Tandis que les unités éprouvées se réorganisent, le 3e bataillon se prépare à attaquer Wittenheim. Une section de la 11e compagnie reconnaît au lever du jour les premières maisons du village au nord du cimetière. Une quinzaine d'Allemands sont mis hors de combat au cours de cette reconnaissance."
23e RIC
"Fin du nettoyage de la Cité Fernand. [...] Le III/23 relève le II/23 de la Cité Anna. [...] Température en baisse, arrêt de la chute de neige."
Secteurs de la 2e DIM et de la 4e DMM
Puisque la météo a rendu pratiquement impossible toute opération d'ampleur le 27 janvier 1945, c'est dans la nuit du 27 au 28 que la 2e DIM décide d'agir. Le 8e RTM appuie le CC 2 dans son attaque de la Cité Langezung (Wittelsheim). Mais l'ennemi ne lâche pas la localité. Le 4e RTM est plus heureux à la Cité Amélie-I, qui est prise à midi.
C'est également dans la nuit du 27 au 28 que la 4e DMM enregistre un succès. Il est 4 h lorsque l'observatoire du PC du 5e BCP "signale un grand incendie à l'extrémité du Vieux-Thann, près de l'église, ainsi que de nombreuses fusées." C'est là le signe d'un décrochage allemand. Ce que confirme par téléphone le capitaine Dominique Raffaldi, commandant la 2e compagnie. Le commandant Gabriel Duplaix, adjoint au chef de corps, donne un ordre : "Poursuivre le Boche et maintenir le contact à tout prix." Alors les chasseurs du sous-lieutenant Degura s'avancent, dans les jardins et les ruines de Vieux-Thann. Lentement, car il y a des mines : sept chasseurs ont déjà sauté quand, à 9 h 25, 300 mètres ont été parcourus. Une demi-heure plus tard, le groupe de tête atteint l'église et signale que le pont de la Thur est détruit. A leur tour, les 1ère et 3e compagnies sont lancées. Après Vieux-Thann, il y a Cernay, puis il y a Wittelsheim que cherche à conquérir la 2e DIM.
A 12 h, le capitaine Raffaldi est chargé de marcher sur Cernay par le général Bondis (4e DMM). Mines sur les bas-côtés de la route Nord de la Thur, bombardement par 105 et mortiers : la progression est difficile. Au soir, les chasseurs berrichons ne sont pas dans Cernay, mais la 2e compagnie s'est installée sur la cote 398,8, sur la route de la ville, tandis que la 1ère compagnie (capitaine Léon Gaubert) est à l'usine près de Vieux-Thann et au pont sur la Thur, la 3e compagnie (capitaine Affret) notamment sur les lisières Sud-Est de Vieux-Thann, la CA (capitaine André Olivier) au sud de la route nationale. Toutefois, un groupe de la 2e compagnie, commandé par le sergent Dognoton, a pu s'avancer jusqu'aux premières maisons de Cernay. Mais "on ne les reverra jamais plus", note l'historique du bataillon.
Dans la journée, le 35e RI poursuit le nettoyage de la forêt de Nonnenbruch. Le commandant de la 3e compagnie, le lieutenant André Moulinier, est blessé par éclat d'obus. Près de la Cité Amélie-II, la CA 2 perd un tué (Gabriel Lambert) et trois blessés.
2e corps - Grussenheim
JMO du 3e RMT : "L'attaque de Grussenheim se fera par l'ouest et le sud, l'action principale étant celle de l'ouest que mèneront le bataillon de Légion et le sous-groupement en entier, à l'exception de la CA renforcée d'une section à deux chars qui agira sur l'axe Jebsheim - Grussenheim." Légionnaires, marsouins, cavaliers du 501e RCC et fusiliers-marins seront engagés.
"L'artillerie doit, de 12 h 30 à 12 h 55, effectuer un tir de 155 sur l'objectif, puis de 12 h 50 à 13 h, faire une préparation de l'attaque. L'heure de débouché de celle-ci est fixée à 13 h.
Mettant à profit les tirs de l'artillerie, l'aspirant de Ballancour du 501 va chercher à tirer le TD touché la veille et un char immobilisé qui barrent l'accès au pont et en empêchent le franchissement à tout véhicule. Mais impossible d'approcher, l'ennemi aux aguets interdit tout travail.
Vers 12 h 45, le harcèlement ennemi devient de la contre-préparation et il semble que non seulement le débouché mais encore la traversée du glacis séparant base de départ et objectif doivent être très difficiles. [...]
A 12 h 55 environ, le capitaine Debray qui est ponceau [sic] sur le fossé [...] est rappelé au PC, le lieutenant-colonel Putz vient d'être tué, le même obus blessant mortellement le capitaine Puig et le capitaine Pericquet, commandant l'escadron du 6e chasseurs, arrive en renfort. Dès le débouché, la progression est stoppée par de violents tirs ennemis bien ajustés ; il ne semble pas qu'il soit surtout au nord possible de continuer vers le village, la colonne Sud infléchit son mouvement vers le sud et nettoie le bois triangulaire [...] où elle fait une quarantaine de prisonniers.
A ce moment - vers 14 h - un message du capitaine [Raoul] Duault [commandant de la CA 3e RMT] apprend qu'il tient l'étoile au sud de Grussenheim, par ailleurs le capitaine De Witasse apprend par radio du lieutenant Richard que le détachement a pénétré dans Grussenheim. [...]
[Le capitaine Jacques De Witasse, commandant la 2e compagnie du 501e RCC] reçoit alors l'ordre de prendre sous son commandement le détachement mixte 11e compagnie capitaine Bach et ce qui reste de chars et TD, et de rejoindre au plus vite Jebsheim par le moulin de Jebsheim.
La 11e compagnie De Witasse y arrive, une déception l'y attendait ; le capitaine Duault n'a pu, seul avec sa section de mitrailleurs et sa section de mortiers, se maintenir dans Grussenheim, après s'y être accroché près de deux heures, il a dû se replier. Devant cette situation nouvelle et étant donné l'heure avancée (15 h), De Witasse demande ce qu'il doit faire ; il lui est répondu que l'ordre est maintenu. [...]
Un peloton de TD de l'enseigne Riden doit arriver en renfort. Il va être immédiatement poussé ainsi que la section de génie Cancel sur Jebsheim. [...] Les fantassins faisant l'action par l'ouest sont entre-temps arrivés à l'abattoir de Grussenheim et s'apprêtent à en repartir pour le village lorsqu'ils voient en décrocher la CA et ses deux chars de soutien. [...] Ils croient que la CA décroche en vertu d'un ordre général et à leur tour ils se replient.
Le commandant de Sairigné en prévient le commandant Debray qui lui apprend que loin de se replier, il faut plus que jamais attaquer car le capitaine de Witasse attaque par Felsheim [sic] !
Vers 16 h 20, les premiers éléments de la CA atteignent à nouveau Grussenheim, le PC en est informé à 16 h 30. Immédiatement un élément léger du PC se porte vers Grussenheim, composé du commandant et du capitaine Thiolières du XI/64. [...] A 19 h 20, l'opération est terminée. |...] La 2e compagnie de Légion [est] réduite à la valeur d'une section."
Jebsheim
JMO de la 11e compagnie du RMLE : "La section Merel et le peloton Joyau participent au nettoyage de la partie Sud du village. 9 h 15 : un char saute aussitôt sur une mine. Les légionnaires Berthier et Rosato sont blessés et évacués. L'ennemi qui occupe la maison à 15 m du char réagit violemment. En allant chercher les blessés, un deuxième char saute également. Le légionnaire Krauss est tué, l'aspirant Merel est blessé et refuse de se laisser évacuer.
Après-midi : déminage de la rue Nord-Sud par les Américains. La première section occupe les maisons jusqu'au carrefour et la compagnie s'installe pour passer une nouvelle nuit. Bombardement : le légionnaire Collin est blessé non évacué. 12 h : renforcement par une compagnie de parachutistes."
Historique du RMLE : "CC6. Le nettoyage se poursuit, à la nuit, seule la partie Sud du village est tenue par l'ennemi qui a reçu l'ordre de "reprendre à tout prix Jebsheim et le moulin de Jebsheim". 117 prisonniers sont capturés, plus de 200 morts sont dans les maisons occupées au cours de la journée."
Secteur des Vosges - 10e DI
Le 1er bataillon (lieutenant-colonel Hucher) du 5e RI réalise la liaison avec les Américains qui ont occupé Le Thalet la veille.Au 2e bataillon du commandant Marie Devillars, le point d'appui du carrefour du Chitelet, tenu par la section du lieutenant Geslin, est attaqué par des skieurs. Le soldat Louis Martin est tué.
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